A moins d’un mois de la sortie d’Europa Universalis IV, revenons sur les principales nouveautés dévoilées par Paradox pour ce nouvel opus très attendu. Les carnets de développement ont été nombreux et fournis, voilà l’essentiel à en retenir :
– Tout d’abord le pli pris par Europa Universalis III (plus d’évènements historiques fixes et rigides mais d’autres lancés par le joueur lui-même) est définitif, mais il sera renforcé et développé, de manière à ce que chaque pays soit unique à jouer. Il y aura donc dans EU IV bien plus d’évènements se déclenchant à l’initiative du joueur, s’il remplit les bons prérequis, que dans son aîné. Dans cette même logique, les idées nationales présentes depuis le III (idées qui se débloquaient par la technologie et donnaient des bonus) seront plus variées et dépendront du pays choisi.
– Le commerce, peu satisfaisant, va être totalement refondu : finis les marchands à envoyer automatiquement dans les centres de commerce. Maintenant, il faudra prendre en compte les routes commerciales, et les diriger vers son pays pour en retirer les bénéfices… Des bouleversements stratégiques comme la découverte par les Européens de l’Amérique, ou leur contournement de l’Afrique pour gagner les Indes vont plus que jamais voir des puissances s’appauvrir ou d’autres s’enrichir et promettent des sueurs froides ! Il faudra aussi veiller à développer vos bâtiments commerciaux, votre flotte marchande, puis gérer l’offre et la demande. De bons mécanismes en perspective.
– La diplomatie aussi a été revue : désormais les options sont plus nombreuses qu’avant et l’interface a été rendue plus claire. Beaucoup de points ont été repris de Crusader Kings II : il est par exemple possible d’avoir une bonne opinion d’un pays, mais que celui-ci ne vous aime pas (avant le score de relations était le même entre deux états). Les relations sont modifiées par de nombreux facteurs, enfin affichés dans un écran d’aide. Ainsi il est possible de voir ce qui chagrine ou plaît à votre cible et de changer vos actions en conséquence. Autre point notable, on peut désigner des pays comme rivaux, pour avoir plus de facilités à leur faire la guerre et s’allier ainsi à leurs autres rivaux.
– Le combat a également été repensé : les armées en fuite peuvent se répartir sur plusieurs provinces de repli et non plus une seule comme avant, le moral croît en importance, l’interface des combats fait peau neuve et l’impact du terrain (notamment sa largeur) sera plus pris en compte qu’auparavant. Enfin, le renforcement des armées affaiblies et leur ravitaillement en territoire ennemi sera plus long et difficile. Victoria 2 et March of the Eagles (voir notre test et ce précédent article) ont préparé le terrain.
Au sujet du combat, les nouvelles captures d’écrans et le tout dernier vidéo dev diary, ci-dessous, présentent images à l’appui les grandes lignes. A retenir que l’argent sera plus encore qu’avant le nerf de la guerre.
– Les rois règnent différemment à présent. Ils ne donnent plus de bonus directs dans les trois domaines (diplomatie, administration et militaire), mais des points qu’ils engrangent au fil du temps et que l’on dépensera pour de multiples actions : de la création de cores (revendication sur une province donnant un casus belli) à celle de bâtiments, en passant par l’augmentation de la stabilité. Les conseillers influent sur ces points, et sont plus chers qu’avant. Un pays faible ou moyen devra restreindre ses ambitions à ce qu’il juge vraiment important (engager un bon conseiller administratif pour contrebalancer l’incurie d’un monarque dans ce domaine par exemple).
– Les revenus sont traités d’une autre façon : il n’existe plus de revenus annuels, les finances sont dorénavant totalement distinctes de la technologie ou de la stabilité, qui se gèrent différemment, on l’a évoqué. L’inflation n’est donc plus liée à ce qui est envoyé au trésor, mais aux prêts (qu’on peut rembourser avant leur échéance désormais) et mines. Il reste à voir si ce nouveau système s’avérera efficace.
Derniers points à retenir, il n’y a plus d’espions (les diplomates récupèrent une partie de leurs missions) ni de magistrats, créer des conquistadors ou des autres chefs militaires ne dépense plus d’agent. Les marchands et les colons s’utiliseront aussi différemment. Sans oublier non plus les mécanismes de la religion qui ont aussi été remaniés.
Au final, les modifications apportées sont de tous les ordres et laissent penser à un vrai renouveau pour ce quatrième épisode d’une série ayant désormais dépassé le million d’exemplaires vendus. Nul doute que de nombreux joueurs attendent avec impatience de pouvoir se faire leur propre idée sur tout ces changements ! On le saura à partir du 13 août prochain, date de la sortie de Europa Universalis IV.
Pour compléter ce tour d’horizon, sachez que vous trouverez donc dans le forum de Paradox une quarantaine de chapitres composant l’ensemble du journal des développeurs. Reportez-vous à la liste de liens directement sur cette page. Voyez aussi en complément la récente série de vidéos montrant en détail une partie avec l’Angleterre. Vidéos dont voici le premier volet ci-dessous (les six autres se trouvant par ici sur Youtube).
Un article fort utile, quelques jours désormais avant la sortie ! Beaucoup de points me semblent positifs (diplomatie et commerce, surtout) alors que d’autres m’inquiètent un peu (combats et inflation). Lorsque j’essaye d’imaginer ce que pourrait donner une grosse armée ennemie s’éparpillant sur plusieurs provinces adjacentes, j’ai presque envie de pleurer de dépit :) En tous les cas, comme souligné dans l’article, on sera très probablement devant un renouveau décisif de la série et compte tenu des modifications évoquées depuis quelques mois, je pense que le succès pourrait être au rendez-vous. Croisons les doigts (ce qui ne va pas faciliter la rédaction des prochains articles…).