La simulation tactique Armored Brigade 2 sort enfin, ce 19 novembre uniquement chez Matrix Games pour commencer, six ans après un premier épisode réputé bien que limité par son moteur en 2D. Une suite fidèle à ce dernier, qui peaufine la formule et s’en démarque justement par un passage en trois dimensions. Matrix nous a ouvert les portes de la bêta fermée, nous permettant ainsi de vous faire découvrir en avant-première cet opus et ses nouveautés.
Sans rentrer dans les détails sur la philosophie du jeu (je vous redirige pour cela vers notre test) Armored Brigade simule en temps réel des batailles tactiques de petite comme grande envergure tout en limitant le degré de micro-gestion requis.
On définit les SOP (procédures d’opération et d’engagement) des unités, leurs points de passage de types variés (marche, repérage, défense…) et elles se débrouillent seules pour le reste. Malgré cette perspective plus éloignée, plus passive, que sur un Combat Mission, Armored Brigade reste une simulation de guerre et de commandement poussée intégrant une chaîne de communication évoluée et de nombreux outils pensés pour une bonne planification.
Principales nouveautés de cette v2
Le changement majeur de Armored Brigade 2 réside dans sa transition vers un moteur 3d, utile pour mieux visualiser les lignes de vue et les reliefs. Le jeu arbore pour l’occasion une esthétique minimaliste assumée, rappelant que cette évolution reste à visée stratégique et non contemplative. Un choix qui permet en outre une compatibilité avec des pc plus anciens et conserve la facilité de modding chère à la série.
Si le jeu intègre toujours la notion de délai de communication pour chaque nouvel ordre donné, il subit une refonte du système de partage d’informations entre les unités. Par exemple, après la détection d’un ennemi l’information n’est plus directement connue par tout le monde mais transite via la chaîne de commandement pour un résultat certes plus long mais également plus crédible. Selon l’expérience de l’unité communicante, l’information se verra transmise avec une vitesse et une précision variables.
Pour accompagner ce changement, Armored Brigade 2 peaufine le système de formations. Une compagnie se divise dorénavant en sous-formations et groupes plus restreints, permettant au passage une plus grande flexibilité tactique.
Enfin, l’infanterie gagne en efficacité et disparaît plus facilement du radar ennemi lors d’échanges à longue distance. Inversement, elle se voit dotée d’une nouvelle mécanique de combat rapproché, pensée pour améliorer la cohérence des affrontements à courte portée.
Pour plus d’informations sur Armored Brigade II, qui sera disponible à partir du 15 novembre directement chez Matrix (et quelques mois après sur Steam), voyez cette page sur Steam ou celle-ci chez Matrix Games.
Attention. La version qui arrive ce mois-ci chez Matrix est en quelque sorte équivalente à une version Accès anticipé. Si vous en faites l’acquisition, vous recevrez par la suite une clé pour la version Steam, qui sera plus peaufinée.
Si vous ne connaissez pas Armored Brigade, voyez cette fiche chez l’éditeur ou celle-là sur Steam. A lire également la traduction de cet interview sur le jeu. Ainsi que notre test.
Premières impressions
Si j’ai peu pratiqué Armored Brigade premier du nom en raison d’une préférence pour la micro-gestion et le système Wego d’un Combat Mission, je risque bien de corriger le tir et passer du temps sur Armored Brigade 2 car ce que j’ai pu voir de cette bêta plutôt complète m’impressionne. Je suis à la fois agréablement surpris par le degré de simulation du titre et par l’intuitivité dont il fait preuve. Tout y est clair malgré le nombre de paramètres calculés et le jeu se manipule avec aisance, qualités rares pour un wargame. Il intègre en outre une multitude d’outils pratiques pour visualiser les lignes de vue, suivre l’action ou planifier avec précision un barrage d’artillerie.
Si le jeu peine selon moi -général de canapé- à correctement simuler des affrontements urbains en raison de l’abstraction dont il fait preuve, il est capable à l’inverse de générer sans sourciller des batailles de grande envergure sur des cartes gigantesques permettant de réelles manoeuvres tactiques. Un petit bémol toutefois, les navigations régulières entre la perspective 3D, utile pour analyser la situation, et le plan vu du dessus bien plus pratique pour planifier avec précision les actions et obtenir une meilleure vision d’ensemble. Je me retrouve au final à jouer essentiellement en « 2D »…
Dernier point pour ceux comme moi qui préfèrent le tour par tour au temps réel, une option du générateur de mission découverte sur le tard permet de jouer avec un mode Wego bricolé. Assez tergiversé, découvrons le titre en pleine action !
Briefing – Nikitin’s assault
Ne maîtrisant pas encore les rouages de cette simulation, je ne suis pas en mesure de dévoiler avec précision le potentiel tactique du jeu. Ce récit vise donc à présenter le titre dans ses grandes lignes, avec plus ou (surtout) moins de génie stratégique.
Le 24 avril 1974, les soviétiques profitent de la faiblesse du corps Néerlandais pour percer au sud-ouest de Hambourg. Quatre jours plus tard, après une avancée considérable sur le secteur, le haut commandement charge le lieutenant-colonel Nikitin de capturer le territoire autour de Ostervesede et Westervesede dans le but de couper la route principale reliant Rotenburg et Hambourg.
Image 1
Sur la carte, trois objectifs à capturer pour voler la victoire aux britanniques : Olga, Doroga et Vasily. A première vue, je dois pouvoir facilement capturer Olga que je dépasse déjà avec mes unités de reconnaissance. Malgré sa proximité, Doroga peut se révéler difficile à capturer en raison des bois environnants et des plaines à l’ouest pouvant cacher de nombreux ATGM. Enfin, Vasily nécessite idéalement une attaque depuis plusieurs fronts pour vite prendre le centre-ville sans se perdre dans de longs combats urbains.
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A suivre…