Parlons un peu du monde du jeu et d’une de ses importantes évolutions, le crowdfunding. Depuis 2010 la révolution des plateformes de financement participatif est désormais bien ancrée dans les habitudes des joueurs. Y compris de plus en plus régulièrement dans le domaine des jeux de plateau et, plus rarement toutefois, dans le domaine pointu des wargames classiques, fussent-ils sur tables ou sur PC.

Chaque projet est toujours différent, et si il y a eu quelques belles success story ayant défrayé les chroniques, le succès n’est pas systématiquement au rendez-vous. D’ailleurs selon Kickstarter et tous domaines confondus moins d’un projet sur deux arriverait à terme, et ce même pour des équipes de développement expérimentées. Les raisons sont bien sûr multiples, de tels projets nécessitent une solide communication pour trouver et convaincre rapidement leur public, mais il y a aussi la possibilité d’une relative saturation, le fait que tout le monde n’ait pas toujours l’occasion de contribuer pendant la période d’une campagne (quelques semaines en général, d’où souvent la prolongation de celle-ci par des moyens tiers), ou encore le jeu de la course aux paliers de financement et des contreparties en découlant qui rend parfois un projet assez confus. Et puis il y a aussi certains professionnels qui eux détournent l’idée du financement participatif entre autre à des fins de marketing, ce qui ne manque jamais de créer un scepticisme certain pour le public concerné, quand bien même l’idée du projet peut s’avérer intéressante.

Néanmoins pour certains jeux tombés dans l’oubli, pour des petits studios et des passionnés cherchant à aborder des thèmes originaux mais plutôt boudés par les éditeurs traditionnels, de telles plateformes, Kickstarter en tête mais il y a aussi IndieGogo, Ulule et bien d’autres, comme Tipeee où d’ailleurs rappelons-le depuis le début de l’été vous pouvez y soutenir la Gazette (voir cet édito), de telles plateformes donc sont devenues aujourd’hui grâce au Web incontournables. Y compris en France, le fameux leader américain dans le crowdfunding s’étant finalement au printemps dernier lancé dans l’hexagone.

Enfin, dernier avantage de taille malgré les aléas de tout nouveau projet, quand celui-ci ne semble pas trop risqué c’est pour les plus patients à la fois un moyen de soutenir à l’avenir des idées nouvelles mais aussi, voire surtout, l’opportunité de réaliser une bonne petite affaire. Car il ne faut pas le négliger vu l’aspect obligatoirement attractif des premiers paliers de financement, les premiers joueurs à s’investir bénéficient d’une belle ristourne. Tout en étant une fois le projet arrivé à terme, les premiers servis.

Partagez ici votre avis dans le sondage suivant, et n’hésitez pas à nous dire dans les commentaires quelles furent vos expériences, heureuses ou malheureuses, sur Kickstarter et compagnie.

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3 Commentaires

  1. Très bon article, et comme indiqué sur twitter, je pense qu’on peut considérer l’Early Access comme un autre type de Kickstarter, nous payons pour un jeu encore en développement, et comme sur les plateformes citées nous prenons un risque à chaque fois qu’on fait un achat Early Access

  2. Oui, Kickstarter est un bon outil mais le vrai soucis est qu’à ce jour il y a saturation de projets et que seuls 18% d’entre eux arrivent à obtenir leur financement. La faute n’en revient pas toujours à leurs qualités mais surtout à « l’anonymat »…en pratique, si vous n’arrivez pas a bien communiquer sur votre KS en amont, il a peu de chances d’être vus par des non-informés car il sera noyé dans la masse…
    Un peu comme Steam (300 jeux /an il y a deux ans, 1500 sur les 6 premiers mois de 2015 avec une nouvelle politique qui relègue les indie aux oubliettes)

  3. C’était nouveau ce ne l’est plus. Le financement participatif est une aubaine pour tous les créateurs potentiels car les banques n’investissent plus dans ce genre de projet.
    Maintenant pour l’acheteur moyen (pas le geek qui participe sans trop compter) je suis sceptique à part une ristourne globale il y a à mon avis pas mal d’inconvénient indirect.

    On finance finalement une promesse étayé par de la com et du buzz.
    On bloque un budget pour un bout de temps qui peut manqué pour un achat plus spontané
    On passe beaucoup de temps à attendre d’abord la fin d’un pledge (bonne ou mauvaise) puis un pledge manager puis enfin la boite. (1 ans et +)
    On investie souvent plus qu’un jeu habituel à cause des add-on et extension dont certaine semble tellement obligatoire (marketing oblige)qu’on craque.
    Avec le temps qui passe on perd en plaisir d’achat
    Puis viens la non-découverte de la boite qui sera peut être un bon jeu

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