Sorti en mai dernier, le second Flavor pack de Crusader Kings III revient sur la péninsule ibérique, théâtre d’importantes guerres entre puissances chrétiennes et musulmanes tout au long de la période couverte par le jeu. L’idée n’est pas inintéressante, mais nous allons voir que le contenu n’est pas aussi fouillé qu’on aurait aimé. Il est donc difficile de faire un véritable test. On peut quand même passer en revue les principaux ajouts et les commenter.

Focus sur la péninsule ibérique

Notons d’abord le grand intérêt de jouer un personnage régnant sur une partie de l’Espagne et du Portugal actuels dans Crusader Kings III. En effet, elle est le cadre d’une lutte multiséculaire entre les conquérants arabes et berbères et les royaumes chrétiens d’abord sur la défensive, puis prenant peu à peu le dessus au cours d’une longue « Reconquista » qui ne s’achève qu’à la fin du Moyen-Age. Loin des récupérations idéologiques ultérieures de ces siècles complexes qui ne connaissent pas que des affrontements, loin de là, le jeu permet de se plonger dans toute cette complexité.

C’est-à-dire que les royaumes chrétiens ne s’entendent pas toujours entre eux, et les conquérants non plus. Il n’y a pas de bloc monolithique, ce qui est bien rendu dans le jeu. Ainsi, même en jouant un royaume chrétien ou un émirat puissant, il faudra autant compter avec les velléités de conquête et d’indépendance de ses propres coreligionnaires que les armées de l’autre bord. Crusader Kings III rend bien cet aspect des choses, la diversité ethnique et religieuse des provinces considérées, les guerres intestines et autres pièges diplomatiques. Il n’est donc pas impossible de jouer un prince chrétien et de s’allier avec une puissance musulmane pour lutter contre un ennemi… de l’une ou de l’autre religion. Les alliances entre personnages, les complots pour apprendre la langue de l’autre, la politique religieuse de votre État prennent une saveur toute particulière et rendent les parties intéressantes.

 

Crusader Kings III: Fate of Iberia
La « lutte ibérique » commence. Plusieurs phases se succèdent avec leurs événements et leurs conséquences.
Crusader Kings III: Fate of Iberia
Les effets sont visibles par tous les personnages qui prennent part à la lutte.
Crusader Kings III: Fate of Iberia
Le Flavor pack amène quelques beaux écrans et dessins supplémentaires, bien que purement cosmétiques.

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Pour plus d’informations sur Crusader Kings III: Fate of Iberia, voyez cette page sur Steam. Concernant Crusader Kings III, voyez cette fiche sur Steam ainsi que notre test.

Quelques unes des très belles illustrations dans ce DLC

Notes
Multimédia
85 %
Interface
85 %
Gameplay
50 %
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crusader-kings-iii-fate-of-iberia-un-dlc-un-peu-modeste-pour-un-riche-sujetPour finir, je conseille donc ce contenu uniquement à ceux qui sont intéressés par le cadre géographique et historique concerné, avec des idées de jeu, de parties assez précises (unifier l’Espagne avec l’un ou l’autre « camp »). Dans le cas contraire, vous pouvez passer votre tour, surtout vu le prix du contenu (13 euros sur Steam), ou attendre une promotion. <br /><br /><b>Multimédia</b> : Pas de changement global, hormis de belles illustrations et quelques musiques supplémentaires.<br /><br /> <b>Interface</b> : Pas de changement global, mais par exemple un utile panneau représentant l'ensemble du conflit. <br /><br /> <b>Gameplay</b> : Du contenu intéressant, oui, mais surtout pour qui aime le thème de ce petit DLC. En fait du contenu qui s'efface vite dans l'ensemble du jeu.