Les Mongols avec à leur tête le fameux Genghis Khan vont donc bien faire leur retour au printemps prochain dans Civilization. 2K Games vient en effet de confirmer, images à l’appui, que cette civilisation guerrière déferlera à nouveau avec ses cavaliers sur ses voisins qui ne s’y seront pas préparés. Au programme pour garantir le succès des conquêtes, tout d’abord une unité unique de cavaliers-archers d’élite, les Keshig. Ceux-ci accorderont un bonus en mouvement aux unités dans la même formation, avantage a priori précieux pour accélérer le déplacement des unités civiles, colons et ouvriers, mais aussi des unités de soutien.
Comme l’argent reste toujours le nerf de la guerre, la Mongolie aura aussi pour avantage que ses routes commerciales donnent lieu à l’arrivée à un comptoir commercial, qui de plus augmentera aussi la visibilité diplomatique dans le pays concerné. Non pas que la diplomatie dans Civ VI soit un facteur vraiment important à prendre en compte, malheureusement, mais c’est toujours un moyen d’obtenir quelques informations supplémentaires, parfois utiles. D’autant plus que cette visibilité diplomatique se traduira, l’idée est ingénieuse, par un bonus au combat pour les armées mongoles.
Coté urbanisme, la Mongolie aura un bâtiment unique remplaçant les écuries et offrant aux unités de cavalerie y étant formées un bonus supplémentaire en points de mouvement. Quant à Genghis Khan, sa compétence spéciale dite « Horde mongole » augmentera la puissances des cavaliers et donnera à ces unités une chance de capturer les unités de cavalerie adverses. Pour donc renforcer ses propres armées.
Vous l’aurez compris, dans Rise and Fall la Mongolie sera un voisin dangereux, avec des unités assez puissantes, mais surtout très rapides. Un choix intéressant probablement pour qui voudra jouer des conquêtes éclairs, ou sinon pour pousser les joueurs à soit attaquer préventivement la Mongolie, avant qu’elle n’atteigne son plein potentiel, soit à bien prévoir leurs structures défensives, afin de pouvoir par la suite encaisser toute offensive que l’IA n’hésitera certainement pas à mener. En tous cas voilà une nouvelle civ qui devrait nettement pimenter les parties, particulièrement les débuts, ici vers l’époque du Moyen-âge, à partir de laquelle justement le gameplay de Civ tend souvent à perdre en intensité (d’autant plus si le joueur a pris un bon départ).
Pour plus d’informations sur Civilization VI: Rise and Fall, dont la sortie est fixée au 8 février prochain, voyez cet article puis le site officiel ou cette page sur Steam. A lire éventuellement notre AAR La république des philosophes, que vous retrouverez désormais facilement depuis cette section dans nos archives.
Communiqué
CIVILIZATION VI : GENGIS KHAN À LA TÊTE DE LA MONGOLIE
Gengis Khan fit fabriquer deux bannières tugs (d’esprits), la première ornée de crins et de poils de cheval blancs, et la seconde de crins et de poils noirs, et on raconte qu’à sa mort, la bannière noire serait devenue dépositaire de son âme. Voici comment vécut et mourut le « souverain universel ».
La légende raconte que Gengis Khan naquit en 1162, tenant à la main un caillot de sang, symbole d’un grand destin de guerrier. On le nomma Borjigin Temüjin (« Forgeron »), référence moqueuse à un chef de tribu prisonnier. À l’âge de neuf ans, il fut fiancé à Börte, la fille du chef d’une tribu voisine, les Khongirad. En moins d’un an, le garçon se fit bannir de sa tribu, son père fut assassiné par les Tatars, et à l’âge de seize ans, il assassina son demi-frère. Dans le même temps, sa mère Hö’elün enseigna au jeune Temüjin à diriger une tribu, à influencer ses alliés et à contrôler ses ennemis.
Temüjin commença à rassembler des troupes alors qu’il n’avait qu’une vingtaine d’années. Il commença par rallier à ses côtés ses frères, afin de mener ses propres raids, et il renforça peu à peu son armée pour compter jusqu’à 20 000 guerriers redoutés. Il partit ensuite en guerre contre les Tatars, qu’il vainquit avec une violence légendaire, vengeant ainsi la mort de son père, mais ne s’arrêta pas en si bon chemin : il fait aussi massacrer tous les hommes tatars mesurant plus d’un mètre.
