Alors que 2014 a pris fin, l’année se termine, pour Crusader Kings II, par une nouvelle extension qui vient encore enrichir un contenu déjà conséquent. Comme pour les précédentes, au risque de se répéter, on rappellera qu’elle coïncide elle aussi avec un patch gratuit, le 2.3 qui apporte aussi son lot d’ajouts. Cette fois-ci nos affaires vont surtout concerner les personnages et leur développement, ce qui comble un vide. Voyons ce que cela augure pour la suite…
Trait de caractères…
La nouveauté majeure est donc la suivante : on peut choisir un trait de caractère marquant pour le chef de sa dynastie, parmi dix choix, ce qui est plutôt conséquent. Ceux-ci vont déterminer la manière dont le règne en cours va se dérouler. Il y a par exemple l’atout « Famille » qui augmentera notamment sa fertilité (pratique dans un tel jeu) ou l’atout « Guerrier » pour améliorer les capacités martiales de son personnage.
Les choix sont assez nombreux et variés pour que l’on s’y retrouve suivant ses intérêts personnels et la situation de son état : se focaliser sur l’administration ou l’art de comploter peut se révéler utile à un moment précis… Idem évidemment pour l’art militaire en situation de guerre. D’autant que les rois, comtes et autres ducs ne sont pas éternels dans Crusader Kings II et que l’on pourra trouver d’autres orientations à leurs successeurs dans la suite de la partie.
Au-delà de ces bonus immédiats, l’extension rajoute des choix, évènements et autres traits ultérieurs liés au trait majeur choisi et qui surviendront avec le temps. Par exemple, pour partir en pèlerinage, il faut avoir choisi « Théologien ». Les autres choix possibles sont Dirigeant, Festoyer, Chasse, Business, Intrigue, Séduction, Érudition.
L’ensemble est au final assez logique et agrémente agréablement les parties. On en ressort avec toujours plus de personnification et d’attachement pour ses personnages, puisqu’on contribue mieux à orienter leur règne, grâce à cette petite touche « RPG » plutôt bien pensée et rafraîchissante. La gestion de son état est plus poussée qu’avant et on en contrôle presque tous les rouages.
Et nouveautés générales
Hélas c’est à peu près tout… Bon, ne soyons pas mauvaise langue, l’extension apporte aussi de nouvelles options diplomatiques, comme la possibilité d’envoyer un ennemi au monastère ou de se battre en duel. C’est un bon point et on se sent bien moins limité dans ses choix qu’au début du jeu, assez austère en la matière. Il y a également de nouvelles images et des évènements supplémentaires qui arrivent.
Du côté du patch gratuit 2.3 (voir ce changelog), on notera des simplifications bienvenues comme la suivante : pour entrer en relations avec un autre personnage, il suffit désormais d’effectuer un clic droit sur son portrait. Simple et efficace, moins de navigation dans les sous-menus. Ledit patch, outre les corrections habituelles de bugs et autres équilibrages d’IA, permet aussi de nouvelles options de modding. Et nous avons fait là le tour des principales nouveautés !
Au final cette « extension » me laisse un goût amer dans la bouche. Certes les rajouts sont sympathiques et permettent d’étoffer toujours plus le jeu, ainsi que de s’identifier à la dynastie que l’on incarne, étant donné que l’on peut orienter les choix de vie de ses personnages et donc de leurs possessions. Qu’il y ait plus d’interactions entre eux et que des évènements supplémentaires soient disponibles est également toujours appréciable… Néanmoins il faudra s’acquitter de huit euros pour en profiter, soit un euro de moins que Sons of Abraham, extension autrement plus riche et intéressante. J’enfonce le clou : le pack de l’intégralité des DLC du jeu atteint déjà la somme faramineuse de 109 euros sur le site de Paradox. Une véritable invitation à n’acheter que lors des promotions !
- Un jeu toujours plus complet.
- Un petit côté RPG et développement des personnages.
- Contenu plutôt maigre.
- Trop cher pour ce qui est proposé.
Date de sortie : 16 décembre 2014
Éditeur / Studio : Paradox Interactive
Site officiel : fiche chez Paradox ; fiche sur Steam.
Prix : 7,99 € en téléchargement
A lire en complément nos tests des DLC Charlemagne, The Legacy of Rome, The Republic, Sword of Islam, The Old Gods , Sons of Abraham, ou encore Rajas of India. Ainsi que celui de Crusader Kings 2.
Concernant le tarif, j’ai appliqué le conseil : je me suis placé en embuscade et j’ai fini par attrapé une grosse promo Steam avec le jeu plus la totale des DLC (sauf celui-là bien sûr) pour 36€ environ.
Pour les jeux Paradox, j’ai mis le cap vers le Brésil sur un site bien connu pour me libérer de la Steam dépendance. J’ai d’ailleurs profité des promotions de fin d’année pour me prendre CK2 Collection comprenant le jeu de base plus 85% des DLC pour un montant équivalent à environ 17 euro. Activé sans aucun problème et les clés ont été enregistrées sur le forum Paradox sans souci. Dans la foulée, je me suis aussi pris EUIV + DLC Collection pour une douzaine d’euro ou quelque chose d’équivalent.
Cela permet ainsi de préserver le budget vidéoludique pour les jeux Matrix ou Battlefront qui vont eux coûter la peau des fesses…