Quatrième et dernière partie de ce récit présentant un exemple du conflit dans l’Asie et le Pacifique tel que le simule le récent volet de Strategic Command – WWII. Conflit joué ici du coté de l’empire du Soleil levant dans une campagne complète faite en PBEM. Après une introduction générale puis l’ascension japonaise entre début 1942 et début 1943, puis le déclin en 1944, voici jusqu’en novembre 1945 les principaux événements marquant l’inéluctable fin du Japon impérial.
La chute…
La fin sera aussi triste que le jeu. Le joueur allié envahie tout. Je pensais naïvement résister sur l’archipel nippon. Je l’ai surchargé de troupes. La chute de l’Empire britannique m’a apporté un peu de PPM et une embellie dans le moral, mais rien d’extraordinaire.
Mon adversaire s’est concentré sur les territoires annexes. Ma bévue de début de partie a permis à l’URSS de rentrer dans la danse bien trop tôt, écrasant elle aussi tout sur son passage. Le moral national a donc chuté petit à petit. L’utilisation de la bombe l’a achevé et a amené la capitulation totale. Je me suis ainsi retrouvé avec la partie non finie à contrôler les alliés mineurs. Le Japon et toutes les troupes se sont envolées. Pas vraiment grave mais j’aurais aimé qu’on me le dise. Pas de message comme quoi le Japon a capitulé, ni que je me suis pris des bombes atomiques sur la figure. On s’est retrouvé obligé d’arriver jusqu’au dernier tour ou presque, jouant le dernier tour sans aucune unité. Les conditions de victoires s’en trouvent nettement altérées.
En effet, soit le Japon gagne rapidement avec l’écrasement de la flotte US, soit il perd. Le problème est que le joueur allié peut attendre tranquillement dans ses ports aux USA à améliorer et concentrer sa flotte. Son moral national ne pourra être touché. Dans ce cas, l’utilité pour le japonais de s’emparer des objectifs devient inutile. Il ne pourra pas défendre sa ceinture de protection et finira par capituler avec un moral défaillant.
Dans Strategic Command – Europe at War, on avait aussi cette impression. L’Axe faisait cavalier seul et menait le jeu, l’adversaire regardant passer le train. Toutefois cette disparité était dépendante de la vitesse de la chute de la France, de l’invasion ou non des iles britanniques et de la réussite de Barbarossa, sans oublier la guerre dans le désert. Associé à la possibilité de débarquements bien avant juin 1944, le joueur allié retrouve rapidement un côté actif.
Ici, le Japonais avance territorialement au maximum dans la limite de ses points de production, les débarquements n’étant pas gratuit. Ensuite son avenir est dépendant de son adversaire. Si comme moi, dans une partie précédente, il engage sa flotte au fur et à mesure, il finira par l’emporter, dans le cas contraire, vous en avez l’illustration.
Vous l’aurez compris cet opus m’a grandement déçu. Les autres parties auxquelles j’ai participé n’ont pas été plus passionnantes. Le début japonais est complètement scripté, et ensuite on pourrait croire que l’invasion de l’Inde et de la Chine, même partielles amèneraient un surplus permettant de diminuer un peu la disproportion économique, raté. Pour lisser cet avantage, les Alliés ne sont pas unis, chaque nation devant investir pour ses propres recherches.
Je l’ai déjà signalé, mais l’échelle du jeu est bien trop élevée, j’aurais aimé un océan pacifique plus étendu tout comme pour la Chine et l’Inde. Ainsi, comme le TRP mod m’a permis d’apprécier Strategic Command – World at War, j’attends avec impatience un ajout de la communauté pour donner plus de vie à ce titre, au final bien triste.
Un grand merci et des félicitations méritées à mon adversaire Lynx pour cette partie menée de mains de maître avec brio et patience.
Pour plus d’informations sur Strategic Command WWII: War in the Pacific, voyez cette fiche sur Steam ou cette fiche chez Matrix Games.
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Très sympa d’avoir un avis objectif. Cela manque tellement en général