Civilization VI : voici Chandragupta et le Taj Mahal

Voici enfin un second dirigeant pour une des nations jouables dans Civilization VI. Après la Grèce, qui peut donc être jouée soit avec la reine Gorgo, soit avec Périclès, c’est l’Inde qui pourra bientôt être jouée sous la tutelle du fondateur de la dynastie Maurya.

Point de nouvelle unité spéciale, ni de bâtiment unique, avec ce dirigeant, mais une compétence exclusive accordant des bonus en mouvement et au combat pendant les tours suivants la déclaration d’une guerre territoriale.

Autrement dit un leader qui permettra de jouer l’Inde de manière très expansionniste, un changement qui pourrait aussi s’avérer intéressant pour varier les parties, y compris en confiant à l’IA ce leader plutôt que Gandhi, qui est en général plutôt pacifiste et donc n’effectue pas une pression importante sur les civilisations voisines.

Espérons que l’arrivée prochaine de ce nouveau leader marque le début d’une série de nouveaux chefs. En effet cette option très intéressante pour varier les parties de Civ VI n’est encore pour le moment que trop peu exploitée. Or quand vous connaissez le jeu, dès que le joueur a identifié ses principaux voisins directs, certains aspects deviennent un peu trop prévisibles. Ce même avec le principe des agendas secrets (mécanisme qui fait plus ou moins varier le comportement des IA de chaque civ).

Sachant que Rise and Fall ne proposera qu’un seul leader optionnel supplémentaire, en plus quand même de huit nouvelles civs, il faut donc espérer que de futurs DLC viennent combler ce vide. Le format optionnel des DLC étant de plus très bien adapté pour ce genre de variations. Ou sinon attendre une future seconde extension.

Au passage j’en profite pour vous rajouter une récente courte vidéo présentant une des nouvelles merveilles que proposera Rise and Fall, à savoir le Taj Mahal, fameux mausolée indien.

Pour plus d’informations sur Civilization VI: Rise and Fall, dont la sortie est fixée au 8 février prochain, voyez cet article puis le site officiel ou cette page sur Steam. A lire éventuellement notre AAR La république des philosophes, que vous retrouverez désormais facilement depuis cette section dans nos archives.

 

 

Communiqué

CIVILIZATION VI: RISE AND FALL – CHANDRAGUPTA À LA TÊTE DE L’INDE

Maître stratège, diplomate renommé, étudiant brillant, le dirigeant indien Chandragupta Maurya fait partie de ces gens talentueux et touche-à-tout, ce qui lui valut le respect de son peuple. Il parvint à renverser un empire corrompu, à étendre les frontières de son royaume et à améliorer la qualité de vie de ses sujets, avant de renoncer ensuite au pouvoir de son plein gré.

Si l’on sait qu’il est né au cours du IVe siècle av. J.-C., la jeunesse de Chandragupta reste un mystère. Certaines sources affirment qu’il était issu d’une noble famille de guerriers, d’autres qu’il naquit pauvre et devint rapidement orphelin, mais dans tous les cas, le jeune Chandragupta était considéré comme un homme charismatique et intelligent, ce qui poussa Chanakya à le prendre sous son aile. Grâce à ce penseur et homme politique, Chandragupta étudia la politique, les arts et la stratégie militaire.

En tant que stratège accompli, Chanakya avait un plan : il espérait que son élève pourrait s’élever contre la dynastie Nanda, que tout le monde jugeait corrompue. Se montrant à la hauteur de ces espoirs, Chandragupta rassembla une armée, et en -322, il renversa les Nandas et devint roi du Magadha, donnant ainsi naissance à la dynastie Maurya.

Chandragupta s’intéressa ensuite aux territoires se trouvant sous la coupe des Macédoniens, car même si Alexandre le Grand était déjà mort à son accession au trône, la conquête macédonienne de la vallée de l’Indus restait un affront à ses yeux. Chandragupta continua ensuite d’étendre son royaume jusqu’à atteindre les frontières du jeune empire des Séleucides, et de -305 à -303, Séleucos et Chandragupta s’affrontèrent dans une guerre qui vit Séleucos céder les satrapies indiennes au roi Maurya. Pour prouver qu’il ne subsistait aucune animosité entre eux, Chandragupta lui offrit 500 éléphants de guerre, conscient que Séleucos était inquiet à propos de ses rivaux au Nord et au Sud.

Si l’empire de Chandragupta s’étendait de l’Afghanistan actuel jusqu’au sud de l’Inde, il était plus qu’un simple conquérant. Durant son règne, il se révéla être un bon dirigeant, soucieux de son peuple. Il fit construire des voies, des systèmes d’irrigation et des routes commerciales pour améliorer la vie de ses sujets, et il n’oublia pas non plus ses soldats, qui disposaient de serviteurs et de nombreux autres avantages.

À la fin de sa vie, Chandragupta rencontra le sage Bhadrabahu qui lui enseigna les préceptes du jaïnisme, une religion prônant l’illumination spirituelle, l’ascétisme et la non-violence. Suivant ces nouveaux principes, il abdiqua et laissa le trône à son fils Bindusâra. En quête de l’illumination, il se rendit en pèlerinage dans une grotte dans le sud de l’Inde, où il médita jusqu’à sa mort, renonçant à toutes ses possessions (son trône, son royaume, ses richesses et même la nourriture) au profit de la pureté spirituelle.

La mort de Chandragupta ne mit cependant pas fin à la dynastie Maurya : inspirés par ses actions, ses successeurs, et particulièrement son petit-fils, Ashoka, dirigèrent eux aussi l’Inde en cherchant l’expansion du territoire et l’illumination spirituelle.

COMPÉTENCE EXCLUSIVE DE CHANDRAGUPTA : L’ARTHASHÂSTRA

On pourrait traduire le titre de ce traité en sanskrit comme « la science du politique ». L’Arthashâstra aborde cependant bien d’autres sujets. Cet ouvrage indien décrit la meilleure manière de diriger un royaume, aussi bien dans ses aspects économiques que militaires. On attribue ce texte à Chanakya, le mentor de Chandragupta, et l’on peut voir qu’il servit de modèle à toute la dynastie Maurya. Mettez ces savoirs à profit lorsque vous déclarez une guerre territoriale : vous gagnerez des bonus de mouvement et de puissance de combat lorsque vous vous lancerez dans la bataille.

Chandragupta fait partie des neuf nouveaux dirigeants de l’extension Civilization VI: Rise and Fall qui sortira le 8 février 2018.

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2 Commentaires

  1. Effectivement cela y ressemble beaucoup. Mais il y a a priori un +5 en combat en plus, et surtout c’est lié à un autre casus belli. Soit il y aura du changement dans l’apparition des casus belli, vu qu’une guerre territoriale dans le jeu de base n’apparaît que tardivement, à l’époque moderne. Soit ce sera justement l’intérêt de ce leader, d’avoir ce casus belli bien avant les autres. Et donc une pénalité diplomatique moindre avec les autres civs dans ce cas.

    Quant à savoir si ça sera vraiment utile en jeu, hormis le bonus en mouvement / combat, difficile à estimer là, cela doit surtout dépendre des paramètres de la carte. Vu le nombre quand même impressionnants de facteurs plus ou moins aléatoires qu’on peut faire intervenir dans Civ 6, j’imagine qu’avec certaines cartes et certaines combinaisons de leaders ça peut donner des résultats amusants.

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