Seconde partie de cet AAR montrant un début de partie dans l’un des cinq scénarios proposés par le prochain SGS Pacific D-Day. Wargame allant simuler de manière assez précise les plus rudes et sanglants débarquements des Marines US, dans le Pacifique.
Passons au second tour de jeu, pour bien voir les possibilités offertes et les premiers choix d’orientation à effectuer. Dans ces scénarios, la question n’est pas de savoir si les américains vont gagner, ils ont l’ascendant, mais de voir si la victoire sera obtenue avec peu ou beaucoup de pertes.
Même si il y a inévitablement un aspect aléatoire, du fait des jets de dés et des tirages de cartes événements, le joueur coté US doit tant que faire se peut optimiser ses coups pour minimiser la casse dans ses rangs.
Si vous jouez coté japonais, le but est alors de résister le plus possible en infligeant un maximum de pertes à l’ennemi.
En conséquence, des unités en apparence peu puissantes voire presque inoffensives, par exemple des pions Tranchées, Bunkers, Champs de mines, qui sont bien moins gênants que des unités d’infanterie japonaise aguerrie, ces unités vont potentiellement infliger aux américains des pas de pertes faibles, mais réguliers.
Comme les américains ont peu de renforts, et potentiellement moins d’unités de départ que les japonais, toutes les pertes subies, même lors d’un simple assaut sur une position peu protégée, toutes ces pertes prennent en se cumulant une importance tactique sur les combats suivants.
D’où l’intérêt d’utiliser l’avantage en artillerie navale / terrestre et en soutien de l’aviation, pour neutraliser les nombreuses positions défensives. Ce qui épargnera aux Marines US des pertes susceptibles de s’aggraver dès lors qu’il faudra attaquer l’infanterie nippone. Qui elle a justement l’avantage de positions défensives.
Second tour US
Je pioche une carte Close Air Support, c’est mieux que rien.
La deuxième vague US arrive sur les plages White (celles plein sud) et Yellow 1 & 2, juste à coté. Ce ne sont pas des Marines mais de l’infanterie classique. Avec son propre QG, deux unités de blindés et de l’artillerie.
J’ai à nouveau six pions de tirs d’artillerie navale. J’en concentre les deux-tiers au nord, car une partie des Marines là-bas risque de se retrouver isolée si une nouvelle forte contre-attaque arrive après.
L’aviation va attaquer les blindés japonais sur la route sortant de Charan Kanoa. Les japonais ne semblent pas avoir de défense anti-aérienne, ni d’aviation d’ailleurs.
L’infanterie US prend trois pas de pertes en débarquant au sud. Un blindé est touché.
Au sud les Marines tentent un début d’avance vers l’aérodrome de Aslito. Au centre des Marines et leur unité de blindés se lancent à l’attaque des chars japonais. Au nord, les Marines attaquent Red 2 S, peu défendue, et surtout se sont regroupés pour porter un coup à l’IJN amoindrie qui a reculé sur Red 1. Et bloque la route côtière pour remonter plus au nord.
Pour plus d’informations sur SGS Pacific D-Day, qui se prépare à débarquer sur nos écrans le 28 avril prochain, voyez cette fiche sur Steam ou cette page du site de la série SGS.
Ailleurs d’autres unités de Marines restent sur les arrières, pour ne pas risquer des pertes inutiles.
Sur la plage White, l’infanterie n’a pas le temps de mettre le pied sur le sable que l’artillerie navale a détruit toutes les défenses en face. Cela permet une percée pas trop risquée. En effet les américains découvrent une unité japonaise repliée dans des tranchées, et quasi morte. fanatiquement, les japonais lancent une charge aussi héroïque que suicidaire vu la situation (l’unité jap gagne +1 en Moral et en défense, mais n’a que 1 PV…). L’aviation et l’artillerie des deux camps manquent tous leurs cibles… L’infanterie US subit quelques pertes légères, mais élimine les japonais.
