S’attaquer à un monument tel que Master of Orion est une entreprise risquée. 4X des plus vénérés depuis la sortie du deuxième opus en 1996, toujours inégalé selon certains, l’éditeur Wargaming.net (World of Tanks, World of Warships) et NGD Studios relèvent le défi.

Actuellement en phase accès anticipé, Master Of Orion (encore cette manie des « reboot » sans numéro ni sous-titre) nous propose donc une complète refonte graphique mais en gardant les mécaniques de base des précédents titres de la série. En effet, le système économique de Master Of Orion 2 est conservé quasiment à l’identique, avec une répartition des citoyens par activité, les points de commandement de la flotte fournis par les bases, etc …

Le jeu prend cependant quelques libertés avec son héritage, par exemple sur l’arbre technologique qui ne requiert plus de choix déchirants à chaque niveau Technologique, une simplification hélas devenue courante dans les jeux récents.

Toutefois le plus gros changement, et le plus controversé sans doute, s’avère être le passage des combats en tour par tour au temps réel. Aujourd’hui, la tactique est assez peu existante, il suffit de se positionner à portée idéale pour ses armes et d’arroser l’adversaire. Une flotte ayant la plus longue portée peut se contenter de « sniper » sans risques. Gageons que NGD Studios améliorera ce point ci, mais de tour par tour, point du tout.

La patte artistique est également assez particulière, avec un côté « cartoon » assez prononcé. Un choix qui peut plaire ou déplaire, mais assez loin de l’original. Les Psilons et leurs soucoupes volantes en sont un parfait exemple. Ceci dit le voice acting est excellent avec de grands noms de la SF, tel Michael Dorn (Worf dans Star Trek), John De Lancie (Q dans Star Trek), Mark Hamill (Luke Skywalker, je ne vous le présente pas !).

Le jeu est encore en Early Access, plusieurs éléments de gameplay n’ont pas encore été implémentés, comme certains types de victoire ou l’espionnage. Mais pour le moment, Master of Orion se profile comme un 4X simplifié par rapport aux références du genre.

L’arrivée prochaine de Stellaris chez Paradox donnera sans doute une option supplémentaire à ceux qui préfèrent les 4X plus complexes.

Pour plus d’informations sur le jeu, voyez le très beau site officiel ainsi que cette fiche sur Steam, où vous pouvez donc d’ores et déjà participer à la bêta.
A noter que la Phase d’accès anticipé est passé depuis peu en phase 2, Meklars, Klackons et Khanat Terran ayant rejoint les rangs des races jouables. Il est aussi possible maintenant de tenter une victoire technologique, et les races jouables sont désormais personnalisables. Le jeu bénéficie aussi d’une prise en charge pour Mac OS X 10.6 – 10.11 (Snow Leopard – El Capitan), et de nouvelels langues, dont le français.

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L’écran de gestion de l’empire reste pratique.
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L’écran de gestion planétaire est très proche du deuxième opus de la série.
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La conception de vaisseaux est simple mais reste plaisante.
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La liste des planètes à coloniser est très utile.
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Le jeu proposera cinq chemins pour emporter la victoire.
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Les combats à la surface des planètes sont entièrement abstraits.
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La diplomatie est très simpliste.
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Le début des batailles est l’occasion de petites séquences style cinématiques.
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Les batailles sont en temps réel malheureusement.
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Un arbre de technologie classique remplace le système de Master of Orion 2.

NDLR : en complément de cet article récapitulant l’essentiel de cette bêta, voyez ci-dessous, ou directement par ici sur YouTube, cette série de vidéos de présentation de Master of Orion réalisée par Brazouck (à lire également à son sujet notre article Paroles de Youtubeurs : Brazouck – Jouons à …).

 

3 Commentaires

  1. Ça ne laisse pas espérer un trop bon résultat, mais enfin … N’ayant jamais touché aux Master of Orion, je me laisserai peut-être tenter.

  2. merci pour la video Brazouck

    1 tout petit truc : dans l’intro des Meershan, « Pride » quand on se refere a un groupe de felins chasseurs (miaou !) ne veut pas dire « Fierte », mais plutot famille, tribu, clan

    un exemple de Pride tout joli, tout gai
    https://youtu.be/vgEN6MDL2NE

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