En 1206, Temüjin avait unifié toutes les tribus des steppes, et il reçut alors le nom de Gengis Khan. Il compila et mit en forme la Yassa, une série de lois divines régissant de nombreux aspects de la vie des Mongols, comme la propriété ou le mariage, et son second fils fut chargé de mettre ce code juridique en pratique.
La Yassa fit interdire les causes principales des guerres tribales, comme l’enlèvement des femmes et le vol des titres de noblesse, et elle garantissait aussi la tolérance religieuse pour ceux qui la suivaient… à condition de considérer Gengis Khan comme l’autorité suprême.
Il mourut à 60 ans, et on dit qu’il demanda à être enterré en secret avec ses six chats, car il espérait que leurs ronronnements le guideraient dans l’au-delà. La légende dit que tous les membres de son escorte funéraire ainsi que les témoins de leur passage furent tués afin que l’emplacement de la tombe reste secret. Une fois la tombe scellée, les soldats firent piétiner la zone par mille chevaux pour en effacer toutes les traces. La stratégie semble avoir fonctionné, puisqu’à ce jour encore, la tombe n’a jamais été découverte. Mais l’esprit de Gengis Khan ne disparut pas pour autant, grâce à son troisième fils Ögedeï qui hérita de son empire et le fit s’étendre de la mer Caspienne à l’ouest jusqu’à la côte est.
UNITÉ EXCLUSIVE : LE KESHIK
Terme signifiant « le Préféré » ou « l’Élu », le Keshik mongol (lien en anglais) formait la garde impériale d’élite du Grand Khan. Scindés en deux troupes, l’une pour le jour (les Torguud) et l’autre pour la nuit (les Khevtuul), ces guerriers montés regroupaient à l’origine les soldats les plus fidèles de Gengis Khan. Très bien équipés, les Keshik mettaient à profit leurs arcs composites et leur mobilité pour harceler leurs adversaires à distance, et en tant qu’archers montés, ils n’avaient pas d’égal. Les Keshik étaient également des gardes du corps, ce qui en fait l’unité idéale pour escorter des unités civiles ou de soutien plus lentes tout en leur faisant profiter de leur vitesse de déplacement.
AMÉNAGEMENT EXCLUSIF : L’ORDO
Si le terme « ordo » désigne une sorte de yourte-palais, il s’agissait de bien plus qu’une simple tente : elles représentaient le cœur de la tribu pour les Mongols nomades.
L’ordo servait de siège et de campement principal au khan et à ses guerriers. Construite pour être transportée, son style n’était pour autant pas négligé : elle pouvait être décorée sommairement ou brodée de motifs complexes. Le khan et ses guerriers partaient en campagne avec leur ordo, s’assurant ainsi d’avoir toujours un toit, où qu’ils aillent.
COMPÉTENCE EXCLUSIVE À LA CIVILISATION : L’ÖRTÖÖ
Si les hordes mongoles étaient extrêmement rapides, leurs messagers devaient l’être encore plus. L’Örtöö était un système de routes de ravitaillement très utilisé par Gengis Khan et ses successeurs : ces stations-relais offraient un soutien aux messagers de façon à accélérer la vitesse de distribution des informations. Il s’agit en quelque sorte d’une route commerciale axée sur le combat, profitez donc de cette compétence pour renforcer votre puissance de combat et la visibilité diplomatique pour vos adversaires.
COMPÉTENCE EXCLUSIVE AU DIRIGEANT : LA HORDE MONGOLE
La redoutable horde mongole de Gengis Khan, réputée pour son appétit destructeur, a aidé à façonner la légende de l’empereur. Grâce à cette compétence exclusive, toutes les unités de cavalerie mongoles profitent d’un bonus de combat et ont une chance de capturer les unités de cavalerie ennemies pour grossir leurs rangs.
Gengis Khan est de retour dans Civilization VI: Rise and Fall. En tout, l’extension proposera neuf dirigeants et huit civilisations lors de sa sortie, le 8 février 2018.