Juste à coté, les Marines sur la route de l’aérodrome tombent aussi sur une unité d’infanterie japonaise sérieusement amoindrie, mais toutefois soutenue par deux unités d’artillerie. Et des tranchées. Ces dernières sont réduites en miettes par l’artillerie navale, tandis que l’aviation US rate encore ses cibles. Sans quasi subir de pertes, les Marines éliminent les défenseurs affaiblis.
Au pied du Mt Fina, comme c’était prévisible, les Marines rattrapent les blindés légers japonais, toujours seuls. Trois escadrilles de chasseurs bombardiers se lancent à l’assaut des chars. Deux font mouche, forçant les blindés à fuir avec de nouvelles pertes.
Au nord, l’artillerie navale bombarde sur deux zones des bunkers plus élaborés que ceux des plages. Ils résistent bien aux obus.
Sur Red 2 S, les Marines entreprennent de nettoyer de ses mines la plage ignorée précédemment, vu que l’artillerie navale ne parvient pas à assez bien cibler les défenses. Heureusement il n’y a que quelques pertes légères.
Enfin, sur Red 1, les Marines lancent l’assaut sur l’élite de l’IJN. Soutenu par des escadrilles, et une troisième envoyée en appui rapproché (carte événement), en plus de l’artillerie, même si les japonais ont un peu l’avantage du nombre, ils n’ont pas eu le temps de se retrancher. LE rapport de force est néanmoins serrée, 55 pour les US, contre 45 pour les japs. Les premiers bombardements réussissent à faire quelques pertes, et surtout à diminuer le moral ennemi. Mais les japonais combattent vaillamment, faisant autant de pertes que les Marines leur en font. Au second round la situation est la même qu’au premier, sauf qu’il y a des corps un peu partout sur le champ de bataille. L’aviation de l’US Navy touche à deux reprises. L’artillerie ne rate pas sa cible, la balance penche un peu plus en faveur des américains tandis que les japonais subissent de plus en plus de pertes. Ils sont au bord de la déroute, tandis que le moral US est solide.
Cette bataille est une belle victoire. Une unité de l’IJN est anéantie, les trois autres sont réduites chacune à 1 PV. Il est probable que ces troupes d’élites ne se reconstitueront pas rapidement.
N’ayant toujours qu’une très vague idée de où le reste des nombreux défenseurs de l’île se trouve, je positionne en défense l’aviation des porte-avions, en cas comme au tour précédent de violentes contre-attaques.
A la fin du tour, je reçois un point de remplacement. Soit de quoi remettre à plein potentiel une unité. C’est peu. D’autant plus que j’ai pas mal d’unités quand même bien amochées. Mais c’est mieux que rien. Je renforce une unité d’élite des Marines.
Second tour japonais
L’IA japonaise semble jouer la prudence. Elle a lancé un raid nocturne, ayant fait un pas de perte, aléatoirement, ici sur une unité de Marines sur les arrières et qui était déjà bien blessée.
Je n’ai pas eu le temps de voir les mouvements japonais. Une fenêtre d’un événement s’est interposée, pour m’indiquer qu’une unité d’élite japonaise avait aussi été renforcée.
Néanmoins il semble que les japonais ont reculé, à part sur la plage White, que j’avais laissé sans défense, et qui a été reprise. A ce stade je n’ai pas encore assez avancé pour avoir des soucis de ligne de ravitaillement. Mais il y a toujours sur l’île au moins trois fois plus de japonais que d’américains, en théorie.
Derniers mots
Comme vous le devinez avec cet aperçu d’un début de partie, les cinq scénarios de SGS Pacific D-Day (Saipan, Tinian, Tarawa, Iwo Jima et Peleliu) devraient offrir un très bon contenu pour jouer à un bon niveau de détail ces rudes batailles. La série SGS montre bien ici tout son intéressant potentiel.
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