Suite et fin de cet AAR consacré au récent troisième volet de la série Decisive Campaigns . Le troisième Reich continue de frapper et de percer les défenses soviétiques, non sans essuyer quelques sérieux revers, la logistique est toujours un souci, et le Furher subitement m’ordonne un changement de stratégie.
Juillet 1941, 16 – 31 Les soviétiques nous surprennent. Nous pensions avoir détruit une bonne partie de l’Armée rouge mais de nouvelles unités nous font face chaque jour et les combats sont de plus en plus acharnés. Au nord, La 18A échoue à prendre Windau. Quant à la 1PG, elle est immobilisée car trop loin de ses lignes d’approvisionnement et avec son flanc droit menacé. Le 20 Juillet, la 9A perce le front russe et la 3PG se rue vers Orsha mais plusieurs unités sont repoussées par des contre-attaques des 19ème, 21ème, 28ème et 34ème armées soviétiques. La 3PG est incapable de dépasser Orsha. Plus au sud, la tentative de la 2PG de contourner la ligne fortifiée échoue. Le 30 juillet, une position fortifiée est prise mais au prix de nombreuses pertes. Ces revers me placent dans une position difficile. Von Brauchitsch m’impute la responsabilité. J’essaye de le convaincre de mes choix, quitte à m’excuser de mon manque de communication. Au centre, ordre est donné à la 2ème panzer de se porter dans le saillant d’Orsha en appui de la 3ème Panzer. Ces deux formations ainsi que la 9A se lanceront alors sur Smolensk ce qui devrait du même coup stopper l’avance soviétique vers Dunaburg qui menace les arrières de la 1PG. Au sud, malgré le manque de fuel, la 1PG a réussi à s’emparer de Kiev, mal défendue. Nul doute que Staline doit être dans une colère noire. Aout 1941 Le 4, Hitler convoque une conférence. Les discussions sont âpres. Le Führer critique mon manque d’initiative. J’ai pourtant la prise de Mogilev le 5 août à faire valoir. La nouvelle directive (N°34) change drastiquement nos objectifs. Moscou doit tomber en priorité. Je concentre tous nos efforts sur le groupe d’armée centre. Du 5 au 25 août les 9A, 2PG et 3PG, au prix de rudes combats, parviennent à s’emparer de Orsha, à nettoyer la poche de Mogilev et aussi à prendre à revers les armées soviétiques qui avançaient sur Pskov. Septembre 1941 Début du mois. Nos unités de panzers ont payé un lourd tribu durant l’été. Il leur faudra pourtant réaliser un dernier effort ce mois de septembre pour achever une victoire décisive. Les soviétiques se renforcent continuellement mais le commandement russe ne voit pas le danger qui menace. Moscou sera l’objectif de la 2PG, appuyé par la 9A. La 3PG poussera vers Bryansk pendant que la 1PG stationné à Kiev aura pour objectif Koursk. Ainsi une large portion du front russe sera encerclé. Fin du mois. Des contre-attaques menacent l’axe Orsha-Smolensk. Un renfort d’importance, la 2A, prend position aux alentours de Smolensk et contre-attaque, appuyé par la 3PG. La 2nd PG de Guderian parvient à ouvrir la route de Moscou qui semble peu défendue. La division Das reich n’est plus qu’à 60 km de la capitale russe. De nombreuses unités sont très diminuées après trois mois d’intenses combats. Au nord, la marche sur Leningrad a repris. Au sud, la 1PG parvient à créer une tête de pont au sud-est de Kiev. La 17A encercle Kirovograd.
