Dans nos bacs numériques depuis le 11 mai dernier, Tours and Tournaments constitue la deuxième extension majeure de Crusader Kings III. Après un intéressant premier DLC concentré sur les cours et leurs mécaniques, ce contenu entend se focaliser sur un autre aspect important des sociétés médiévales, les tournois et les chevaliers. Le premier mot de l’extension, quant à lui, revient sur les dirigeants eux-mêmes : ils vont pouvoir parcourir leur pays et interagir avec les populations comme leurs vassaux. Pareil programme ne laisse pas d’intriguer et résonne de riches potentialités. À vos boucliers et vos joutes, preux chevaliers ! Voyons ce que ce DLC nous réserve !
Le dirigeant en son royaume
Commençons par tout ce qui est recouvert par le mot de Tour. Qu’en est-il réellement ? Il ne s’agira pas d’aller se promener, mais bien de sortir vos dirigeants de leurs cours et les faire parcourir leurs états. C’est d’ailleurs réaliste : pendant tout le Moyen-Age et une bonne partie de l’époque moderne, les cours sont itinérantes, les souverains se déplacent. S’il y a évidemment des capitales et des palais royaux bien connus, comme le Louvre ou Vincennes… Les souverains n’y restent pas toute l’année. Ce sont avant tout des rois de guerre qui commandent sur le champ de bataille, des ducs qui vont visiter leurs vassaux, des dirigeants qui vont en pèlerinage ou en croisade. Évidemment, de manière différente selon le cadre géographique considéré (un comte flamand ne vit pas de la même façon que le basileus de Constantinople…). Certains de ces aspects existaient certes déjà. Désormais, ils sont bien mieux institués et passent par un nouvel onglet qui régit les déplacements de vos personnages, anciens comme nouveaux.
Vous y choisissez d’abord le type d’événement : répondre à une invitation à la chasse, visiter vos vassaux, faire un tour de vos possessions pour imposer votre autorité, vous rendre à un tournoi… Ensuite, il faut organiser le voyage, sélectionner l’itinéraire, déterminer quelle sera l’ampleur de votre suite, de l’escorte, comment les dangers de la route (marécages, pirates, brigands…) seront anticipés etc. Le tout coûte de l’argent et le voyage en lui-même donne lieu à des actions contextuelles suivant vos choix, avant que vous n’arriviez sur place et que se déroule l’événement en lui-même, source d’autres boîtes de dialogue pour le résoudre.
Ceci s’anime devant vos yeux de manière fluide, à grand renfort d’illustrations toutes plus réussies les unes que les autres. Le moins qu’on puisse dire est que le système marche bien, rend un peu au joueur du caractère périlleux de certains déplacements de l’époque, amène à faire des choix et à bien connaître les forces et faiblesses de ses personnages. Le seul mauvais côté est l’inflation des fenêtres contextuelles. Elles s’ajoutent à un nombre déjà conséquent liés aux autres aspects du jeu et on en perd régulièrement la carte de vue. Je crains un peu cet aspect d’ici quelques années…
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Pour plus d’informations sur Crusader Kings III: Tours & Tournaments, voyez cette page sur Steam.
Concernant Crusader Kings III, voyez cette fiche sur Steam ainsi que notre test. Puis nos articles Crusader Kings III – Fate of Iberia : un DLC un peu modeste pour un riche sujet et Crusader Kings III – Royal Court : salles du trône et intrigues dans tous leurs états.