Field of Glory – Kingdoms : un voyage épique à travers l’Europe médiévale

En parallèle de notre échange avec Philippe Malacher, développeur chez Aegod à qui l’on doit de nombreux jeux, voici de premières impressions en guise de survol du nouvel opus de la série Field of Glory.

 

Développé par le studio AEGOD et édité par Slitherine, ce jeu de grande stratégie historique vous place à la tête d’une dynastie en plein coeur du vaste moyen-âge.

Vous voilà couronné !

Vous pouvez choisir de vivre cette épopée en solitaire ou avec de nombreux compagnons de route, le jeu permettant à de nombreux participants de se confronter, de s’allier, de commercer, afin de faire fructifier leur domaine royal et d’émerger comme souverains victorieux dans l’Europe médiévale, l’Asie centrale ou encore l’Afrique méditerranéenne.

En effet, jusqu’à 16 joueurs peuvent s’engager simultanément dans cette aventure, grâce à un système de “play by e-mail” (PBEM, jeu par email)  géré par un serveur, fonctionnalité qui rend ce jeu particulièrement adapté au jeu communautaire.

L’aventure commence en 1054, juste après la séparation des Églises d’Orient et d’Occident, et se termine en 1274, année marquée par une trêve bienvenue entre ces cultes.

Je souligne la grande qualité de la fresque historique qui nous est proposée.

Afin de rendre jouable la grande complexité culturelle, économique et géopolitique de l’Europe médiévale, 14 religions ou hérésies, 90 traits culturels, 450 factions, 400 types d’unités et 600 types de bâtiments nous sont offerts, c’est dans ce cadre qu’il va falloir asseoir votre dynastie, avoir des héritiers, administrer vos terres et maintenir l’équilibre entre ceux qui travaillent, ceux qui prient et ceux qui combattent.

L’équilibre interne à votre royaume est tout aussi important que vos rapports avec vos voisins, avec qui commercer sera profitable tant que cela reste possible, les tourments de l’histoire, les conflits religieux, croisades et Jihads ne vont pas vous simplifier la vie.

Porter une couronne n’est pas de tout repos !

Field of Glory: Kingdoms
1/ Voilà trois scénarios et une (très) grande campagne pour jouer au long cours.
Field of Glory: Kingdoms
2/ Philippe Auguste en début de partie.
Field of Glory: Kingdoms
3/ La grande campagne nous permet de jouer n’importe quelle faction.

Un tutoriel est là pour vous aider à appréhender les mécanismes de jeu, c’est très bien fait et en Français.

Une fois celui ci effectué , vous pourrez tel Rodrigue, capitaine du premier roi de Castille vous illustrer lors de la Reconquista sur un scénario assez court de 36 tours, adapté pour le jeu solitaire et jusqu’à trois joueurs.

A moins que vous ne préfériez vous lancer directement dans une grande campagne de 440 tours à l’échelle globale, permettant donc d’inviter jusqu’à 15 partenaires de jeu !

Manzikert et la chute des Angevins sont des scenarii de taille moyenne, respectivement 40 et 58 tours, de un à trois joueurs sur des zones géographiques dépaysantes, c’est Byzance et… pour le second scénario une chamaillerie Franco – Anglaise bien connue, qui reste toujours fort agréable à jouer.

Après quelques parties, voici donc mon ressenti sur Field of Glory – Kingdoms, la diplomatie est très importante et permet de simuler, de constituer, défaire, les liens de vassalité, impliquant de grandes bascules, parfois rapides dans les rapports de forces entre les grands de ce monde médiéval fort périlleux.

Le développement de vos cités est assez intuitif même si on ne contrôle pas forcément le type d’évolution que va prendre une ville, il reste possible de faire preuve d’autorité et d’imposer une trajectoire d’évolution en imposant la construction d’une structure.

L’autorité est un concept important, il convient de faire usage de celle ci à bon escient, si elle est très basse, votre royaume peut se développer de manière quelque peu anarchique, vous vouliez un armurier à Chartes, vous n’avez plus assez de points d’autorité pour l’imposer, la cité vous proposera la construction d’une structure toute différente, par exemple une caserne pour lever une milice locale, dont vous ne voulez pas…

Le commerce est simulé de manière naturelle, la paix le favorise, la coopération avec vos voisins également, une royaume riche pourra faire de nombreux cadeaux et acquérir la confiance et l’alliance de ses voisins.

La religion, l’influence de Rome, ses désirs de croisades, le suivi de votre dynastie, sont des aspects importants qui vont décider du destin de votre royaume.

Plutôt que de faire une longue partie commentée, voici quelques images prises en cours de partie qui illustrent mon échange avec Philippe Malacher, auguste développeur chez AEGOD que je remercie à nouveau d’avoir consacré du temps à me répondre.

Pour plus d’informations sur Field of Glory – Kingdoms, voyez dans nos archives puis cette page chez Slitherine et cette fiche sur Steam. Pour les batailles optionnelles voyez notre article Field of Glory II – Medieval : Ludus vult ! A lire en complément l’article Test | Field of Glory : Kingdoms dans les pages du Carnet d’un stratège.

Field of Glory: Kingdoms
4/ L’Écosse déclare la guerre aux Anglais qui font face au roy de France, car oui il faut profiter des opportunités pour agrandir son fief.

 

Field of Glory: Kingdoms
5/ Exportation en option d’une bataille dans Field of Glory 2 – Medieval pour la jouer avec moult détails.
Field of Glory: Kingdoms
6/ Une fois la bataille résolue l’importation dans Kingdoms restitue le résultat de manière très synthétique.

 

Field of Glory: Kingdoms
7/ Après avoir capturé York je fais de Norfolk un vassal le libérant des Anglais, une armée Yorkiste se lève et vient protéger la région. LIBERTÉÉÉ !!!
Field of Glory: Kingdoms
8/ Le royaume d’Écosse est stable et a constitué des marches afin de se protéger du roy d’Angleterre.
Field of Glory: Kingdoms
9/ A l’échelle stratégique le jeu inclut un système de bataille très correct et rapide à jouer, et donc des batailles optionnelles au niveau tactique via le très réussi Field of Glory II – Medieval.

 

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