Un jeu qui se définit comme « simulation de colonie dans un univers de science-fiction dirigée par une IA narrative intelligente, générant des histoires mêlant psychologie, écologie, armements, climat, faune et flore, diplomatie, relations interpersonnelles, arts, médecine, commerce et bien plus » ne peut qu’intimider. Quand on considère le modeste fichier d’installation de 237 Mo, l’ambition est plus qu’écrasante. Coup de maître ou déception ? Voyons ce que le très original RimWorld a dans le ventre.

Un vaisseau en détresse, trois capsules de secours, un crash sur une planète aux confins de l’espace connu (ndlr : rimworld, monde de la bordure, littéralement), quelques débris à rendre utiles : le scénario de départ est tout ce qu’il y a de plus classique, du Robinson Crusoé à la sauce science-fiction. En avant toute donc ! Construire de quoi dormir à l’abri, penser à ce que l’on mangera une fois que les rations de survie seront épuisées, poser des bases saines pour une communauté capable de vivre en autarcie.

Quoique… le terme de communauté suggère peut-être un peu trop d’harmonie. Certes, on peut choisir ses trois colons de départ, bien veiller à en prendre aux compétences utiles, et sans traits négatifs trop grinçants. L’intellectuel alcoolique, il vaut mieux éviter, mieux vaut choisir un rustre doué à la bagarre mais qui ne tirera pas la langue après avoir passé sa journée aux champs ou à la mine – du moins pour le départ.

Un coup d’œil sur les images du jeu, et l’on s’en assure bien vite : il y a de très nombreux paramètres à gérer, tout est configurable, gérable, moddable, protocolé, de la planète jusqu’au doigt de pied jadis croqué par un écureuil enragé (si si, j’ai eu le cas). La bonne nouvelle, c’est que l’interface est une aide colossale. Faite pour limiter les clics, les fonctions basiques sont à portée de main et s’expliquent d’elles-mêmes (au pire via le tutoriel dynamique, qui fonctionne très bien). Pour les opérations chirurgicales et la production de drogues synthétiques, c’est un peu plus compliqué, mais rien d’insurmontable.

Une forêt tempérée, des voisins bruyants. Il n’y a pas d’endroit idéal où s’installer, mais des avantages et à inconvénients que l’on apprend à la dure.
C’est parti ! Une cabane et quelques lits suffiront pour le départ.
Attention aux humeurs de l’IA, mieux vaut commencer tranquillement, les surprises seront nombreuses.

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Le jeu a été financé avec succès via Kickstarter en novembre 2013 et a quitté la phase bêta en octobre 2018. En février 2018 il avait néanmoins déjà atteint le million de joueurs (voir cette brève). La bibliothèque des mods disponibles se trouve par ici sur Steam.

Notes
Multimédia
70 %
Interface
90 %
Gameplay
95 %
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rimworld-robinson-crusoe-et-laventure-extraterrestre<b>Multimédia</b> : les graphismes et effets divers sont simples, sans être déplaisants, et sont utiles à tout niveau de zoom. .<br /> <b>Interface</b> : pratique à souhait, l’interface permet d’aborder rapidement les fonctions basiques et déploie une nuée d’informations pour obtenir des données plus en profondeur..<br /> <b>Gameplay</b> : pousse à passer une heure supplémentaire sur le jeu, car il y a toujours un objectif à portée, quelque chose à terminer ou surmonter. On reste souvent en haleine et le repos est rare..<br /><br /> RimWorld est un jeu riche et abordable. Il dévoile ses nombreuses facettes peu à peu, permettant au joueur de prendre ses marques et de prioriser ce qui lui semble le plus intéressant. Avec plus de 5000 mods actuellement disponibles (de l’exploration plus poussée à l’ajout de mercenaires), la durée de vie est tout simplement gigantesque. RimWorld est une perle d'un genre hybride, et pour ne rien gâcher, tourne également sur des configurations modestes.

5 Commentaires

  1. C’est un excellent jeu, je me suis épanoui quelques heures dessus. Il y a une forte interaction entre les membres de la colonie. J’ai eu droit à l’hystérique suicidaire qui a craqué lorsque j’ai décidé de faire abattre un prisonnier récalcitrant qui ne semblait pas changer d’avis et consommer un peu trop nos ressources si précieuses. Le couple qui se sépare et fini par se détester violemment, etc. Une partie ne ressemble à l’autre et la moindre erreur peut être critique (comme oublier de placer un toit au dessus du local à batterie, quand il pleut, ça fait un joli feu).

    • Ou alors négliger comme moi de construire des murs en pierre pour remplacer les constructions en bois du départ! J’ai appris à la dure et même si ce n’est pas pratique, je remplace peu à peu par du solide dans ma nouvelle base. J’espère aussi que les extincteurs limiteront les dégâts en cas de coup dur.

  2. Pour moi le meilleur jeu jamais égalé. Des années que je suis dessus et je n’ai pourtant pas tout découvert. Les mods permettent encore davantage de possibilités toujours plus fun et palpitant !
    À tester sans hésitation !

    • En effet, la durée de vie est tout simplement hallucinante! Je lorgne vers le mod « Go explore! » pour varier les plaisirs sur la carte stratégique.

  3. J’avais bien aimé quand je l’avais essayé pendant la bêta une ambiance un peu Western SF, je m’étais retrouvé avec une équipe très bigarrée à bâtir l’embryon d’une petite ville dans un coin semi-désertique de la planète.

    Vu le nombre de paramètres qu’on peu ajuster à la création d’une partie, on peut assez bien faire varier l’ambiance selon son inspiration du moment. Sans parler des mods en plus… C’est vraiment une chouette « boîte à histoires » vidéoludique, même si graphiquement c’est plutôt limité.

    Et puis les combats sont plus fins qu’il n’y parait. Le concepteur du jeu s’est d’ailleurs initialement inspiré de l’excellent Jagged Alliance 2, avant de décliner son projet autrement. Mais donc en conservant une certaine finesse tactique.

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