Seconde partie de notre AAR détaillant les combats lors d’une des premières missions dans la campagne de la nouvelle extension Winter War pour Order of Battle WW2. Les hostilités commencent donc dès l’appui sur le bouton de fin de tour signalant au jeu le terme de la phase de déploiement.
Comme envisagé, les unités soviétiques au nord restent sur leurs positions retranchées, clairement déterminées à verrouiller la route menant vers Kangasvaara.
Tandis qu’au sud une pièce d’artillerie dissimulée sous le brouillard tactique commence à pilonner mes unités, démontrant à l’évidence la volonté de l’ennemi de capturer Tolvajärvi.
Au nord, je vais donc prendre l’initiative, avec prudence. La durée de cette bataille, tout comme la liste de mes objectifs n’implique aucune urgence ou nécessité de s’empresser vers les cibles secondaires.
Ma stratégie ici sera donc d’user les unités rouges jusqu’à la corde, pour ensuite faire mouvement et les détruire sans trop de risques donc de pertes. Je pars de l’hypothèse que les russes ne possèdent au plus qu’une troisième unité, en garnison pour la défense de Kangasvaara.
Si ce pari est perdu, je serai au pire dans l’impossibilité de m’emparer du dépôt et donc de son contenu potentiellement intéressant. No big deal comme disent les anglo-saxons.
Au sud, tandis que mon infanterie régulière maintient sa position retranchée, accoudée au bunker en défense aux abords de Tolvajärvi, mon unité d’appui lourde exécute un premier tour de tir au mortier, afin d’assouplir la défense adverse.
Dans le même temps mes skieurs lapons positionnés plus au nord, profitant également d’une écrasante supériorité tactique engagent les conscrits soviétiques initialement visibles. Sous le choc de cet assaut, ces malheureux incapables de tenir leurs positions tentent de se replier plus au sud pour profiter du soutien de l’artillerie russe.
Dès le troisième tour et sans coup férir, les troupes à ski pénètrent dans kotisaari. Mon infanterie lourde pique vers le sud, pour aller soutenir la défense des abords de la ville et, accessoirement, détruire l’artillerie russe précédemment découverte.
Forts de ce soutien bienvenu, les finlandais retranchés près du bunker ripostent vaillamment aux vains assauts d’une unité de réguliers soviétiques apparue entre temps comme étant la force principale supposée briser nos défenses.
Les conscrits, préalablement débandés par nos skieurs tentent bien de retrouver leur efficacité toute relative mais les tirs de mortier incessants venant du nord les en empêchent.
En cinq tours à peine, trois unités rouges, ainsi que la pièce d’artillerie qui les soutenait, ont été détruites entièrement. Kotisaari est tombée et mes troupes à ski sont désormais à mi-chemin du dépôt de ravitaillement ennemi.
Pressentant que mon infanterie lourde risque de détruire leur pièces d’artillerie, les rouges profitent opportunément de l’arrivée en renfort d’une nouvelle unité pour tenter de prendre en tenaille les finlandais grisés par l’excitation des combats et dangereusement avancés.
Malgré cette manœuvre désespérée, la garnison finlandaise ayant quitté ses retranchements pour venir aider leurs camarades en difficulté, le détachement soviétique finira par être rayé de la carte. Les pertes étant minimes de mon côté, rien ne s’oppose désormais à une progression rapide vers l’Est ; du moins, en apparence.
Au centre, soutenus par une pièce d’artillerie de 76mm, mon infanterie lourde engage les unités russes retranchées, en défense du QG. Attendant prudemment en deuxième ligne, les hommes du Génie vérifient leur matériel de destruction, en prévision de l’assaut final.
Les troupes russes, en dépit d’une volonté évidente de bloquer notre attaque, ne semblent manifestement pas très expérimentées et cèdent rapidement. Une pièce d’artillerie soviétique va cependant poser quelques problèmes mais son faible calibre s’avèrera plus une gène passagère qu’une réelle menace.
Après une courte préparation d’artillerie, n’oublions pas que le QG doit tomber en cinq tours maximum pour livrer ses précieux documents, les troupes du Génie entrent en action.
Malgré leur relative vulnérabilité en combats, ces unités se révèlent précieuses et d’une redoutable efficacité pour attaquer les positions fortement retranchées ou, comme c’est le cas dans cette situation, détruire des fortifications.
Alors que le bunker cède sous les explosions de charges de démolition judicieusement placées, le vrombissement d’un moteur se fait entendre dans le lointain…
Tandis que mes unités nettoient les abords du QG soviétique, une automitrailleuse russe BA-10 fait son apparition, élément avancé appartenant certainement à la division mécanisée objectif de cette mission.
Elle est aussitôt prise à parti par mon infanterie lourde qui, pour l’occasion, démontre l’efficacité remarquable de cette arme rudimentaire que sont les cocktails Molotov.
Sérieusement mise à mal par l’infanterie et manifestement isolée de tout soutien, son équipage parvient cependant, au pris de gros efforts, à fuir le combat. Nul doutes, vue la direction de sa fuite, plein est, que nous nous reverrons sous peu.
Au nord, après quelques tours d’un pilonnage régulier ayant réduit quasiment à néant les velléités combatives russes, mon infanterie est venue, sans grand peine, à bout des unités qui lui barraient la route vers Kangasvaara.
Tout aurait pu aller pour le mieux si, entamant sa progression le long de la route supposée libre, nos troupes ne venaient à buter sur une troisième section d’infanterie retranchée à l’orée d’un bois.
Si la tentation serait grande de passer outre, pour aller malgré tout investir le dépôt soviétique abandonné, le risque est trop important de se retrouver pris entre deux feux ou pire, de voir notre voie de ravitaillement coupée derrière nous.
C’est à regret que j’abandonne, au moins temporairement, l’idée de capturer le dépôt. L’artillerie suivant lentement, tractée par des chevaux frigorifiés, commence illico à assouplir la position russe.
L’étude des documents pris aux russes montre la présence dans la vicinité de Ristisalmi de nombreuses unités plus ou moins retranchées. L’attaque impromptue du QG avancé, ainsi que la destruction des unités envoyées à l’assaut de Tolvajärvi aura clairement incité les russes à mettre leur division en alerte, dans l’hypothèse d’une offensive finlandaise. Nous n’allons évidemment pas décevoir leurs attentes…
A voir également : première partie de l’AAR ; notre test du jeu ; fiche chez Slitherine ; fiche sur Steam.