Strategic Command – WWII War in the Pacific : Le Jour de l’infamie (1)

Je vous propose un récit de partie multijoueur sur Strategic Command WWII: War in the Pacific où je me trouve confronté à Scramble et ses infâmes nippons qui ont osé attaquer par surprise le havre de paix qu’était jusqu’alors Pearl Harbor. Nous jouons sur la grande campagne «  Day of Infamy » et j’assume la responsabilité du camp des Alliés.

 

1941 – 1942

L’empire du Japon frappe fort et il est mené à la bataille d’une main de maître, j’ose l’expression, à la baguette !

La partie débute sur un rythme très soutenu, l’attaque surprise est imparable et je ne dispose pas des moyens de reconnaissance nécessaires pour éclairer un corridor maritime d’évacuation sécurisé, dès mon premier tour j’essaye de sauver les cuirassés en prenant la mer, bien mal m’en a pris, ils étaient attendus par la flotte impériale qui les envoie par le fond. (image 1)

Manille est également envahie très vite, l’initiative est japonaise et va le rester pendant de nombreux tours avant que les États-Unis n’aient les moyens de faire face.

L’invasion japonaise est bien réalisée, un QG pour optimiser l’efficacité des troupes engagées, une couverture aérienne effectuée par la chasse, les deux armées japonaises et un corps des forces navales spéciales de débarquement (Kaigun Tokubetsu Rikusentai, des troupes d’élite probablement dopées à l’alcool de riz) ne feront qu’une bouchée des deux corps et de la petite garnison américaine. (image 2)

Nous voilà en février 1942 et la perte de la Birmanie affaiblit ma position. Mes capacités d’action sont très limitées, n’ayant pas les moyens d’organiser une contre-attaque à ce moment de la partie, c’est particulièrement frustrant de se faire réduire ses forces sans aucun espoir de pouvoir les sauver ou de résister efficacement.

Le jeu propose de simuler le Raid de Doolittle qui a eu lieu le 18 avril 1942, effectué par 16 bombardiers B-25 depuis le porte-avion Hornet.

Il s’agit de bombarder le Japon et de produire un effet sur le Moral national, en fait il s’agit de faire quelque chose ! C’est une action symbolique sans portée stratégique que je vais donc essayer de réaliser.
Face à Scramble, j’envoie l’Enterprise pour mettre les bombardiers de Doolittle à portée du Japon. (images 3 et 5)

Parallèlement à cette unique et dérisoire réaction, il convient d’anticiper et de préparer la montée en force américaine afin de montrer au nippon qu’on ne va pas laisser le Pacifique… pacifique.

Mes orientations technologiques sont équilibrées pour l’instant, un focus particulier est mis sur les « Avions avancés » et la « Guerre anti-sous-marine », les sous-marins japonais peuvent être dévastateurs et restent assez insaisissables .

Je met en production le porte-avion Lexington, il faudra patienter 15 tours avant sa mise en service, il ne sera pas disponible avant mai 1943, 6 portes-avions au total sont programmés avec leur groupes de protection, essentiellement des destroyers.

En Chine la situation est compliquée, je cherche à gagner du temps afin que la technologie « Commandement et contrôle » ainsi que celle des « Armes d’infanterie » viennent donner une réelle capacité aux forces chinoises qui ne résistent pour l’instant que grâce aux effets du terrain montagneux, avantageant la défense et compensant le différentiel de qualité avec les nippons. (image 4)

Les Japonais sont hégémoniques sur terre comme sur mer, il m’est impossible de leur opposer une résistance construite en début de partie.

Le porte-avion Yorktown est mis en production en mars 1942.

Le plus important dans cette phase de la partie est de mettre en production les moyens qui permettront d’envisager une stratégie à une échéance de deux ans, les portes-avions sont très longs à construire, autant les mettre en production au plus tôt.

Il faudra pour surclasser la marine impériale japonaise avoir le nombre et la qualité, l’idée étant de provoquer une bataille décisive en 1944 pour mettre hors jeu la capacité navale de Scramble et rendre possible la reconquête du terrain perdu. Dominer l’océan pour être libre de frapper partout.

Ce nouvel AAR est la suite de l’article Strategic Command – WWII War in the Pacific : Tora ! Tora ! ou Tora pas ! mais qui vous récapitule ici la partie jouée du coté des Alliés.

Strategic Command WWII: War in the Pacific
1/ Rester au port signifie la destruction par l’aviation japonaise au prochain tour, il faut prendre la mer au risque de faire une mauvaise rencontre.
Strategic Command WWII: War in the Pacific
2/ Manille est indéfendable, mais on compte bien revenir en force d’ici quelques années !
Strategic Command WWII: War in the Pacific
3/ C’est sans escorte que l’Enterprise devra approcher du Japon pour que les bombardiers de Doolittle lâchent leurs bombes, je tente un passage par le Nord, moins fréquenté et avec des ports d’attache sous contrôle américain à proximité.
Strategic Command WWII: War in the Pacific
4/ La Chine sera une noix difficile à croquer pendant un temps, mais je crains que l’avantage technologique japonais et la qualité de ses troupes finisse par briser la résistance chinoise qui ne s’appuie que sur des éléments de terrain.
Strategic Command WWII: War in the Pacific
5/ 7 mars 1942, l’Enterprise est en position pour faire décoller les bombardiers de Doolitle et montrer au Japon qu’il faudra compter avec les États-Unis, l’opération est symbolique.
Strategic Command WWII: War in the Pacific
6/ Avril 1942 c’est au tour de la Nouvelle-Guinée de se voir envahir.
Strategic Command WWII: War in the Pacific
7/ Juin 1942, je commence à ressembler ma task force aux abords d’Honolulu.

