Voici un récit de partie dans lequel je vais vous présenter le premier scénario de la campagne de Northern Inferno. Extension parue l’automne dernier pour Command : Modern Air Naval Operations et proposant quinze scénarios simulant les combats lors d’une hypothétique troisième guerre mondiale éclatant en 1975. Le scénario Opening Moves simule l’intervention des forces navales de l’OTAN pour arrêter des sous-marins soviétiques se lançant depuis la mer de Norvège vers la ligne GIUK (Greenland-Iceland-UK), une des portes vers l’Atlantique pour les navires venant d’Europe du nord.
En préambule et avant de parler de Northern Inferno, je voudrais revenir sur le jeu de base. Command : Modern Air/Naval Operations est un jeu sorti le 24 septembre 2013 développé par le studio Warfare Sims. Ce wargame pointu permet de simuler quasiment tous les affrontements aéronaval post Seconde Guerre mondiale imaginables grâce à une base de données gigantesque et à un éditeur de scénario. Son test a déjà été fait dans nos colonnes à sa sortie.
Depuis le jeu a reçu de nombreux patchs, sa version actuelle est maintenant la 1.10 . La plupart des bugs ont été corrigés mais pas seulement, de nombreuses améliorations ont été apportées, par exemple et pour n’en donner qu’un, la critique concernant l’impossibilité de mettre des waypoints lors d’un mouvement est caduque, même les missiles de croisière peuvent désormais en recevoir.
Ce jeu a reçu un suivi exemplaire par ses développeurs, le rendant encore meilleur, plus facile à maitriser ou tout au moins à utiliser ce qui est plutôt une bonne chose car cela reste malgré tout une simulation complexe. De plus pour bonifier encore la chose, grâce à sa communauté de joueurs, le nombre de scénarios augmente très régulièrement, étant maintenant de plus de 300.
Voilà pour la piqure de rappel et elle était nécessaire car Northern Inferno est une extension autonome soit mais qui finalement s’avère être en fait un CMANO light en terme de contenu, le système de jeu, les graphismes, les possibilités étant les mêmes.
Si vous le possédez, Northern Inferno rajoutera à vos scénarios déjà existant une campagne scénarisée de 15 scénarios, chacun pouvant aussi être joué de façon indépendant. Si vous ne le possédez pas c’est la seule chose auquel vous aurez accès. Donc exit les scénarios du jeu de base ainsi que l’accès à ceux fait par la communauté.
A l’époque où le test de CMANO avait été fait il n’y avait pas de note, si je devais le noter aujourd’hui je lui mettrais surement aux alentours de 80/100. Si je devais faire un teste stricto sensu de Northern Inferno et non pas un AAR comme ici je lui mettrais deux notes, une pour les possesseurs de CMANO, qui serait plus basse, et une pour ceux ne le possédant pas du même niveau, soit un bon 80 aussi.
CMANO est un jeu cher, demandant un gros investissement pour le maitriser : la première fois que je l’ai ouvert, malgré mes 22 ans de Marine, la lecture une bonne dizaine de fois de « Tempête rouge » et de « A la poursuite d’octobre rouge », la pratique assidue (même si il y a fort longtemps) d’Harpoon, j’ai fait « Oups » et je l’ai refermé.
Northern Inferno permet de se mesurer à la bête pour un prix raisonnable. Si on est possesseur de CMANO, le fait que cette extension soit une stand alone ne rajoute pas de plus-value, cela devient juste un DLC et là pour le coup cela devient à mon gout trop cher quel que soit la qualité de la campagne. Un prix préférentiel pour les possesseurs de CMANO aurait été une bonne chose.
