Il y a d’abord eu Panzer Corps, remake de Panzer General. Après les développeurs ont créé des grandes campagnes annuelles où le joueur retrouvait des lieux déjà parcourus. Puis une extension propre à l’Afrika Korps, puis ensuite ils ont fait une campagne du coté des Alliés, Allied Corps qui rappella Allied General, puis ils ont aussi essayé récemment l’uchronie avec l’opération Sea Lion. Maintenant retour à l’Est avec une longue campagne historique coté Russe.

On prend les mêmes et on recommence. Les concepteurs nous ont concocté 25 « nouveaux » scénarii. Si le démarrage nous permet de toucher à l’exotisme avec les japonais et les finlandais, on se retrouve rapidement face à la Wehrmacht.

Les concepteurs ont eu le même problème qu’avec les grandes campagnes pour l’Axe, le joueur gagne mais perd ! Ainsi, en allant de « triomphe » en « triomphe », après Minsk, vous vous retrouverez à Smolensk, puis à Moscou (après un petit scénario « Mourmansk »).  L’arbre de la campagne est fixe et c’est peut-être par-là que l’on pourrait chercher un peu de fraicheur. Pourquoi après un triomphe devant Minsk ne pas se retrouver devant Varsovie ?

Cette arborescence n’offre ainsi que peu de choix d’ordre stratégique, seulement après Kharkov et Berlin. Tout cela est bien rigide.

Les scénarii : à l’Est du nouveau ?

Si dans l’ensemble, ils sont classiques, contrôles d’objectif, les concepteurs ont amélioré la sauce avec les conditions de « triomphe » (victoire décisive en ancien jargon). Ainsi, vous devrez sauver des unités, en évacuer, accompagner des commissaires politiques ou permettre le passage de trains. Ces missions secondaires relancent l’intérêt du jeu.

Bien qu’ayant déjà été employé, le changement d’objectif à mi-parcours est aussi plaisant, de même que l’arrivée de renforts inattendus.

Le système de jeu

Le système est bien huilé, pas encore de signes de vieillesses, le graphisme tient toujours la route, malgré quelques difficultés à lire les chiffres prévisionnels de combats.

Au niveau de difficulté standard (Colonel), le jeu s’avère trop simple, les chars russes sont surpuissants et rapidement avec une armée de KV1 rien ne peut vous résister.

Nous touchons là au problème d’une simulation qui au départ était axée sur… l’Axe. Dans la réalité, la découverte pour les Allemands des chars lourds soviétiques a été une très mauvaise surprise, ils pensaient que le Pz IV était un char lourd alors que pour les russes, c’était un char moyen.

La modélisation des unités a fait que les chars russes étaient rares mais très solides et en début de campagne, le challenge du joueur allemand était d’arriver à les gérer en les détruisant ou en les ignorant pour se consacrer à la prise d’objectifs.

 

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Dans Soviet Corps, vous produisez les chars russes en masse et les hordes teutonnes viennent se briser dessus avant de lancer le rouleau compresseur russe. C’est dommage de perdre ainsi un des attraits majeurs de la série qu’était la modélisation d’un grand nombre d’unités.

L’intelligence artificielle quant à elle montre quelques faiblesses en n’analysant pas la situation globale, de même que la possibilité d’utiliser des unités hors de leur contexte ne devrait pas être possible (les trains par exemple). Certains hexagones d’évacuation deviennent injouables, on peut les traverser mais pas s’y arrêter (l’unité est retirée du jeu).

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Après la défense héroïque de Smolensk, un nouveau scénario est proposé : empêcher les allemands de prendre Mourmansk et les marchandises des convois.
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Une défense à base de trains, ça occupe les allemands.
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Pour de toutes façons se retrouver après devant Moscou où, surprise, les trains de marchandises qu’on a sauvé sont là !
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En un tour, la défense s’est écroulée, heureusement l’aviation est intacte.
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Tour 12 sur 18, La situation était délicate, mais de là à envoyer du prestige supplémentaire et 10 unités à déployer, les allemands ne vont pas s’en sortir !
Notes
Multimédia
65 %
Interface
70 %
Gameplay
65 %
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test-de-panzer-corps-soviet-corpsMultimédia : Les musiques varient en fonction du scénario. Les graphismes sont corrects mais inchangés (mis à part les nouvelles unités).<br /> Interface : Classique de la série, sobre et efficace, pas trouvé mieux.<br /> Gameplay : Classique aussi de la série, tout simplement bon. L’effort fournit par les concepteurs est louable et appréciable.<br /><br /> Finalement, nous avons là un produit marketing qui n’apporte pas vraiment de nouveautés. Il est vrai que le système, inauguré par le feu Panzer Général, est bien rodé. Soviet Corps est une extension standalone qui séduira les afficionados de Panzer Corps et ceux qui ne connaissent pas encore cette série et le front de l’Est.

3 Commentaires

  1. Un peu déçu par ce jeu, qui semble finalement peu inspiré. J’ai vraiment l’impression que Morning sun et la série OoB va faire mal à PzC… :) Enfin, selon moi, les qualités très supérieures en termes de flexibilité et d’ouverture, du moteur d’OoB, devraient lui assurer la suprématie dans les mois/années qui viennent. Pour résumer ce que m’inspire ce stand alone, je crois que traire la vache à lait jusqu’au tarissement, sans lui donner d’un autre côté de quoi se remplumer est une très mauvaise idée. Là où Morning sun apporte une vraie campagne bien garnie, avec un thème original et un subtil parfum de nouveauté, sur des cartes superbes et bien pensées, Soviet corps ressemble, dès le scénario d’introduction, à l’ombre fantomatique d’un Panzer General sous perfusion. C’est un peu déprimant et triste !

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