Doucement mais sûrement, l’éditeur Hexasim se forge une belle réputation chez les amateurs de jeux d’histoire. Ses réalisations soignées n’ont jamais déçu et leur nouveau produit ne fait pas exception à la règle. Le succès a été rapide, tant dans les pays francophones qu’à l’international. Si le thème a longtemps été boudé par les concepteurs, les quelques timides tentatives n’ayant pas laissé un souvenir durable dans la mémoire collective des joueurs, Great War Commander répare aujourd’hui cette injustice en nous offrant un jeu de grande envergure et qui s’annonce d’ores et déjà comme une référence. Mais que l’attente fut longue !
L’idée d’une déclinaison Première Guerre mondiale a germé dès la sortie de Combat Commander : Europe, chez GMT, en 2006. Roger Nord – un Américain – et Pascal Toupy – un Français, ont immédiatement vu le potentiel de ce système et ont commencé à travailler chacun de leur côté, avant de mettre leurs travaux en commun. Initialement prévue pour 2014, la sortie du jeu a été plusieurs fois retardée, offrant aux concepteurs un surcroit de temps pour tester les scénarios, encore et encore, et ainsi nous offrir une expérience ludique libérée quasiment de toute scorie.
Le jeu se présente sous la forme d’une lourde boîte refermant six plateaux de jeu recto verso, 436 pions, 270 cartes à jouer, quatre aides de jeu, un livret de règles et un livret de jeu, ainsi que huit fiches pour les scénarios.
Ne cherchez pas de dés dans la boite : Great War Commander se joue par le biais de cartes. Elles sont de deux types : les cartes de Destin et les cartes de Stratégie. Les premières permettent tout à la fois de faire agir ses unités, de résoudre les tirs et les combats mais aussi à des événements de se déclencher. Les cartes de Stratégie, quant à elles, permettent d’activer des effets spécifiques ou procurent des bonus temporaires au joueur qui s’en défausse.
Les cartes et les pions sont magnifiques. Les auteurs ont tenu à accroitre l’immersion des joueurs en montrant l’évolution des uniformes au cours de la guerre. C’est ainsi que nous retrouverons avec plaisir les pantalons garance de 1914, jusqu’à l’adoption, en 1915 du casque dit Adrien. Néanmoins, les silhouettes sont relativement petites, ce qui ne rend malheureusement pas hommage au travail du graphiste.
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