Après ces précisions, je vais rentrer dans le vif du sujet avec ce scénario du début de la campagne. Pour apprivoiser un peu le jeu j’ai fait les tutoriels (pas toujours brillamment d’ailleurs) et je me suis lancé, en fait je devrais dire je me lance. Cela sera du direct live, suivant mes performance cet AAR pourra durer peut-être jusqu’au deuxième scénario, sinon je m’arrêterai piteusement en essayant d’analyser mon échec dans la garnison éloigné où j’aurai été muté. Comme vous l’aurez compris cet article s’adressera plus à des novices ou des joueurs ne connaissant pas le jeu qu’à des habitués de CMANO.
La campagne est introduite par une vidéo expliquant le contexte, plutôt bien faite, en anglais mais compréhensible même pour un béotien comme moi. Je l’ai résumé dans le texte qui suit :
Faisant suite à plusieurs années de course à l’armement, d’incidents et de tension entre les deux blocs, en aout 1975 la frégate HMS Ashanti (frégate anglaise de classe « Tribal ») qui pistait un sous-marin soviétique de classe « Echo 2 » dans le détroit de Gibraltar est coulée, entrainant de nombreuses pertes en vie humaine. A Londres, le premier ministre rejetant la faute sur les russes leur demande des excuses et des réparations appropriées.
Dans le même temps, le Politburo accusait la Royal Navy de violations dangereuses des lois maritimes internationales et décrit l’incident comme quelque chose de « tragique mais d’inévitable ». Les deux camps placent leurs forces navales en état d’alerte maximale.
Dans la mer de Norvège, la STANAVFORLANT (Standing Naval Force Atlantic) a appareillé de Fastlane pour les abords de l’ile de Jan Mayen en condition de guerre pour une mission de lutte anti sous-marine.
Toutes les forces de l’OTAN, peu de temps après avoir reçu des nouvelles de l’incident de Gibraltar, ont augmenté leur degré de préparation et sont prêtent maintenant à la guerre.
Opening Moves
En plus de la description « technique » des événements du scénario, je vous rajoute en aparté le « point de vue » du contre-amiral Cunning que je joue ici. Le scénario commence donc le 7 Aout 1975 à 21h30 heure locale, il est d’une durée de trois jours. La TF 603 est répartie en quatre Task Group dans la zone allant de l’ile de Jan Mayen à l’Islande (base aérienne de Kéflavik) au sud-ouest avec le Groenland à l’ouest et la Norvège à l’est (base aérienne d’Andoya).
Avant d’enlever la pause je regarde quelles sont mes forces, le jeu est en même temps une impressionnante base de donnée. En cliquant sur n’importe quel bâtiment, avion, hélicoptère mais aussi système d’armes, on accède à une fiche explicative très complète. Ma force est composée de frégates et destroyers de différentes marines (canadienne, allemande, néerlandaise, américaine, portugaise, anglaise et norvégienne). Tous possèdent des aptitudes ASM, ce qui sera ma principale menace, et cerise sur le gâteau, trois de mes Tasks Groups possèdent des hélicos.
Ensuite je vais donner mes ordres à chacun de mes TG, ce sera pour chacun d’eux une mission de patrouille ASM. J’ai divisé mon secteur d’opération en quatre secteur (voir image 1). Chaque TG aura son secteur et sera aidé en cela par de l’aviation de patrouille maritime et de lutte ASM venant d’Andoya et de Kéflavik. En théorie une fois la mission donnée, les unités sont capables d’agir de façon autonome sans que l’on soit obligé de faire du micro-management.
Je suis Harry Cunning, il y a trois mois quand cette crise a éclaté j’étais en train de passer ma suite à mon remplaçant après avoir commandé pendant deux ans et demi en tant que Capitaine de Vaisseau le « HMCS Algonquin ». Après avoir été promu Contre-amiral, je pensais recevoir un commandement à terre, pouvoir profiter un peu de ma famille après de long mois en mer. Finalement j’ai été nommé au commandement de la « Standing Naval Force Atlantic », une force internationale devant se déployer en mer de Norvège.
