Positech Games avait surpris tout le monde en 2009 avec Gratuitous Space Battles, un jeu de combat spatial qui comme son nom l’indique consistait juste en des batailles spatiales. Point de scénario, pas de gestion d’empire ni de campagnes, uniquement des batailles spatiales gratuites. Le jeu s’était enrichi de plusieurs extensions, nouvelles races ou encore d’un système de campagne au fur et à mesure des années. Aujourd’hui, avec Gratuitous Space Battles 2, Positech récidive, allons voir ça.
Dans les vieux pots …
Le principe du jeu reste exactement le même que pour le premier opus, en substance, on se retrouve face à divers « puzzles » tactiques à résoudre. Lorsque l’on choisit une mission (présentées dans un ordre précis), on peut voir la composition et le positionnement de la flotte ennemie, mais les informations sur les bâtiments adverses ne sont pas connues (armements, défenses …). On en vient alors à la phase de création des navires. Il est possible de créer des classes de navires, en choisissant une coque puis en ajoutant divers modules, d’armes, de scanners, de système de visées, boucliers, moteurs etc …
Des paramètres tels que l’énergie et l’équipage sont à prendre en compte. L’écran de conception des navires est l’un des éléments majeurs du jeu, créer un navire efficace et surtout efficient, en prenant en compte son coût et ses besoins en équipage fait la différence entre la victoire et la défaite.
Une fois les vaisseaux de guerre créées, il est temps de passer au déploiement. Les navires sont positionnés sur un écran de déploiement pour indiquer leur zone d’entrée, puis des ordres leurs sont donnés.
Il ne s’agit pas d’ordres de mouvements (toi va là, et toi ici…) mais d’ordres généraux, comme les priorités de ciblage, la distance d’engagement, le comportement faces aux navires ennemis gravement endommagés (les achever ou changer de cible ?) ou encore la protection d’unités alliées.
Ces ordres sont paramétrables pour la plupart, permettant de créer des formations avec des navires anti-missiles qui escortent les croiseurs lourds, ou encore des escadrons de chasseurs qui effectuent une passe avant les bombardiers pour libérer « l’espace aérien » autour des cibles de ceux-ci. Les possibilités sont nombreuses.
Il est nécessaire de bien préparer son plan de bataille, en utilisant le moins de budget possible (chaque navire a un coût) et de pilotes aussi. Moins vous dépenserez de votre budget pour l’affrontement, plus vous gagnerez de point en cas de victoire, on est donc dans de l’optimisation des moyens.
Alea Jacta Est
Une fois le déploiement terminé, on lance la bataille et on ne contrôle plus rien. La bataille se déroule selon les ordres donnés, les navires s’affrontent à coup de faisceaux laser, de missiles et de charges de plasma. Le rendu est de toute beauté, les débris volent en tous sens, les chasseurs virevoltent au sein de la mêlée, les boucliers s’effondrent, les agiles frégates contournent les lourds croiseurs et cuirassés, bref, du vrai Space Opera.
Pendant ce temps, les fréquences radios sont noyées d’appels à l’aide, d’alertes, de provocations, pour beaucoup très humoristiques, alors que les compteurs de pertes tiennent à jour le niveau respectif de chaque belligérant.
Les seules actions offertes au joueur durant la bataille sont de pouvoir consulter l’état de chaque navire, ou d’ordonner la retraite.
Ce système peut paraitre frustrant, mais on se sent vraiment dans la peau d’un amiral, qui, ayant planifié la bataille avant celle-ci, est condamné à regarder ses capitaines tenter au mieux de mettre en œuvre son plan dans la chaos de l’affrontement.
Une fois la bataille remportée, les points acquis durant celle-ci (proportionnels au budget non utilisé), sont utilisés pour débloquer de nouveaux châssis, de nouveaux équipements, voire de nouvelles races, et ainsi enrichir de plus en plus les stratégies possibles.
Détail appréciable pour ponctuer les parties, le jeu est aussi rempli d’humour, dans les dialogues lors des combats, dans les descriptifs des équipements ou dans les vaisseaux (par défaut les chasseurs les plus petits sont de classe Sarkozy, les plus gros croiseurs de classe Churchill …).