 

Strategic Command WWII: War in the Pacific
8/ Le QG britannique est perdu dans la jungle.
Strategic Command WWII: War in the Pacific
9/ Un petit chaudron Chinois.

La boulette Japonaise

Mon redoutable partenaire de jeu gagne du terrain en Chine, j’estime qu’il fait un focus terrestre pour vaincre au plus vite les factions chinoises avant 1945, et pour se faire, il optimise ! Peut être un peu trop. En déplaçant les unités japonaises qui garnissent la frontière mandchoue, avec les Russes il commet une boulette.

En effet ces troupes frontalières dissuadaient Staline de s’engager dans la guerre, ne voyant face à lui désormais que quelques garnisons locales de faible valeur militaire il sera tenté d’attaquer.
Cette démarche d’optimisation va certes mettre à disposition de Scramble des forces supplémentaires qui vont lui permettre de prendre le dessus en Chine continentale.
L’apport de ses unités sur le front face aux nationalistes et aux communistes chinois sera un atout pour provoquer un rapport de forces très favorable au Japonais.

Mais la contrepartie de ce nouveau rapport de force se fera sentir plus tard. Cette action vient de faire monter sensiblement le pourcentage de probabilité d’intervention de Staline dans ce théâtre. La boulette Japonaise risque fort d’être indigeste.
Je vois là une opportunité stratégique à long terme, que je vais donc accentuer en investissant des points de production militaire dans l’influence diplomatique pour inciter les Russes à attaquer le Japon.

L’année 1942 sera marquée par de nombreuses victoires terrestres japonaises (image 6) et par la reconstitution d’un flotte américaine digne de ce nom (image 7).

Scramble n’est pas un doux (Hindou).

A mon tour de faire une grosse boulette !

Non content d’envahir la Chine et ses voisins immédiats, voilà que l’Empereur du Japon envisage de priver l’Empire britannique de ses approvisionnements en thé et en curry indien.

L’image numéro 8 vous permettra de comprendre pourquoi j’ai déjà perdu en Inde dès le début de la campagne. A droite vous apercevrez l’unique QG Britannique, bien trop engagé et isolé, il se fera rapidement prendre à parti et détruire, laissant les forces indiennes sans capacité de commandement et donc défavorisant les unités non-attachées à un QG lors des résultats calculés par l’algorithme de résolution des combats du jeu.
Il ne me sera pas possible de produire rapidement un nouveau QG pour ce théâtre du fait du coût prohibitif et du temps de production.

Je me rattrape un peu en Chine où j’arrive à réaliser quelques coups tactiques, dont dans le Nord, un petit chaudron pour y mijoter deux armées encerclées. (image 9)

Strategic Command WWII: War in the Pacific
10/ Le rapport de force m’est défavorable sur ce front.
Strategic Command WWII: War in the Pacific
11/ Les combats tournent en ma défaveur en Inde.
Strategic Command WWII: War in the Pacific
12/ In the Navy !
Strategic Command WWII: War in the Pacific
13/ Guadalcanal est sous pression.

1943

Année de la chèvre d’eau (calendrier Chinois)

On sent tout de suite que cette année ne va pas être propice aux Chinois, j’aurai préféré l’année du dragon ou du tigre pour effrayer les Japonais, mais on va faire avec la chèvre d’eau…

De manière générale, en Inde et en Chine du Sud, je subis. Les troupes japonaises sont supérieures en qualité, disposent de points de ravitaillements avec les ports, de QG et d’artillerie, et je perçois également du nombre, ça implique un focus sur la production terrestre effectué par Scramble.

Maigre consolation pour l’Américain qui aura peut être moins de sous-marins à chasser en contrepartie, le nippon ne peut pas être partout.

Il est temps de tenter quelque chose pour affaiblir l’hégémonie nippone, l’Australie va défendre sa sphère d’influence, en particulier Guadalcanal.

A compter de Janvier 1943, la marine américaine est capable d’action, mais sans forces de débarquement pour exploiter une éventuelle victoire, je la garde en réserve auprès d’Honolulu.

Il faudra attendre juillet 1943, pour que la marine américaine puisse prendre l’initiative, suivie par des troupes de débarquement, elle engage la marine japonaise partout où elle va la trouver. Les batailles navales tournent à mon avantage, mais pour préserver les unités de valeur je crée un écran de destroyers qui sera étrillé par Scramble.

Les destroyers me servent à éclairer, fixer, puis viennent les groupes aéronavals pour détruire tout ce qui a été ainsi accroché, les cuirassés sont là en appui. (image 14)

Les succès sont au rendez-vous sur ce théâtre, je procède par sauts de puce pour saisir un après l’autre atolls et îles qui avaient étés conquis par le Japon.

En Inde et en Chine, c’est l’année de la chèvre d’eau, le désastre, le Japon avance partout (images 15 et 16).

Parallèlement à ces opérations, je continue à investir diplomatiquement sur le Russe pour favoriser son entrée en guerre.

Progressivement, les Américains vont ré-investir le Pacifique et à partir de décembre 1943 venir en appui des Australiens dans les îles Salomons pour en chasser la présence Japonaise, (image 18).

Strategic Command WWII: War in the Pacific
14/ Premiers engagements navals d’ampleur à proximité des iles Marshall.
Strategic Command WWII: War in the Pacific
15/ L’Inde est perdue.
Strategic Command WWII: War in the Pacific
16/ En Chine je recule.
Strategic Command WWII: War in the Pacific
17/ Les forces de débarquement US sont à Tarawa.
Strategic Command WWII: War in the Pacific
18/ Les Américains à la rescousse des Australiens.

 

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A suivre…

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