Arrivé sur Steam en janvier l’année dernière, où il a incubé jusqu’à la fin du printemps, ce jeu de stratégie mutant avait pour lui de nombreux atouts, dont un thème original, moderne, et rarement traité dans le monde du jeu. Malheureusement à vouloir trop simplifier les mécanismes, le diagnostic est sans appel. Face à des pandémies anémiques, on ne risque que de mourir vite d’ennui dans Quarantine.
Et pourtant ce ne sont pas les bonnes idées qui manquaient aux équipes par ailleurs expérimentées de Sproing et 505 Games. En plus d’une réalisation très correcte, techniquement, d’une interface facile à prendre en main, et de nombreuses illustrations donnant vie aux événements, le jeu s’appuyait sur un gameplay hybride pour retranscrire ce que serait la lutte d’une super agence de biosécurité contre différents types de maladies foudroyantes susceptibles de ravager notre belle planète.
Or concrètement, le seul réel atout du gameplay est de permettre des parties relativement rapides. Mais, même en prenant cela en compte, après tout tous les jeux n’ont pas obligation à être long pour être passionnant, une fois passé une première partie pour prendre en main le système, dès la seconde partie on réalise qu’il n’y a pas de solution ingénieuse à trouver. Il n’y a pas de réel défi, certainement pas à la hauteur de celui que serait une pandémie au 21e siècle. Le jeu propose au travers d’actions certes un peu variées, au début, une formule basique et surtout vite répétitive.
La maladie se propage vite, il faut vite la ralentir, de préférence en mettant en quarantaine différentes villes qui sont, sans aucune logique, des goulets d’étranglement répartis arbitrairement sur la carte. Celle-ci ne variant quasi pas d’un scénario à un autre, seuls les vecteurs des maladies varient, leurs permettant de se propager plus ou moins vite, soit au sein de la population d’une ville, soit dans les villes voisines.