Défis gratuits
Le multijoueur fonctionne par le biais d’un système de défis très simple, vous créez un challenge en ayant déjà paramétré votre flotte et les autres joueurs tentent de la battre, ou à l’inverse, vous pouvez chercher parmi les défis proposés par les joueurs pour tenter de les vaincre.
En solo, le jeu consiste en une succession de missions pouvant être jouées dans divers niveaux de difficultés. Certaines d’entre elles incluent des éléments tels que du terrain ou des anomalies pouvant perturber le déroulement de la bataille.
Mis à part le système de points gagnés vous permettant de débloquer de nouvelles technologies, les missions n’ont pas d’influence l’une sur l’autre, il s’agit, comme expliqué plus haut, uniquement d’une suite de puzzles tactiques à résoudre.
Avec Gratuitous Space Battles premier du nom, Positech Games avait proposé un DLC permettant de jouer à un simili-4X dans lequel vous deviez acheter vos flottes pour conquérir des planètes (GSB Galactic Conquest), un tel ajout serait ici le bienvenu, même si l’on aurait pu souhaiter qu’il fasse partie du jeu de base (l’appel du DLC …).
Utile ou redondant ?
Au final, ce Gratuitous Space Battles 2 n’apporte pas grand-chose par rapport au premier, qui, en prenant en compte ses multiples DLC est, au jour d’aujourd’hui, plus complet que ce deuxième volet.
Celui-ci est certes plus joli, propose quelques améliorations (les soutes à chasseurs par exemple), mais n’est pas vraiment un ajout indispensable à la ludothèque de quelqu’un ayant déjà le premier volet.
Si, par contre, vous aviez échappé à Gratuitous Space Battles, la question est plus épineuse. Ce deuxième opus est amélioré graphiquement et l’interface est mieux pensée. Cependant, avec ses packs de DLC pour les nouvelles races et surtout le mode Galactic Conquest, le premier volet reste plus complet tout en offrant le même défi. Gratuitous Space Battles 2 s’avère être une belle suite pas indispensable pour l’instant mais qui relance bien la série pour l’avenir.
- Très agréable à l’œil, et à l’oreille.
- Un principe toujours plaisant, une bonne ambiance, beaucoup d’humour.
- Pas d’innovation majeure depuis le premier volet.
- Moins complet que ce dernier.
Date de sortie : 16 avril 2015
Studio – Éditeur : Positech Games
Site officiel : www.gratuitousspacebattles2.com ; fiche sur Steam
Prix : 22,99 € (téléchargement)
Moué, j’ai bien fait de ne pas sauter dessus à sa sortie….
Un peu comme galactic civilizations 3, on ressort du réchauffé…mis à part le coté visuel !
Merci pour ce test.
Il est sympa quand même, je crois me souvenir que tu avais bossé sur des mods pour GSB?
Merci pour ce test, ça donne effectivement une vision d’ensemble du jeu .. dans le foisonnement actuel des jeux spatiaux, un décodage et des tests sont les bienvenues !
Pas de quoi, effectivement c’est une période faste pour les fanas d’espace, tant mieux
Merci pour ce test , en parlant de jeux d’espaces , auriez vous des suggestions à me faire ? Merci
tout dépend de ce que vous recherchez, stratégie ? tactique ? Temps continu, ou par tour ? Quel niveau de complexité ?
Bonjour,
Merci d’avoir répondu , je souhaiterais plus un jeu avec une partie physique présente , avec une vue poussée des vaisseaux etc en alliant aussi le coté stratégie/navigation.
J’ai joué depuis ses débuts à Endless Space mais j’ai fait le tour maintenant.
Voyez du coté de nos archives dans la rubrique 4X , là https://www.wargamer.fr/rubrique/divers/4x-games/ , vous y trouverez peut-être un jeu qui vous intéresse. Sinon il y a aussi le site http://www.spacesector.com/ qui est pas mal sur ce thème.
Regardez Starships Unlimited
http://www.matrixgames.com/products/316/details/Starships.Unlimited.v3
Pas très joli mais contient tout ça. Si vous me le demandez gentiment je ferais une vidéo de présentation :)
Merci pour vos suggestions , effectivement c’est pas très joli , j’attache pas mal d’importance à la modélisation et l’immersion par rapport aux rendus graphiques.
Je vais regarder le site de Bertrand