Un wargame tactique intéressant en solo comme à plusieurs, un système de jeu explicable en 5 minutes à un néophyte mais pensé pour des joueurs aguerris, une thématique sur l’armée française… Ce concept tout droit sorti de mes rêves les plus torrides a aussi traversé l’esprit de trois personnes issues de Saint-Cyr et le résultat de leur travail, sobrement appelé Co-Ops, sera bientôt disponible après avoir séduit Nuts! Publishing, à qui l’on doit le réputé Urban Operations.

C’est l’histoire d’une HK416 et d’une minimi

Conçu par des militaires Français et pour des militaires Français, ce jeu de coopération fait endosser à chaque joueur le rôle d’un chef de section (terme utilisé ici de façon générique) de l’armée de Terre parmi quatre au choix : Infanterie n°1 avec HK-416, Infanterie n°2 avec FAMAS, un peloton de cavalerie ou une patrouille d’hélicoptères (ALAT), qu’il devra ensuite personnaliser en constituant ses forces tout en respectant le budget alloué afin de mener à bien différentes missions en Afrique et en Europe.

Groupes alpins, VAB, Gazelles, AMX-30, Infirmier, Fn-FAL, Milan, Minimi, Co-Ops intègre les principaux groupes et équipements de l’armée de Terre et propose au joueur une gamme d’options honnête pour la personnalisation de sa section et la diversification des parties.

Une tactique opérationnelle

Si Co-Ops se veut être un jeu tactique, il ne faut pas s’attendre ici à une resucée de Advanced Squad Leader (ASL), Lock ’n Load (LnL) ou Urban Operations (voir cet article), Co-Ops « dézoomant » la situation et poussant le curseur légèrement en direction de l’échelle opérationnelle comme le fait sur PC Flashpoint Campaigns de façon plus franche encore (qui reste cela dit toujours un wargame tactique).

Visuellement d’une part, les scénarios se jouent sur des cartes de plusieurs km², chaque case correspondant à 100m, et nos groupes d’unités sont représentés par un simple pion (le détail des unités est visible sur la planche de chaque joueur). Fini les bâtiments, les rues et les champs, place aux cases ville, forêt ou montagne et aux changements que cette prise d’altitude apporte !

Via le système de jeu ensuite. Le but ici ne résidant pas dans la résolution des combats (il faut le dire, particulièrement basique) mais dans la planification de sa stratégie, la gestion de ses troupes et les manoeuvres interarmes (la coopération entre les différentes sections).

Déroulement de la partie

Après avoir choisi un des 10 scénarios officiels ou un inventé par la communauté, le joueur place les tuiles environnement comme conçu par le scénario, les zones de déploiement des alliés, les points d’apparition et de fuite des ennemis, ainsi que les objectifs de mission. Fouille de caches d’armes, éliminations, évacuations, interception de convoi, protection de villages ou de rives, sabotages… les objectifs sont variés, s’abordent de façon différente et laissent donc présager une bonne durée de vie au titre.

Co-ops - Nuts Publishing

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Pour plus d’informations sur Co-Ops, dont la sortie est prévue en janvier 2023, voyez cette page chez Nuts ! Publishing. Ainsi que cette page sur BoardGameGeek.

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  1. Ca fait plaisir de te lire à nouveau Maxime. En somme, pas besoin de faire Saint-Cyr pour inventer le concept de ce jeu ;-) Cf. « concept tout droit sorti de mes rêves les plus torrides ». Le système semble original, tout comme la carte « pétales de fleur ». Même si c’est la réalité, ça fait quand même bizarre de voir une carte « Enfants Soldats ».

  2. Merci Tony !

    Si l’article était à refaire je mettrai un peu plus l’accent sur la gestion des blessés, qui est une part importante du jeu, notamment sur les missions où il est nécessaire de rentrer à la base pour la gagner la partie. Escorter l’équipage d’un blindé détruit après avoir vérifié sur place s’il reste des survivants peut vite devenir épique si un T55 et un véhicule kamikaze déboulent vers lui.

    • Pas besoin de refaire l’article puisque ton commentaire peut-être vu comme un Addendum :-) Ma culture vidéoludique n’est pas forcément très étendue mais il me semble que si la gestion des démoralisés ou blessés est plutôt courante (ex : fonction Rally ou utilisation d’un Medic dans Lock ‘n Load), l’escorte de blessés pour rentrer à la base et gagner la partie est rare, original et réaliste.

  3. Personnellement j’ai joué plusieurs scénarios. On peu apprécié la simplicité, l’accessibilité pour initié au wargame mais pas plus et encore…

    Pour le reste le jeu pêche sur bien des points. De bon idée mais l’ensemble est très souvent déséquilibré et très aléatoire.

    On n’a l’impression que tout a été fait à la va vite sans test, en tout les cas pas terminé.

    Ce jeu peu bluffé un débutant mais pas un amateur

    • Le jeu aurait effectivement pu être testé un peu plus, ne serait-ce que pour la rédaction des règles.

      Concernant votre dernière phrase je ne partage pas votre avis, un amateur/passionné peut tout à fait apprécier Co-Ops mais il faut le prendre pour ce qu’il est : un wargame relativement léger mais agréable, avec une profondeur correcte dans sa coopération et facilement modifiable pour qui veut retoucher quelques règles.

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