1995, des développeurs ukrainiens lancent la compagnie GSC Games World à Kiev. La compagnie se fait connaître grâce à trois séries de jeux : American Conquest, Cossacks puis S.T.A.L.K.E.R. On passera rapidement sur cette dernière série, sortie de 2007 à 2010, concentrant des jeux de tirs à la première personne dans une ambiance radioactive et dans un monde hostile, où il s’agit de survivre avant toute chose.
Les deux autres séries sont des jeux de stratégie en temps réel dont le but est de nous faire contrôler des milliers d’hommes en même temps sur le terrain, à élaborer des formations, dans un jeu s’inscrivant dans la dynamique des jeux de stratégie des années 1990 / 2000, dont le très populaire Age of Empire et ses émules. Il faut ainsi construire des bâtiments de production, occuper les villageois à la collecte de ressources, rechercher des technologies. C’est le côté militaire qui fait tout l’intérêt des séries de GSC.
Késako Cossacks ?
Nous avons vu récemment que la période comprise entre la fin du XVe siècle et le XVIIIe siècle intéressait généralement peu les développeurs de jeux vidéos (voir notre article sur Pike & Shot), malgré les nombreuses innovations militaires et tactiques de cette période. Cossacks : European Wars (avril 2001) et ses deux extensions Art of War (mars 2002) et Back to War (novembre 2002) traitaient justement de tout cela : les nombreuses troupes présentes pouvaient être regroupées en formation grâce à l’ajout d’officiers, une première dans un jeu de stratégie en temps réel, et le jeu utilisait assez justement et simplement des éléments historiques, tels l’essor de la mousqueterie, des piquiers, de l’artillerie, etc. Fort de ses campagnes solos difficiles et de ses missions très rythmées, Cossacks a marqué un temps le jeu de stratégie en temps réel, d’autant plus que la première mouture du jeu restait tout de même très jolie.
La série American Conquest a ensuite repris le flambeau en s’intéressant aux conquêtes des Amériques jusqu’à la Guerre de Sécession, et bénéficiait d’un traitement graphique amélioré. Cossacks II Napoleonic Wars (avril 2005) et Battle of Europe (juin 2006) avaient davantage déçu la critique, en proposant un jeu plus tactique, oubliant ses aspects de jeu de construction, limitant les possibilités en bâtiments, en troupes et en nations, et se focalisant sur un aspect tactique plus rigide et moins survolté, avec des troupes lentes, une gestion du moral et des tirs millimétrés avant la longue phase de recharge. On était bien loin du jeu survolté précédent, et ceux qui attendaient une suite furent gênés par ce nouveau système de jeu.
Le futur Cossacks III
Après avoir été en pause après le dernier S.T.AL.K.E.R, le studio GSC Games World s’est réactivé en 2014, et a promis travailler sur Cossacks III, officiellement dévoilé il y a un an et censé revenir aux sources en oubliant la parenthèse Cossacks II. Annoncé comme un simple reboot d’European Wars, l’ensemble se révèle pour l’instant via de premières captures d’écrans (celles ci-dessous datent du début de cette année) montrant des graphismes assez cartoonesques, pouvant rendre avec justesse cet aspect assez arcade. Reste encore à voir pendant la phase de bêta-test si le tout est aussi fonctionnel que son illustre ancêtre.
Les rares vidéos et images traînant sur le Net révèlent en tous les cas des soldats organisés en grandes formations, des bâtiments et des villageois. L’essentiel est donc là, et les anciens fans de Cossacks sont à cette heure aux anges. Vont-ils réadapter correctement les anciennes campagnes et missions, c’est le pari qu’on peut lancer dès aujourd’hui. La première phase de bêta-test est en cours depuis fin avril (les inscriptions se font par ici), et nous ne disposons pas encore d’une date de sortie. Celle-ci aurait dû avoir lieu cet hiver, mais elle a été discrètement repoussée et il faut désormais espérer que le jeu arrivera vers l’automne ou l’hiver prochain. Peu d’informations ont filtré, excepté sur la présence de 10 000 unités à l’écran, comme au bon vieux temps mais cette fois avec de la 3D à l’appui, ainsi que de douze nations (Autriche, France, Angleterre, Espagne, Russie, Ukraine, Pologne, Suède, Prusse, Venise, Turquie, Algérie) contre les seize du jeu original.
En attendant que l’on puisse en découvrir plus sur Cossacks III, pour quelques informations supplémentaires voyez le site officiel (particulièrement la FAQ) ou par ici sur Facebook.
J’ai passé pas mal de temps sur Cossaks2, sympa de le voir renaitre même si j’ai l’impression au vu des images qu’il s’agit uniquement d’une mise au gout du jour pour tourner sur nos nouvelles machines.
C’est moi, où on devient grincheux et exigeant avec l’âge :-) … bref, ce jeu devrait apporter de biens satisfactions à de nouveaux venus dans l’univers de la stratégie et du wargame !
Les bâtiments que l’on peut voir sont vraiment des copies conformes de Cossacks 1, rehaussés graphiquement. Espérons qu’ils ajouteront quelques nouveaux éléments, tant pour l’ambiance que pour le gameplay, car une simple mise à jour graphique serait bien peu offrir aux joueurs.
A l’époque du premier Cossacks, bien plus jeune, j’ai juste gardé le souvenir d’un truc où il fallait gérer 36 trucs à la fois et avoir 14 doigts et 3 paires d’yeux pour y arriver :D.