En attendant l’arrivée très prochaine du test de Crusader Kings III, voici un premier récapitulatif qui permettra de saisir ses principales différences avec Crusader Kings II et de voir l’évolution qui se dessine pour cette série très remarquée.
Remarques générales
- La progression graphique est réelle. Le jeu est beau et bien réalisé.
- Le jeu est aussi stable et fluide que son aîné, même s’il reste des bugs.
- Le jeu débute juste. Il n’a pas encore toute la profondeur du deuxième épisode.
La guerre
- Les combats sont identiques à ce qu’on l’on connaît dans beaucoup de jeux Paradox. On passe son temps à jouer au chat et à la souris et il n’y a pas de missions automatisées comme dans Europa Universalis (poursuivre les rebelles…).
- Plus de dimension navale, hormis un transport des troupes qui coûte. C’est vraiment dommage.
- Le système de troupes permanentes au service du seigneur est plus intéressant. On a des unités bien différentes et qui évoluent.
- Le système de levées des troupes est mieux pensé (différentes levées dans différents endroits, des chevaliers renforcent les armées).
- Il y a une petite gestion de la logistique (ravitaillement), mais maigre.
- Les hordes mongoles sont toujours présentes.
Pour plus d’informations sur Crusader Kings III, voyez cette page sur Steam, le wiki officiel ou le site www.crusaderkings.com.
La vassalité
- Le système est très bien huilé mais trop rigide. La féodalité n’est pas adaptée au début du jeu (867) elle se met en place très progressivement.
- La féodalité vassalique est surtout adaptée à l’Europe de l’ouest et ne signifie pas grand-chose ailleurs. Le jeu est trop uniforme là-dessus. En attendant de futures extensions sur le monde musulman et Indien sans doute.
- Certains mécanismes sont des contre-vérités historiques. Guillaume le conquérant reste vassal du roi de France en tant que duc de Normandie après 1066. Dans le jeu, le duché passe sous le contrôle de la couronne d’Angleterre, et ce n’est qu’un exemple.
- On espère plus d’interactions entre souverains et vassaux (hommage vassalique, États généraux, parlements…).
- Le jeu reprend de bons mécanismes d’extensions du II (médecins de la cour, intrigues…).
- Les Républiques méritent d’être plus développées, comme dans le précédent.
L’économie et la technologie
- La technologie est en pleine refonte. Elle fonctionne par intérêts que l’on développe, un peu comme des arbres de priorité de Hearts of Iron IV (toutes proportions gardées). Cela fonctionne mieux.
- L’économie n’est pas très différente, mais il y a plus de bâtiments disponibles. Le système fonctionne bien.
- Certaines aires culturelles ont droit à certaines avancées, comme des unités uniques.
La religion
- Les mécaniques religieuses reprennent des idées venues d’extensions du précédent volet comme The Old Gods. On peut réformer sa foi, participer à des guerres saintes, personnaliser ses parties.
- Les hérésies sont nombreuses et bien représentées.
- Assez peu de différences pendant les parties entre confessions chrétiennes et les autres. C’est dommage. Il faudra sans doute attendre d’autres contenus.
- On ne peut pas jouer la papauté !
La personnalisation
- Est très réussie et reprend de bonnes idées des DLC du II. Le personnage est vraiment personnalisable.
- De nouveaux mécanismes personnels et à propos de sa dynastie sont très plaisants. Elle évolue vraiment.
En bref, Crusader Kings évolue, en bien. Il reprend beaucoup de bonnes idées et les approfondit, corrige des lourdeurs, propose de nouvelles caractéristiques. A vérifier dans notre test à venir !
Divers
- Il faut gérer le stress du personnage.
- Il n’y a pas trop de fenêtres flottantes, contrairement à Imperator.
- Où sont les joutes entre chevaliers ?
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