Octobre 1941 8 octobre. La météo avait été clémente jusqu’à présent mais en ce mois d’octobre, de fortes précipitations transforment les routes en chemins boueux et ralentissent notre progression. Au nord, la 16A et la 4PG avancent lentement mais sûrement. Les troupes finlandaises sont par contre incapables de briser le front russe. Moscou est encerclée par nos forces, la 2A et la 3PG sont à 60 km de Bryank. Nos unités motorisées ont perdu un tiers de leurs effectifs en 3 mois de campagne… Au sud, la 4ème armée roumaine échoue depuis 2 semaines à prendre Nikolajev ce qui bloque l’avance de la 11A faute de ravitaillement. La 17A s’approche de Dnepropetrovsk. Pour débloquer la situation au sud, ordre est donné à la 1PG d’abandonner l’objectif de Kursk et de s’emparer de Kharkov et Pawlograd. La 5A soviétique sera encerclée et détruite et la route de Rostov ouverte. Les unités blindées ont perdu deux tiers de leurs chars. Von Brauchitsch voit enfin le bien-fondé de mes décisions, tout comme le maréchal Göring qui propose même d’interférer auprès du Führer en ma faveur. J’ai aussi tout fait pour que le groupe d’armée Centre de Von Bock puisse l’emporter. J’ai tranché mainte fois en sa faveur, au détriment des généraux Gercke et Wagner qui ne comprennent rien à la situation. 20 octobre. Moscou est tombée ! Mais les soviétiques ne capitulent pas. Leningrad est bien défendue, dans le sud les combats font rage. Les conditions météos sont défavorables. Nous n’avons plus de problème de fuel mais c’est tout notre système logistique qui montre des signes de faiblesse (trains, camions). Des mesures sont prises. La perspective d’encercler plusieurs armées soviétiques dans la région de Gomel se dessine. Staline a dû leur refuser la possibilité de retraite. 20 novembre. Après une quinzaine de jours de pluie rendant la plupart des routes impraticables, la neige a fait son apparition. Leningrad est encerclée, la Finlande a enfin accepté de s’engager plus encore dans le conflit. Au centre la poche de Gomel est enfin fermée. Les soviétiques attaquent aux alentours de Moscou mais sans danger. Au sud, l’avance est trop lente à cause de gros problèmes de logistique. Pawlograd résiste. Nos services de renseignement nous informent que Staline veut coûte que coûte nous empêcher de nous emparer de Rostov. Hiver 1941, 3 décembre J’ai plusieurs fois repoussé l’idée que le conflit puisse durer jusqu’à l’hiver. Aucune décision n’a été prise pour équiper nos troupes en conséquence. Les basses températures enregistrées (jusqu’à -10°C) jouent sur le moral et la combativité de nos troupes. Les Finlandais sont bien mieux préparés. Heureusement, car les soviétiques lancent une contre-attaque pour libérer Leningrad. Les efforts de maintenance de nos convois de camions portent leur fruit. Nos réserves de Fuel sont bonnes mais malgré cela l’avance sur Rostov est lente.
Décembre 1941, 23 – 27 Leningrad tombe le 25 décembre, jour de Noël, grâce à l’artillerie de siège installée en quinze jours près de la ville. La bataille fait rage dans un froid polaire du côté de Ryazan. De nouvelles unités soviétiques venues de Sibérie participent à des contre-attaques et nos lignes de communication sont menacées. Au sud, deux divisions motorisées atteignent Rostov mais sont incapables de déborder la ville faute de carburant. Il faudra attendre les 11ème et 17ème armées et alors la ville devrait tomber. J’ai en personne visité cette partie du front pour exhorter les troupes à produire un dernier effort. Si Rostov est entre nos mains, nous aurons réalisé tous nos objectifs. Janvier 1942 Rostov est prise le 4 Janvier 1942. Nos objectifs atteints, ordre est donné sur tout le front de prendre une position défensive. L’Armée rouge ne semble pas en mesure de profiter de l’état de faiblesse de nos armées. Il s’agit maintenant de renforcer nos unités car une nouvelle campagne sera nécessaire pour définitivement vaincre l’URSS. Rapport final Je quitte le front EST le 20 Janvier. A mon retour je suis convié à un débriefing complet. Finalement le Fürher n’aura pas le temps de partager un diner… J’ai accomplis les objectifs fixés mais au prix de 675 000 pertes. Certaines de mes aptitudes sont remises en question. On me propose un stage « logistique » sous les ordres du général Wagner puis un stage «Management et gestion humaine ». Si tout se passe bien, le commandement de l’opération « Case blue » me sera donné en Mai 1942.