Il y a quelques jours j’ai reçu les ordres pour la Task Force 603, j’ai réuni mes commandants d’unité à Fastlane avant de partir pour les briefer sur notre mission en leur communiquant le message reçu de CINCLANT (Commander In Chief Atlantic command).
TXT
CINCLANT to Cmdr STANAVFORLANT
PRIMO :
Vous ferez appareiller la TF 603 pour la mer de Norvège ou vous vous déploierez le plus vite possible en réponse à la présence probable de sous-marins soviétiques. Une fois sur place vos ordre sont d’empêcher par tous les moyens l’entrée dans l’Atlantique Nord par la ligne GIUK {Groenland-Islande-United Kingdom} d’unités sous-marines du pacte de Varsovie.
SECUNDO :
Les forces suivantes vous seront subordonnées :
TF 603 – TG 603-01 : HMCS Algonquin, FGS Lubeck, USS Mispillion
TG 603-02 : NRP Almirante Coutino, USS MacDonough
TG 603-03 : HMCS Fraser, HNoMS Bergen
TG 603-04 :HMS Bacchante, HNLMS Van Nes.
333 squadron basé à Andoya équipé de P-3C Orion.
VP 26 basé à Kéflavic équipé de P_3C Orion.
201 squadron basé à Kéflavic équipé de Nimrod
TERTIO :
Suite à des sorties ASW de P-3C Orion, attendez-vous à être confronté en premier échelon à des sous-marins soviétiques de type Whiskey, Zulu et November et ce dès votre arrivée au sud de l’ile Jan Mayen. En deuxième échelon la menace pourrait être augmentée par des sous-marins de classe Foxtrot, Juliett, Victor II ainsi que Charlie I appuyés par des avions de patrouille maritime Bear-D.
QUARTO :
Sauf contrordre Le 7 Aout 1975 à 21h30 heure Zoulou se considérer en état de guerre avec les forces du Pacte de Varsovie.
QUINTO :
Bonne chasse.
TXT
Une des choses important à paramétrer est la gestion des senseurs (radars, sonars etc.), si leur utilisation en mode actif peut permettre d’avoir une meilleur idée de la situation, dans les faits elle renseigne aussi l’ennemi. Par principe je coupe tout et je passe en mode passif. Pour m’aider dans mon travail de recherche je pourrai compter sur la ligne SOSUS (Sound Surveillance System), une ligne de capteurs placés au fond de l’océan.
La principale menace étant les sous-marins je vais parler un peu de leur détection. Le sonar (acronyme de Sound Navigation And Ranging) peut être utilisé de deux façons : 1/ Active, on envoie un son et on écoute son écho. Cela est très similaire au radar. 2/ Passive, on écoute les bruits produits dans l’eau.
Le problème est que l’eau est un milieu peu homogène et que cette détection est perturbée par de multiples facteurs comme la température, les animaux marins, le plancton, les fonds ou la pression. Un autre facteur important, la ligne qui sépare les eaux chaudes de la surface et ceux plus froides des profondeurs appelée « couche thermocline ». Les échos SONAR rebondissent dessus et ne la traversent pas, d’où l’utilité des sonars remorqués sur les bâtiments ASM ou les sonars hélitreuillés sur les hélicoptères qui peuvent être utilisés à la fois au-dessus ou en dessous de la couche.
Pour terminer cette préparation je vais faire apparaitre sur la carte les cercles indiquant tout ce qui concerne la lutte ASM (portée des armes et des capteurs), cela me permettra plus facilement de classifier les menaces.
TXT
Cmdr STANAVFORLANT to commandant d’unité TF 603
PRIMO :
Prendre mesures de navigation temps de guerre.
SECUNDO :
Engager et détruire toutes unités non reconnues comme amies.
TXT
Alea Jacta est
7 Aout 1975 21h30-23h00
J’enlève la pause et lance le scénario, au bout de quelques secondes de multiples symboles apparaissent à l’écran.
