Disponible depuis le 21 novembre dernier, le contenu payant Pivot of Empire pour Victoria III fait le choix de se concentrer sur le sous-continent indien et renforce l’immersion comme les mécanismes disponibles pour cette région à l’histoire évidemment centrale pour comprendre la période couverte par le jeu. Cela peut étonner alors, qu’il y a peu, nous recensions une extension justement proche de ces thématiques et de cette zone géographique. Reste à voir si quelque chose de plus particulier ce dégage cette-fois ci.
La voie vers l’indépendance
La grande affaire du DLC est bien sûr la longue voie vers l’indépendance de l’Inde… Ou son empêchement en fonction du type de partie souhaité. On peut en effet incarner un État princier sous domination britannique, le royaume Sikh encore indépendant au début du jeu ou la compagnie des Indes, organisme semi-privé d’origine ancienne et encore en charge de la gestion de ces colonies indiennes au moment où débute le jeu (1836). Ce n’est en effet qu’après la révolte des Cipayes, grand mouvement de révolte de 1857 largement modélisé dans le DLC, que la couronne reprit la main sur la gestion coloniale de cette région.
La grande affaire du contenu sera donc la gestion de vos relations avec Londres, quel que soit l’entité sélectionnée. On peut tout à fait jouer la carte de l’obéissance et servir de brillant second, en soutenant sa métropole tout en s’étendant aux dépends de ses voisins les plus immédiats, vers la Birmanie, l’Asie Centrale ou la Perse. Ce n’est pas inintéressant en termes de jeu et rappelle qu’une colonie peut aussi historiquement dominer d’autres territoires tout en étant soi-même dominée.
Ainsi, avec ce choix, les possibilités de développement sont limitées par le degré de mainmise de Londres. On peut aussi tenter de rester un royaume indépendant (en jouant les Sikhs), ou progressivement réclamer plus d’autonomie, voire déclarer une rébellion ouverte avec l’aide d’autres puissances. Cela reste très difficile avec un petit État princier sans vrai soutien et menacé, avant même le Royaume-Uni, par la compagnie des Indes, qui devient le Raj britannique après la grande révolte de la moitié du siècle.
Paradoxalement, j’ai choisi d’aller vers l’autonomie en prenant cette puissance, ce qui ne fait historiquement pas sens mais a donné quelques bons moments de jeu. Avec le temps, on parvient à développer son économie comme son armée de manière relativement importante, le tout non sans rappels de ce qui se passe chez soi comme ailleurs. Les événements liés aux différentes phases de répression et d’accommodement sont à cet égard bien présents et rythment les parties.
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Ce test ne comporte pas de note, car le contenu limité de ce DLC ne s’y prête pas. Pour plus d’informations sur la mini-extension (un Immersion pack) Victoria 3 – Pivot of Empire, voyez cette fiche sur Steam.
Concernant Victoria 3 voyez notre test, cette page sur Steam et le site officiel. Puis les notes de développement sur le wiki officiel. Ou encore nos articles Victoria 3 – Sphere of Influence : Paradox sort le grand jeu, Victoria III – Voice of the People : agitateurs et révolutionnaires en haut de l’affiche, AAR Victoria III : récit de partie avec l’Empire Ottoman (5), Victoria 3 : le patch 1.2 et ses principaux changements et Victoria 3 : quelles prochaines étapes après la version 1.2 ?.