Après avoir réalisé Star Hammer, en 2015, le studio Black Lab s’attaque à Battlestar Galactica dans son nouveau jeu de batailles spatiales en tour par tour. Le défi est de taille, l’histoire vidéoludique de cette licence ayant plutôt été frappée du sceau de la médiocrité tandis que la communauté des fans est aux aguets. Pari réussi ?
3D soignée, combats très tactiques et ambiance télé
Pour ceux qui ne connaîtraient pas l’univers de la très belle série télé Battlestar Galactica, qui eut une diffusion assez restreinte en France mais qui connut un gros succès aux États-Unis, il convient un peu de présenter la trame générale.
On y suit les tribulations des vestiges de l’humanité, protégée par le Galactica, son dernier bâtiment de guerre, après un génocide quasi complet consécutif à une attaque surprise des Cylons. Des robots qui se sont froidement rebellés contre leurs créateurs humains, et que ces derniers nomment désormais affectueusement « grille-pains », toasters en anglais. Battlestar Galactica Deadlock se déroule cinquante ans avant ces événements, pendant la première guerre contre les Cylons alors que ces derniers se soulevèrent contre leurs maîtres et semèrent la destruction dans les 12 Colonies.
La campagne solo commence dans la quatrième année du conflit et place le joueur à la tête de la flotte coloniale, suite à une attaque dévastatrice des Cylons sur le haut commandement. C’est à bord du Daidalos, sorte de chantier naval mobile, et plus particulièrement de sa salle des opérations, que le joueur aura accès à une carte stratégique des 12 Colonies ainsi qu’aux différentes ressources et options permettant de gérer la production, la recherche et le recrutement d’officiers.
Ce mode campagne a des mécanismes basiques mais efficaces. Les deux ressources, tylium et points de réquisition, sont acquises par le contrôle des colonies et lors des missions réalisées. Les combats, lorsque deux flottes se rencontrent (pas de combat au sol) sont résolus dans le cœur du jeu qu’est le module tactique.
Le joueur devra jongler, avec des moyens limités et un ennemi puissant, entre des objectifs concurrents : progresser dans l’histoire pour débloquer technologies et unités, récolter des ressources en réalisant des missions annexes et enfin soulager les colonies attaquées par les Cylons.
Sur ce point, il sera nécessaire de contrôler le soutien des colonies : trop de pression cylon ou de défaites peuvent conduire une colonie à quitter l’alliance, simulant sa décision de faire cavalier seul ou son occupation par les Cylons. Et bien sûr, moins de colonies signifie moins de ressources.
Le mode campagne, avec ses mécanismes simples, offre un jeu prenant et fidèle à l’ambiance et à l’univers de Battlestar Galactica : la menace cylon est constante et la guerre n’est militairement pas gagnable : il faut progresser dans le scénario pour sortir de l’impasse, d’où le nom deadlock, afin de terminer le jeu.
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