Alors que la première extension vient d’être annoncée, j’ai voulu essayer ce plus grand scénario sur l’invasion de la Pologne. S’il est convenu de dire que la 2e Guerre Mondiale a commencé en septembre 1939 en Pologne, elle a, dès lors, été le point de départ de la plupart des titres de la série. Alors que penser de cette nouvelle approche, plus personnalisée ? Que Panzer Corps II peut s’avérer corsé, comme tout bon wargame…
Procédons par étapes. Tout d’abord, le théâtre des opérations couvre toute la Pologne et de ce fait, on a pléthore d’unités et d’objectifs (Fig.1). Au début, en plus des unités déjà présentes, vous avez un budget vous permettant de compléter votre armée. Je décide d’acheter en priorité des unités blindées avec ce qu’il y a de mieux des Pz 38 t. Je complète avec de l’artillerie lourde et de l’aviation d’assaut à base de Stuka avec quelques BF109.
Ma vision est simple : la combinaison artillerie et Stukas devrait permettre aux blindés de tout balayer sans aide de l’infanterie. Nous allons voir de suite ce qu’il en est.
Blitz me if you can !
Tour 1.
J’attaque partout et nulle part, car il est très difficile d’y voir clair. Les combats aériens et autres bombardements font office d’unités de reconnaissances (Fig.2). On n’y distingue pas grand-chose et la 3D n’aide pas, on peut toutefois isoler la guerre aérienne (Fig.3). A la fin de mon premier tour, j’ai avancé les unités et formé une ligne de front, je suis bien loin de la guerre éclair (Fig.4-7).
Quel massacre ! L’aviation polonaise est très nombreuse, un de mes Stuka ne reviendra plus, mais pour le reste c’est pareil, je perds une unité blindée et recule de partout ! Bientôt, je vais mobiliser la milice Berlinoise.
Tour 2.
Je commence par reformer les deux unités perdues. Mes Stukas ne sont pas employés au mieux. En effet, afin d’éviter de les laisser sans protection, je suis obligé de grouper les attaques aériennes dans des secteurs, permettant à une unité de chasseur d’en couvrir plusieurs. J’ai, grâce à ça, la possibilité d’engager l’aviation adverse.
Côté terrestre, certaines défenses semblent difficiles à appréhender (Fig.8). L’utilisation de la vue stratégique est obligatoire pour ne pas oublier d’unités (Fig.9). Dans l’ensemble, je progresse vers l’Est en ligne droite, certaines poches sont créées et réduites presque dans la foulée.
Tour 3.
Les pertes grimpent en flèche : deux blindés, une cavalerie et deux infanteries, sans oublier toutes les unités fortement touchées. Je n’ai pas les moyens de remplacer les pertes. L’offensive va continuer sous la pluie, occasion de remettre la Luftwaffe en état de marche. Les trains blindés me causent de multiples désagréments (Fig.10), alors autant les isoler pour mieux les détruire (Fig.11). Toutefois, on ne sait pas vraiment qui encercle qui (Fig.12). Le tour polonais continue la dégringolade, mes unités sont encerclées prés de Dantzig, tandis que mon cuirassé est coulé…
Tour 4.
Je vais essayer de rétablir la situation, au moins la stabiliser, mais le nombre d’objectifs encore tenus par le Polonais est une preuve de mon échec (Fig.13).
A ce stade, je jette l’éponge et recommence tout.
La suite au prochain épisode !
Pour en savoir plus sur Panzer Corps 2, voyez notre test, notre préview puis cette fiche chez l’éditeur, ou celle-ci sur Steam.
Ce précédent article Panzer Corps 2 : AAR Poland North vous montre le début d’une campagne, toujours sur le thème de la campagne de Pologne, que l’on joue sur une carte de moindre ampleur. Scénario moins compliqué mais plus facile et rapide donc à jouer que ce plus important scénario montré ici.
NDLR : cet article est ouvert à tous, ne nécessitant pas d’abonnement pour être lu. Vos abonnements sont importants pour que la Gazette du wargamer puisse continuer d’évoluer tout en proposant aussi des articles en accès libre. Pour soutenir le site et son équipe, abonnez-vous.
@ Jacques, on dirait que tu fais un gros come-back ces jours-ci, je veux dire en termes d’écriture d’articles.
« Ma vision est simple : la combinaison artillerie et Stukas devrait permettre aux blindés de tout balayer sans aide de l’infanterie. » –> J’aime bien ta formulation. Une bonne stratégie est a minima une stratégie formulée clairement, compréhensible par tout un chacun et les mots pour la dire arrivent aisément ?
« J’attaque partout et nulle part, car il est très difficile d’y voir clair. » –> J’ai déjà lu ça dans un autre récit ? Comme tu sais, je n’ai jamais joué sérieusement à des wargames mais le jour où je m’y mettrais il y a de fortes chances pour que je « tape partout et nulle part » ;)
@Jacques
Après avoir finit la campagne en mode le plus élevé (Generalissimus) et en attendant la sortie du DLC sur la guerre d’Espagne, ton article m’a donné envi d’essayer le scénario Fall Weiss.
Pas évident en effet, même pour quelqu’un d’expérimenté.
Quelques conseils en vrac :
_ L’IA ne construit pas d’avion, du coup penser à 1 attaquer la chasse polonaise en meute et 2 se protéger des bombardiers adverses en plaçant judicieusement ses 88.
_ Toujours essayer de soutenir ses unités terrestres avec du 155, le 155 soutient à la fois contre l’infanterie et les blindés. Une unité sans soutient se fera systématiquement attaqué par l’IA et bien souvent détruire.
_ Les Stukas sont très efficace contre ses satanés trains blindés, mais il ne faut jamais les laisser sans escorte.
_ Je n’utilise pas de renfort élite dans ce scénario mais juste les renforts de bases.
Ce scénario propose un vrai défi mais il ne permet pas de vrais et grands encerclements vu le nombre d’hexagone de ravitaillement à la disposition de l’ennemie. C’est un peu dommage pour le côté BlitzKrieg.
Au lieu d’un AAR sur Fall Weiss, je pense que tu prendrais plus de plaisir à nous faire un AAR sur le prochain DLC qui sera sans nul doute plus historique et moins punitif.