Il n’y a pas une armada de simulations de conflits navals, c’est un fait. Non sans audace, Slitherine nous propose depuis cet hiver de voguer dans le monde antique, où les moteurs sont humains et les voiles capricieuses. En est-il de même du gameplay ou les expressions à base de galères vont-elles reprendre ici tout leur sens ?

Inspection en cale sèche

Les simulations de combat navals s’articulent sur deux éléments : celui de la micro-gestion où le joueur dirige tout, jusqu’aux cibles de chacune de ses pièces d’artillerie, et celui du commandant en chef, qui donne ses ordres et regarde ses subordonnés (l’IA) les exécuter.

Quel que soit le choix, le côté ludique est limité, la gestion est souvent rébarbative et le commandement est passif face aux évènements, surtout pour les navires dont la maniabilité est limitée. Tout cela explique entre autres le manque de titres sur ce thème, mais aussi l’intérêt restreint du public.

Mare Nostrum simule les batailles navales qui ont eu lieu pour le contrôle de la Méditerranée antique durant l’Age d’or des galères. Une fois installé, le jeu se lance sans possibilités de choisir l’écran, de modifier la résolution ou la langue (espagnol ou anglais actuellement).

Le menu propose un petit tutoriel, des campagnes (au nombre de neuf), qui ne sont qu’une suite de batailles navales, des escarmouches avec un système de points d’achat des navires, et la possibilité de jouer en réseau via le serveur de Slitherine.

Le rôle du joueur sera de diriger les navires, soit via le navire amiral que les autres navires suivront, soit indépendamment, en donnant des ordres à tout navire de votre choix. Les combats sont automatiques dès qu’on se trouve à deux hexagones de l’adversaire. Lors du mouvement, on a le choix entre chercher l’éperonnage ou l’abordage de l’adversaire.

Le « terrain » inévitablement est assez uniforme, limité par quelques rares bandes de terre. Les navires sont modélisés de façon sommaire, sans même parler de superproductions vidéoludiques, on est loin du graphisme soigné d’un Field of Glory II, c’est bien dommage, et en conséquence le jeu intéressera moins le grand public.

En route, pardon en mer !

Après avoir choisi, votre camp, vous vous retrouvez rapidement avec vos navires. Le jeu propose quatorze type de navires différents. Bien. Ceux-ci se définissent par six caractéristiques : l’équipage (reflète le personnel disponible au combat, abordage compris), les vitesses de croisières et de pointe (à la rame), la qualité de l’équipage, la solidité de la coque, et la valeur d’attaque de l’éperon.

Pour pouvoir donner des ordres, les navires doivent être à portée de commandement du navire amiral, soit quatre hexagones, ou adjacent à un navire commandé. Les navires hors commandement, font leur maximum pour revenir dans le giron de leur chef de manière totalement autonome.

Vue avec le zoom arrière au maximum. La flotte de Syracuse (en blanc) va essayer de détruire les transports carthaginois prés de Catane.
Vue avec cette fois le zoom avant au maximum. Le drapeau indique le navire amiral. La modélisation des navires reste bien trop simple.
Cet article nécessite un abonnement pour être lu dans son intégralité. Consultez nos offres d’abonnement sur cette page: www.wargamer.fr/boutique/

Notes
Multimédia
50 %
Interface
50 %
Gameplay
60 %
Article précédentConcours Oriental Empires
Article suivantMarch to Glory : screenshots et bande-annonce
mare-nostrum-souque-coule<b>Multimédia</b> : rien d’exceptionnel, le son et la musique ne sont pas le point fort du jeu. La possibilité de jouer sans est d’ailleurs présente. Le graphisme est moyen.</br> <b>Interface</b> : utilisation facile mais très sobre. Le choix des polices est raté.</br> <b>Gameplay</b> : la guerre n’est pas ludique, on le sait, et ici le jeu ne l'est pas non plus, on n’est pas obligé d’apprécier cette nuance, selon ce qu'on attend de ce genre de simulation.</br></br> Mare Nostrum cache sa complexité et demandera à être approfondi pour exprimer toute sa saveur, que seuls des passionnés de batailles navales dans l'Antiquité seront à même d’apprécier. Un jeu à coup sur pour un public averti, et pour lequel alors on n’hésitera pas à hisser d'un cran la note du jeu.</br> Pour faire un parallèle avec le monde sportif : le curling est certainement un sport passionnant, mais c’est le football qui remplit les stades… Dans l’ensemble, les simulations navales ne sont guère palpitantes car vu leur échelle et leur rythme il est très difficile de bien les représenter, Mare Nostrum ne se différencie pas du lot, et rapidement les interactions sont limitées, tout comme dans la réalité.