Tant qu’ils ne sont pas identifiés ils sont jaunes, ils passent au vert une fois identifiés comme amis (cela peut être un biologique, baleine, orque) et à l’orange quand ils le sont comme ennemis.
Vingt-cinq contacts (voir image 2), rien de moins et certains dangereusement prés de mes TG, heureusement après quelques secondes certains se verdissent, pas assez à mon gout. Deux contacts m’inquiètent particulièrement, ils se trouvent très proche du TG 603-04.
Un des deux est qualifié de « November », un Nuc d’attaque relativement récent, plutôt une mauvaise nouvelle. L’autre n’est pas encore complètement identifié mais serait un SSGN, un Nuc lanceur de missile, ce qui est une encore plus mauvaise nouvelle.
Se lamenter n’est pas le rôle d’un commandant donc il faut réagir. J’avais fait garder les hélicos au chaud justement pour ce genre de situation, je pensais juste que cela serait nécessaire plus tard. Le HMS Bacchante lance son Wasp sur le contact encore mal identifié, si c’est vraiment un lanceur de missile, il est trop près et le HMS Algonquin fait décoller un Heltas (variante canadienne du Sea King), tandis que je déroute un Nimrod sur le November pour un strike ASM.
Je vais accélérer le passage du temps, on peut aller jusqu’à trente minutes par secondes, il faut faire extrêmement attention à la gestion du temps car même si le jeu se met en pause à chaque évènement important, il ne faut pas oublier de revenir à l’échelle 1/1, surtout si l’évènement important est la détection d’un missile. Car l’évènement suivant pourrait alors être l’impact sur votre bâtiment sans que vous n’ailliez le temps de faire quoique ce soit.
Les équipages ont pris leur quart par bordée depuis 20h00 (la moitié de l’équipage veille, l’autre se repose, mange et entretien le matériel, rythme très difficile à tenir sur le moyen et long terme), j’ai demandé au commandant de ne rappeler au poste de combat qu’au tout dernier moment. Des années d’entrainement m’ont appris qu’un équipage fatigué était presque aussi dangereux que l’ennemi, mais pour moi , impossible en ce moment de ne pas être au PC OPS, impossible de ne pas m’y déplacer en cas de découverte d’un contact, aujourd’hui ça va mais quand sera-t-il demain ?
Et pourtant il est peut-être plus facile de commander maintenant qu’il y a encore vingt ans les systèmes comme le NTDS américain (Naval Tactical Data System) ou le SENIT français (Système d’Exploitation Naval des Informations Tactiques) me permettent d’avoir en temps réel des informations fiables de toutes les unités et systèmes qui y sont reliés. J’imagine les cas de conscience que devais se poser un Fletcher ou un Spruance à la bataille de Midway quand il recevait un appel radio d’un PBY disant «Gros des forces…position 262…11 unités, direction 90, vitesse 19 nœuds…. ». La guerre moderne perd en humanité ce qu’elle gagne en intensité.
NATO EYES ONLY
DTG : 072130Z AUG 75
PRECIDENCE : FLASH/
FM : CINCLANT
TO : COMSTANAVFORLANT
INFO : 333 SQN
//NATO SECRET EYES ONLY//
1. TOUTES LES UNITÉS PASSE EN CONDITION DE GUERRE.
2. Il Y A DÉJÀ UNE HEURE UN P3-C DE L’OTAN A ÉTÉ ABATTU PAR UN MIG 23 FLOGGER PRES DE BANAK.
3. TOUTE LES UNITÉS AÉRIENNES, NAVALES ET SOUS-MARINES SOVIÉTIQUES SONT CONSIDÉRÉES COMME HOSTILES.
4. L’UTILISATION DE CHARGE DE PROFONDEUR NUCLÉAIRE EST AUTORISÉE.
// NATO SECRET EYES ONLY //
Je viens de recevoir ce message de confirmation de l’OTAN, les soviétiques ont tirés les premiers, je n’aurais pas aimé être le premier à faire couler le sang, le paragraphe 4 du message est moins rassurant (NDLA : l’utilisation même dans un jeu d’une charge nucléaire ne m’enthousiasme pas plus que cela, attendons de voir).
