Après Sword of Islam qui s’intéressait aux dirigeants musulmans, Legacy of Rome est un contenu supplémentaire centré sur l’Empire romain d’Orient, soit l’empire Byzantin. Concomitant au patch 1.07 qui rajoute un bon nombre d’améliorations (dont certaines pour Byzance), ce DLC apporte son lot d’habituelles nouveautés. Dissipons le doute dès maintenant : le patch est si dense que Legacy of Rome apparaît assez maigre à côté… Les deux étant liés, on les traitera plus ou moins ensemble.
Rome n’a pas dit son dernier mot
Malgré tout, plusieurs ajouts permettent de rendre les parties avec Byzance plus interactives et réalistes. Tout d’abord les graphismes des portraits et bannières ont été revus (par contre tout le texte n’est pas traduit à l’heure où je teste), ce qui est toujours plaisant. De plus, comme l’indique le sous-titre : des évènements et décisions propres à l’histoire byzantine ont été rajoutés, aiguillant le joueur vers des objectifs prestigieux. L’un d’eux sera de recréer sous son égide l’unité de l’Empire Romain, ou bien de mettre fin au grand schisme entre orthodoxie et christianisme !
On le voit, rien qui se fasse en quelques minutes. Et la tâche promet d’être ardue, notamment car commencer en 1066 met le joueur d’entrée de jeu en guerre contre le très puissant sultanat Seldjouk, aux armées nombreuses et proches des terres byzantines. Toutefois, commencer en 1081 signifie débuter la partie avec toute la Turquie actuelle passée aux mains des Seljoukides. Autant dire que dans les deux cas le défi réservé à Byzance est de taille, ce qui ne sera pas pour déplaire aux vétérans de Crusader Kings II.
Pour mener vos guerres, vous disposez dorénavant de nouvelles mécaniques, dont les très sympathiques escortes. C’est-à-dire que votre dirigeant peut lever une unité d’élite permanente, qui restera sur la carte même en temps de paix, contrairement aux autres unités levées en temps de guerre. A vous de décider la composition de cette escorte (coûteuse et lente à former) : Byzance a notamment droit au puissantes cataphractes, ces cavaliers lourds qui firent sa renommée. En fait, ces unités spéciales dépendent de qui vous incarnez.
De plus l’importance des commandants a été revue et leurs traits de caractère sont plus que jamais à prendre en compte car ils influent de manière importante sur le combat. Vous constaterez d’ailleurs que certains personnages ont désormais la caractéristique « aveuglé ». En effet, c’était là un châtiment courant à Byzance et le voir dans le jeu est un petit plus que l’on appréciera (les aveuglés moins, certes).
La gestion interne de l’Empire
Vous le constaterez rapidement, avec Legacy of Rome la gestion interne de l’Empire Byzantin a été améliorée, et de nombreuses choses vont devoir être surveillées si vous voulez maintenir une structure si vaste et mouvante sous votre domination. En effet, les familles puissantes se jalousent entre elles, peuvent plus facilement qu’ailleurs se rebeller contre votre autorité vacillante (la majorité de l’Empire en début de partie n’est pas sous votre contrôle direct). Tout ceci passe par le nouveau système de factions, factions qui peuvent évoluer selon vos décisions : pour vous demander d’abroger une loi qui gêne leurs intérêts, pour obtenir leur indépendance ou changer le mode de succession…
Ce système est plus complet que celui des complots de la version initiale, et est dirigé uniquement contre les souverains. Évidemment, si vous jouez un vassal, ce système de factions peut vous profiter, au détriment de votre maître (à moins qu’il ne vous démasque, à vos risques et périls, donc). Un souverain a d’ailleurs maintenant besoin d’un soutien suffisant de ses vassaux pour pouvoir passer un niveau de loi supplémentaire.
Arriver au degré final d’autorité de la couronne promet ainsi quelques sueurs froides, les vassaux n’allant pas se laisser dépouiller de leur autorité facilement… Ce combat sera d’autant plus difficile si les Turcs sont à vos portes et que vos seigneurs s’entredéchirent en une guerre intestine au même instant ! Plus qu’avant, « garder l’équilibre » sera primordial pour mener Byzance vers la victoire.
Heureusement un nouveau mécanisme « d’amélioration » de votre personnage permettra de gommer ses défauts, d’améliorer ses traits et ainsi de garder la tête hors de l’eau… L’absence de pape à gérer (orthodoxie oblige) ne veut pas non plus dire tranquillité au niveau de la religion, car il vous faudra gérer les Patriarches de l’orthodoxie et, si d’aventure vous ne les contrôlez pas tous, d’autres puissances peuvent se détacher de l’autorité suprême du patriarche de Constantinople, c’est-à-dire de votre influence.
Maîtrise de soi et patience seront vos meilleurs atouts, futur basileus !
Derniers mots
En conclusion Legacy Of Rome mérite bien son nom et affine le jeu avec l’Empire Byzantin, que ce soit au niveau interne ou externe. Maintenir son rang et relever sa gloire n’auront jamais été plus intenses et sympathiques à jouer que maintenant. Le tout pour un prix modique. On notera tout de même que ce DLC ne semble pas plus gros que le patch 1.07 qu’il suit, et qui, lui, est gratuit. A réserver aux amoureux de l’empire romain d’Orient ! Pour les amateurs de musiques d’ambiance un mini-DLC Songs of Byzantium est aussi disponible à part.
- Rend les parties avec Byzance plus crédibles et profondes.
- Prix modique et chansons supplémentaires, en option (pour 1 euro).
- On ne sait pas bien où s’arrête le patch 1.07 et où commence le DLC.
- Le contenu n’aurait-il pas pu être intégré directement dans le patch ?
Développeur / éditeur : Paradox Interactive.
Date de sortie : 16 octobre 2012
Prix : 4,99 euros. Jeu en téléchargement (Steam, Gamersgate…).
Site officiel : www.crusaderkings.com (fiche chez Paradox). Le long changelog du patch 1.07 et du patch 1.07b se trouve par ici dans le forum officiel.
Voir aussi notre test de Sword of Islam ainsi que celui de Crusader Kings II.
le jeu propose de réparer le schisme entre l’orthodoxiet et le catholicisme et non le christiannisme.Les orthodoxes sont eux aussi chrétiens.
Vous avez tout à fait raison… La preuve qu’on ne se relit jamais assez avec cette erreur grossière.