Alors que la plupart des jeux de simulations qui ont fait les beaux jours de nos ordinateurs cherchent à conquérir un public plus vaste en passant sur tablettes et autres Ipad, Battle of the Bulge, sorti pour iOS en 2012, fait le pari inverse en contre-attaquant sur nos PC. Si la Bataille des Ardennes a été le dernier coup de dés de Hitler, Battle of the Bulge ne sera surement pas le dernier de Shenandoah Studio chez Matrix Games
Simuler la Bataille des Ardennes n’est pas vraiment facile, tout le monde s’entend pour dire que la partie était perdue avant de commencer, la supériorité alliée, surtout aérienne, ne laissait aucunes chances aux allemands.
On peut aussi dire que ce sera « quasiment » la seule vraie bataille du front Ouest depuis le débarquement. A l’époque, pour beaucoup la guerre était finie, la question était alors de savoir qui allait rentrer le premier dans Berlin.
L’offensive, par elle-même, ne fut pas la seule surprise pour les Alliés, l’utilisation des commandos de Skorzeny, bien qu’anecdotique en efficacité, la présence de troupes fanatisées avec la 6e Armée SS de Sepp Dietrich et les dérapages qui vont avec (exécutions des prisonniers à Malmédy) en furent d’autres qui rappelèrent aux Américains que la guerre n’était pas une simple balade champêtre où chaque village vous recevait avec des fleurs.
On comprend donc mieux que cette bataille ait tant marqué outre-Atlantique et soit sujette à tant de simulations, dont celle-ci ressortie il y a six mois cette fois sur nos PC.
Le jeu et son interface
La carte illustrant le théâtre des Ardennes est divisée en zones. L’échelle des unités se situe au niveau de la division.
Lors de son tour, le joueur active une zone et déplace toutes les unités qui s’y trouvent. Le déplacement se fait d’une zone à une autre pour l’infanterie, de deux pour les unités motorisées et même de trois en déplacement stratégique.
Lorsque la zone est occupée par l’ennemi, il y a combat. Le terrain, la force et le type de l’unité, la présence d’artillerie ou d’aviation sont pris automatiquement en compte pour évaluer les pas de pertes des antagonistes.
Le ravitaillement est simulé par une succession de zones contrôlées allant vers l’Est pour les Allemands et allant vers les autres bords pour les Alliés.
Les tours de jeu sont donc courts et rapides, et on a vite l’impression de se trouver devant un jeu d’échec où les zones seraient les pièces de l’échiquier.
Le jeu propose cinq scénarios qui se pratiquent en chaise tournante (hotseat), en réseau et aussi en solitaire. Dans cette dernière option, l’intelligence artificielle peut-être paramétrée en fonction du type d’adversaire que vous souhaitez. Par exemple, en tant qu’allemand, vous pouvez être opposé à Montgomery (défensif), Bradley (prudent) et Patton (agressif). Il n’y a aucun paramétrage de difficultés, à moins que le niveau « Patton » soit plus dur que le niveau « Monty ».
Le graphisme est clair et sobre. La bande-son est dans la même lignée. Le jeu est très addictif, les phases de jeu rapides n’y sont pas étrangères.
Joli test d’un jeu sympa ! Ce qui frappe d’emblée, outre la quasi homonymie avec le titre de Panther Games, c’est la qualité et le soin apporté à la réalisation de cette version ! N’y ayant pas joué, je ne présumerai pas de l’intérêt du gameplay mais une chose est certaine, cette présentation et la qualité apparente de finition, me donnent envie de faire une partie, pour voir. Preuve que le studio a au moins réussi pleinement le défi sur le plan de la réalisation.