La situation au bout d’un quart d’heure devient très claire, il ne reste plus qu’un contact non identifié (voir image 3).
Mes avions de patrouille maritime affectés dans les différentes zones de patrouille se dirigent automatiquement vers les contacts découverts, utilisant leurs sonobouées pour essayer de les rendre plus précis.
Ces sonobouées peuvent être utilisées par les unités en possédant, de manière passive ou active et être positionnées au-dessus ou au-dessous de la couche thermocline. Utiliser une bouée de façon active peut forcer un sous-marin qui la repère à accélérer, le rendant plus détectable par d’autres bouées en mode passif.
7 Aout 1975 23h00-00h59
Les choses s’accélèrent, mes P-3C et mes Nimrod font du bon boulot bien aidés en cela par les indications données par la ligne SOSUS, grâce à l’utilisation massive de sonobouées plusieurs attaques à la torpille ont lieu, un Victor II et un Foxtrot sont touchés par des torpilles Mark 46.
L’accrochage le plus violent a lieu près du TG 603-04, le K-43 de classe Charlie I est touché par une torpille, il est endommagé (voir image 4), le pilote qui visiblement n’a pas reçu mon interdiction d’utiliser les armes nucléaires, utilise ses deux charges de profondeur de 20 kilotonnes et achève le K 43.
L’autorisation d’utilisation avait été donnée par CINCLANT, mais je suis effaré de la facilité de le faire.
Une autre constatation l’impact d’une torpille Mark 46 ne suffit pas à envoyer à coup sûr un sous-marin par le fond.
Le vieux marin que je suis ne peut manquer d’avoir une pensée pour ces hommes morts, gisant dans leur cercueil d’acier, c’était des ennemis mais avant tout des marins. Et je ne peux m’empêcher de penser à la réaction des russes suite à la perte de leur bâtiment.
La riposte n’a pas trainé, le November qui était proche, trop proche a réussi à se mettre en position de tir, deux torpilles ont pris pour cible le HMS Bacchante, il a réussi à éluder la 1ere, mais la 2ieme l’a pris par bâbord, faisant exploser une soute à munition. Le bâtiment a sombré en quelques minutes (voir image 5).
Le Wasp qui venait de décoller du Van Nes, a retrouvé et réussi à couler ce November. Pourquoi ne l’ai-je pas fait décoller ½ heure plus tôt ? Peut-être aurai-je du passer les sonars en mode actif plus tôt de façon à repérer ce sous-marin plus précisément ?
Voir sur le scope, un grand cercle blanc grandir à l’emplacement ou se trouvait le Bacchante est la chose la plus horrible qu’il m’est été donné de voir jusqu’à présent, je savais que cela pouvait arriver mais je n’osais y croire, le pire est que cela peut se reproduire. J’ai envoyé l’hélicoptère qui s’est chargé du November sur les lieux du naufrage, mais de nuit il n’a trouvé que quelques débris…
Peu de temps après la perte de notre bâtiment, les russes perdaient un 3ieme sous-marin, un Foxtrott cette fois-ci sous les coups du 333ieme squadron d’Andoya. Maigre consolation…
Les résultats de ces deux heures de combat sont terribles, pour la perte du HMS Bacchante les soviétiques ont enregistré la perte de cinq submersibles, un Victor II et un Whiskey V se rajoutant aux trois précédents.
Les pertes infligées à l’ennemi l’ont été été principalement par les avions de patrouille maritime Nimrod et P-3C Orion {3} mais aussi par le Wasp du Van Nes {1} et le dernier par une torpille tiré du Bergen alors que ce sous-marin s’était infiltré à l’intérieur du TG 603-03.
