Nous poursuivons notre présentation d’un tour de jeu de Napoleon in Egypt, actuellement disponible en précommande chez GMT. Dans notre article précédent, les Français ont pris le contrôle du Caire et ont débuté le siège de deux autres villes Mamelouks (Meniet et Mansourah).
Pendant ce temps, le joueur allié a recruté une force importante à Thèbes pour une éventuelle contre-attaque. Mais Ibrahim Bey étant encore à 8 Espaces de Bonaparte, le joueur français a le temps de se préparer à l’inéluctable confrontation. Il va saisir cette opportunité afin de lancer l’assaut contre Meniet en jouant une carte à faible PA. Les fans de jeux dirigés par les cartes (CDG) savent tous que tôt ou tard, il faut jouer ces cartes faibles !
La bonne nouvelle pour le joueur français (et pour tous ceux qui se plaignent des cartes de faible valeur dans les CDG !) est que, dans Napoleon in Egypt, chaque carte de 1 PA donne un Point d’Espionnage (PE) au joueur qui la joue. Donc, dans le cas ci-dessus, même si Hasasyin est une carte alliée, le joueur français obtient un PE (un cube noir qui peut être utilisé pour l’espionnage et le contre-espionnage). Il utilise ensuite le PA pour donner l’assaut à Meniet et, sans surprise, la garnison de la ville mineure est écrasée par les forces beaucoup plus nombreuses de Napoléon.
Par contre, une Unité de Réguliers français est perdue au cours de l’assaut, et ces pertes commencent à être préoccupantes. Toutefois, le joueur français marque 2 PV pour avoir pris le contrôle de Meniet et cette fois, il va tenter de mettre à sac l’Espace conquis.
Tout comme pour une tentative de Répression, la mise à sac d’un Espace Fortifié ne peut être effectuée que par les Français et seulement après un Assaut réussi. Le processus est cependant beaucoup plus simple : le joueur français lance un dé et sur un résultat de 4+, il peut tirer une carte et défausser une carte de sa main.
L’inconvénient est que l’Ordre Public de l’Espace est déplacé d’un niveau vers le joueur allié (la population n’apprécie forcément pas les pillages et les saccages français) mais dans ce cas, cela ne porte point préjudice aux Français puisque Meniet est déjà favorable aux Alliés. Le joueur français obtient un 5, tire une carte française et se défausse d’une carte alliée gênante. C’est bon d’être l’envahisseur !
Cependant, tout n’est pas négatif pour le joueur allié, qui gagne 3 PE grâce à Hasasyin : cela lui permettra de commencer à réfléchir à d’autres moyens de rendre la vie des Français plus pénible en Égypte. Mais pour sa prochaine Impulsion, il a prévu un autre plan diabolique et joue la carte New Alliances pour ses 4 PA.
L’événement est certainement attrayant, mais le joueur allié a déjà une carte française gênante en main et ne veut pas risquer d’en tirer une autre. Il utilise donc les PA pour déplacer la flotte de Nelson vers Alexandrie. A peu près à mi-chemin, le joueur français, réalisant ce qui est sur le point de se produire, joue la carte Réaction Sea Storm (Tempête) en espérant endommager quelques navires britanniques avant la bataille navale cruciale à venir.
Tout d’abord, bien que la carte soit jouée comme une Réaction, le joueur français gagne 1 PE comme le montre le cube noir sous la valeur du PA de la carte. Avec 5 PE maintenant à sa disposition (il commence le scénario de campagne avec 3 PE), le joueur français a les moyens de répondre aux prochaines tentatives d’espionnage de son adversaire. L’Événement Tempête, oblige le joueur allié à faire un jet d’Attrition sur la flotte de Nelson avec un modificateur de +2. Huit Unités navales britanniques entrent dans l’Espace Maritime, le joueur allié obtient 3, modifié en 5 (voir ci-contre).
En croisant le résultat final de 5 avec la ligne 5-9, le joueur allié est obligé d’éliminer une Unité de sa flotte. La bataille navale sera encore plus serrée que prévu mais néanmoins, Nelson continue sa route, déterminé à éradiquer la flotte de Brueys.
Alors que les navires britanniques approchent d’Alexandrie, le joueur français a l’opportunité de les intercepter. Ce jet va être très important, car être attaqué dans un Espace Maritime Portuaire peut avoir des conséquences désastreuses. Une Interception Navale est très similaire à une Interception Terrestre : le joueur français lance 2 dés et doit obtenir un résultat de 9+. Il peut ajouter le Facteur de Bataille de 2 de Brueys mais il doit également soustraire le Facteur de Bataille de 3 de Nelson. En d’autres termes, le joueur français doit obtenir 10+ pour réussir… Le résultat est 8, il n’y aura donc pas d’Interception !
Nelson et sa flotte bloquent le port d’Alexandrie et sautent sur un Brueys mal préparé. Les unités navales dans un Espace Maritime Portuaire ne peuvent pas tenter d’éviter le combat, nous avons donc notre première bataille navale de cette partie de Napoleon in Egypt.
À première vue, cet engagement semble favoriser les Français car la flotte française lance des dés de combat Élite (en bleu) alors que les britanniques vont lancer des dés de combat Vétéran (en rouge). Cependant, en y regardant de plus près, les deux dés portent le même nombre de cibles. Par conséquent, à moins que la face « carré » du dé Élite ne soit activée d’une manière ou d’une autre, les chances d’obtenir une touche sont les mêmes pour les deux types de dés !
De plus, vu que la bataille navale se déroule dans un Espace Maritime Portuaire, la Valeur Tactique de l’Amiral du défenseur (qui est sévèrement limité dans ses manœuvres) est réduite à un seul dé de bonus. Le décompte final est donc de 9 dés Élite pour les Français (8 pour les Unités navales + 1 pour la Valeur Tactique de Brueys défendant dans un Espace Maritime Portuaire) contre 10 dés Vétéran pour les Britanniques (7 pour les Unités navales + 3 pour la Valeur Tactique de Nelson).
Avec les résultats ci-dessus, aucun des deux camps ne peut se plaindre d’avoir eu de la malchance car les jets de dés ont été plutôt moyens pour chacun. Les Britanniques remportent le combat de peu en infligeant 5 pertes contre 4.
Cependant, comme les Unités navales dans un Espace Maritime Portuaire ne peuvent pas battre en retraite, la flotte française ne vivra pas pour combattre un autre jour ! Toutes les escadres françaises sont éliminées, et Brueys est capturé (oui, la malédiction d’Aboukir est bien là !).
Pour ajouter l’insulte à la blessure, le vainqueur d’une bataille navale peut potentiellement capturer certaines des escadres éliminées. Un dé est lancé pour chaque Unité navale française, et pour chaque résultat de 5+, le vainqueur peut ajouter un escadron capturé à sa flotte. Le joueur allié obtient 1,1,2,3,4,4,5,6 et ajoute à la flotte de Nelson deux Unités navales capturées, certes endommagées mais utilisables. Cela aide à compenser ses pertes et lui garantit pratiquement la domination sur la Méditerranée.
Pour l’instant, ce n’est pas aussi effrayant que cela en a l’air car le joueur allié a peu d’Unités terrestres en réserve, et ne saurait déjà envisager un éventuel débarquement.
Sentez-vous la colère de Bonaparte monter ? La riposte française vous attend dans le prochain article !
Article par Marco Poutré et Pascal Toupy.
Note : tous les éléments de jeu présentés sont ceux du prototype et ne reflètent en aucun cas les graphismes définitifs qui vous seront proposés par les artistes de GMT.