Disponible depuis le 24 septembre dernier, Roads to Power est la troisième extension majeure pour le déjà bien solide Crusader Kings III. Loin de reprendre uniquement de vieilles mécaniques de ses prédécesseurs, elle propose au contraire de renouveler le jeu avec les empires, notamment Byzance, et, plus étonnamment, d’incarner des nouveaux types de personnages que sont les aventuriers, sans possession et se déplaçant sur la carte.

 

Gouverner son empire

Il peut être déstabilisant de jouer un grand empire dans Crusader Kings III. Le territoire est très vaste, les vassaux nombreux, les menaces aussi. L’extension se propose d’aider le joueur dans cette tâche, notamment avec un nouveau système de gouvernement, qui change un peu du système féodal proprement dit… D’ailleurs surtout valable en Europe occidentale. Si les lignées vassaliques perdurent, ces grandes constructions ont désormais un système administratif propre, avec des gouverneurs, des orientations qu’on peut leur donner, des revenus et levées militaires propres. Cela rationalise leur développement et leur vie quotidienne, tout en amenant à une gestion assez fine et pas toujours aisée.

Toutefois, l’empereur peut aussi dépenser une nouvelle donnée : l’influence, gagnée selon ses traits et décisions, via les activités. Utilement employée, elle permet de fléchir vos adversaires, de les faire changer de décision, et est surtout dépensée pour influencer sur le résultat des acclamations au moment d’une succession. C’est-à-dire que ce n’est pas obligatoirement votre héritier le plus proche en termes de liens de sang qui héritera de l’Empire. Il faut souvent bien le positionner, l’associer au pouvoir et jouer dans l’ombre un jeu dangereux pour pouvoir le placer en première position, ce qui peut occasionner certaines sueurs froides.

On objectera qu’historiquement, l’acclamation était devenue un peu une fiction, et qu’une lignée au pouvoir cherchait généralement à y rester de manière héréditaire… Byzance ou le Saint Empire Romain Germanique ont eu de belles dynasties (les Comnènes, les Hohenstaufen…). Cela a quand même le mérite de proposer autre chose.

Votre personnage peut aussi se délasser dans son domaine personnel, autre nouveauté. On peut l’agrandir, y construire des bâtiments donnant des bonus militaires, économiques, de cour. C’est assez plaisant et permet d’investir autrement son argent, tout en ayant un bien non soumis à d’éventuelles pertes du fait de successions hasardeuses. Finalement, jouer un empire devient vraiment intéressant.

Crusader Kings III: Roads to Power
1/ Le domaine personnel du basileus, avec ses propres constructions.
Crusader Kings III: Roads to Power
2/ La cour à Constantinople. C’est superbe.

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Exemples d’illustrations dans le jeu

Pour plus d’informations sur Crusader Kings III: Roads to Power, voyez cette page sur Steam et celle-ci sur le site officiel.

A découvrir aussi, la bande-dessinée gratuite Many roads to power, BD numérique de 10 pages par Dead Good Comics et Paradox Interactive qui raconte l’histoire captivante de Basile Ier le Macédonien et son ascension spectaculaire au pouvoir pour devenir l’un des plus grands empereurs de l’histoire byzantine.

Concernant Crusader Kings III, voyez cette fiche sur Steam ainsi que notre test. Puis nos articles Crusader Kings III – Legends of the Dead : La peste à vos portes, Crusader Kings III – Tours and Tournaments : joutes et voyages au programme, Crusader Kings III – Fate of Iberia : un DLC un peu modeste pour un riche sujet et Crusader Kings III – Royal Court : salles du trône et intrigues dans tous leurs états.

Notes
Multimédia
90 %
Interface
75 %
Gameplay
85 %
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crusader-kings-iii-roads-to-power-des-aventuriers-sans-terre-aux-empereurs-jaloux<b>Multimédia</b> : c’est magnifique ! Les artistes ont fait un immense travail. Bravo.<br /> <b>Interface</b> : les nouveautés s’intègrent bien, il y a plutôt à redire sur certains points anciens qu’on retrouve moins bien qu’avant (les innovations, les héritages dynastiques).<br /> <b>Gameplay</b> : le contenu vaut son pesant de ducats, malgré quelques petits clichés repris. <br /><br /> Pour conclure, il s’agit d’un bon contenu, intéressant et varié. Jouer un empire prend désormais tout son sens, et je me suis plu à redresser Byzance, ce que je vous proposerai en récit de partie sous peu. Les mécaniques liées aux aventuriers sont également riches de nouveautés et de changement. Je déplorerai juste l’inflation trop grandes de boîtes de dialogue et de micro-gestion des comtés (on en hérite de trop en tant qu’empereur) : on passe son temps à cliquer et jouer devient parfois difficile !

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