8 Aout 1975 01h00-03h51
A 3h51 après qu’un P-3C d’Andoya ait envoyé par le fond un autre submersible russe de classe Zulu IV cette fois, le scénario s’arrête me donnant une victoire majeur avec 750 pts (image 7).
En 6h41 de combat la flotte sous-marine soviétique vient de perdre neuf bâtiments, contre de mon coté le HMS Bacchante (une frégate anglaise de type Leander).
Conclusion
Pour être franc j’ai été surpris de cette fin prématurée, le scénario est prévu pour durer jusqu’à trois jours, d’autant plus que je suis un novice, mais bon je ne vais pas faire la fine bouche cela va me permettre de continuer cette campagne, avec peut être des challenges plus important.
Ce jeu nous met vraiment dans la peau d’un amiral dans un PC OPS, la bonne répartition de ses unités dans les missions appropriées fait toute la différence. Lorsque tout est bien paramétré pas besoin de faire de micro-gestion, les unités s’autogèrent.
Par exemple les avions de PATMAR (P-3C et Nimrod) se sont automatiquement relayés sur les zones de patrouille et ce sont eux qui ont fait le plus mal avec sept sous-marins à leur actif. Les hélicoptères ont des pattes plus courtes et une cargaison d’armes relativement légère mais pour chasser un sous-marin un peu trop proche cela peut rendre de grands services.
La ligne SOSUS a été très efficace (trop efficace ?) en me donnant dès le début des informations relativement précises sur la position des sous-marins soviétiques. Informations sur lesquelles se sont empressés de sauter les P-3C et Nimrod. En saturant les zones de recherches de sonobouées, ils ont pu préciser les informations et effectuer de multiples attaques dans de bonnes conditions. Sans un appui aérien empêchant d’agir mon aviation quasi impunément la cause était entendue.
Le scénario Opening Moves permet de bien se mettre en jambe pour la suite, et de rentrer en douceur à la fois dans la campagne et dans Northern Inferno, vu la complexité du jeu c’est une bonne chose.
Pour clôturer ce récit de partie je laisse une dernière fois la parole à l’amiral Cunning :
Personne même en ayant subi un entrainement poussé ne peut résister à une telle pression, une telle fatigue. Malgré notre belle victoire, la TF 603 a dû se replier dès que les russes sont sortis en force, une escale de quelques jours à Fastlane pour ravitailler a fait du bien à tous les équipages. En quelques jours nous étions devenus les premiers vétérans de cette guerre. Avec ce petit recul sur les choses, ce n’est pas un travail que j’ai aimé faire mais c’était un travail qu’il fallait faire.
Contre-amiral Harry Cunning à Fastlane le 17 Aout 1975
Pour plus d’informations sur Command – Northern Inferno, voyez notre test de Command – Modern Air Naval Operations, cette page chez l’éditeur ou cette fiche sur Steam. A voir aussi sur YouTube cette vidéo de DrZaius qui montre un autre exemple de partie avec le scénario Opening Moves.
vraiment génial ce récit , il donne envie. il y a t il d’autres sites qui en propose pour ce jeu ?
On trouve assez facilement des vidéos en anglais (plus ou moins réussies selon les cas). Sinon en français il y a Brazouck qui avait fait une série de vidéos l’année dernière, voir par là sur Youtube : https://www.youtube.com/playlist?list=PLIgHu512Cl3N7LM-HLK-EpuIhUmbhmFTK
Sinon il faut chercher du coté des forums, il y a des AAR en anglais chez Matrix, par là : http://www.matrixgames.com/forums/tt.asp?forumid=1154 . Puis voyez ou essayez de poser la question par exemple sur Le QG http://www.leqg.org/forum/ ou sur Milles Sabords http://www.mille-sabords.com/forum/index.php?s=e7777a0d0d6796a977733737a27ac296&showforum=296
Super TutoriAARl !
Vivement la suite des aventures.
Merci beaucoup, si j’arrive à dégager du temps pourquoi pas une suite….