Douzième extension majeure accueillie dans Crusader Kings II, Jade Dragon marche sur les traces des autres jeux de Paradox Interactive, où la Chine est également à l’honneur depuis quelques mois. Ainsi en témoignent les DLC Mandate of Heaven (Europa Universalis IV) déjà sorti et Waking the Tiger que s’apprête à connaître Hearts of Iron IV. Toutefois, la carte du monde jouable dans la série des Crusader Kings ne compte pas la planète entière, et la Chine n’est là pas directement jouable. Ceci dit, voyons donc ce qu’il en est, tout en notant que le patch 2.8 qui accompagne cette sortie sera détaillé autre part.
Interagir avec l’empereur de Chine
La première série de nouveautés offertes au joueur à portée diplomatique de la Chine concerne des interactions avec celui-ci, par le biais d’un nouveau bouton rangé à côté de la minicarte, et d’ailleurs pas forcément bien visible soit dit en passant. Toutefois, une fois le menu ouvert, on a accès à de nombreuses informations sur la Chine contemporaine de sa partie. On sait qui est l’empereur et quel est son caractère, quelles cultures il apprécie ou celles qu’il aime moins, ce qui va avoir une influence sur les relations que vous entretiendrez avec lui. De plus, la situation intérieure de la Chine est indiquée : calme, des troubles, une guerre civile… Cela a des répercussions sur le commerce extérieur qui passe par la route de la soie, bien visible depuis le filtre de carte commercial et qui assure des revenus conséquents aux souverains situés sur son parcours. Son fonctionnement a été repensé pour le DLC et est liée à la stabilité chinoise.
Tout ceci pris en compte, on peut donc entrer en contact avec le chef du puissant empire du milieu. Il faut, pour ce faire, entrer dans ses bonnes grâces en accumulant une valeur… Justement nommée grâce ! Plusieurs actions permettent d’en obtenir, directement ou sur le long terme. Citons par exemple l’envoi régulier de chevaux dans le cas des nomades de la steppe. C’est assez plausible et permet de gagner cette précieuse grâce que l’on peut ensuite dépenser pour obtenir des avantages. D’ailleurs, n’hésitez pas à le faire car les compteurs sont remis à zéro à la mort de l’Empereur de Chine, ce qui peut arriver un peu n’importe quand, maladies, blessures de guerre et autres incidents arrivant assez fréquemment aux personnages de Crusader Kings II !
Bien entendu, cela peut également être une solution d’attendre, car les privilèges les plus importants nécessitent énormément de grâce, mais dès quelques centaines de points il est possible de bénéficier de bonus intéressants, par exemple l’envoi de conseillers médicaux et militaires à sa cour. Quand on connaît la haute valeur de la pharmacopée chinoise et l’importance de certains stratèges, on n’hésitera pas. Ils peuvent fournir de bons commandants, utiles au combat et pour entraîner les troupes, ainsi que des physiciens doués, or ce personnage est important depuis l’extension The Reaper’s Due. Enfin, citons la possibilité de devenir tributaire de l’Empire ou de signer un pacte de non-agression avec lui.
Jouant le Tibet, les nomades des steppes kirghizes et d’autres puissances, j’ai trouvé que le système fonctionnait assez bien et ce mieux qu’une modélisation totale de la Chine sur la carte. En effet, on peut se demander si le système de jeu de Crusader Kings II peut être étendu au monde entier, où la féodalité européenne et même la notion de Moyen-Age n’a que peu de signification. Jusque-là le jeu l’a plutôt bien fait en adaptant sa structure aux nomades ou au monde musulman, mais on peut se poser la question de son devenir.
Cet article nécessite un abonnement pour être lu dans son intégralité. Consultez nos offres d’abonnement sur cette page : www.wargamer.fr/boutique/