Comment simuler l’épopée Napoléonienne sans prise de tête, de manière ludique tout en n’aboutissant pas un gameplay trop simpliste ? Avec Victory and Glory : Napoleon, Electric Games et Matrix Games nous apportent leur réponse et quelle réponse !

Quand j’ai vu le jeu, j’ai pensé à un jeu de stratégie / gestion à la Napoleon Total War, War & Peace, Imperial Glory ou autre Crown of Glory. On allait devoir conquérir des territoires, en fonction des ressources dont on avait besoin, puis les micro-gérer, avec la monnaie, la population, les produits manufacturés, on pourrait alors créer de nouvelles armées par type.

Bref, des jeux avec plein de pages de règles et des heures pour jouer un tour dans une partie sans fin…

Présentation générale

Pour commencer, je pouvais lire les règles (100 pages !), mais j’ai préféré le tutoriel. Celui-ci se présente sous formes de vidéos explicatives de très bonnes qualités (par ici sur YouTube), qui couvrent tous les mécanismes du jeu. Lire le manuel de jeu est dès lors totalement inutile, vous n’y apprendrez rien de plus (sauf à retourner le consulter pour vérifier des points de règles) .

Le premier choix est celui de la campagne, nous avons six possibilités : la campagne de 1805, la principale, puis celles de 1800, 1806, 1809, 1812,1813.

Une partie s’ouvre alors sur la carte de l’Europe divisée en provinces. Vous êtes Napoléon, pas d’autres choix pour l’instant, et la partie se fera en solo uniquement. En théorie les développeurs pourraient à l’avenir et probablement via une extension ajouter la possibilité de jouer d’autres pays, particulièrement l’Angleterre.

Déroulement du jeu

Chaque tour de jeu représente deux mois de temps réel. Pendant chaque tour, le joueur dispose de points d’activations qui vont lui permettre de déplacer ses Armées commandées (présence d’un général) d’une seule province ou ses flottes de trois zones.

Si la zone dans laquelle vous pénétrez possède une Armée ennemie, naturellement une bataille aura lieu, avec toutefois la possibilité de s’enfuir avant ce combat.

Le nombre de points d’activations est limité et variable (3-6). Les tours sont donc rapides. Pour simuler, les différents aspects de cette période, les concepteurs ont eu recours à des cartes d’évènement que vous pouvez jouer sans limite. Ces cartes s’acquièrent grâce aux grandes victoires, aux prises de capitales et sont reçues automatiquement tous les ans.

Les conditions de victoires dépendent de l’accumulation de points. Ces points se gagnent par des victoires militaires, par le nombre de grandes puissances battues ou en guerre avec la France, le nombre de régions annexées, la mort de Napoléon.

Si la France est en paix avec l’Europe Continentale, la victoire est automatique.

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La France en 1805
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Les cartes évènement au début du jeu, certaines sont « tactiques », utilisables lors des batailles, d’autres sont « diplomatiques », annexions de territoires, et d’autres stratégiques.

 

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La bataille de Wagram en 1805 (!) qui va décider du sort de l’Autriche.

Batailles et Diplomatie

Elles sont soit majeures, soit mineures en fonction des effectifs engagés. Une Armée ne peut pas posséder plus de 20 unités (sauf cartes d’évènements). On commence par placer ses troupes, plus le chiffre de l’unité est élevé, meilleure elle est. Le commandement et les troupes françaises sont très supérieures aux adversaires, surtout au début, d’ailleurs une victoire française rapporte cinq PV tandis qu’une défaite lui en coute vingt !

Pour gagner la bataille, il suffit que l’adversaire n’ait plus d’unités sur une de ses positions (flanc droit, gauche et centre). Chaque joueur possède des points d’activations qui permettent de bouger ou de faire tirer ses unités, l’initiative dépendant du niveau des commandants. Le système est assez basique, mais efficace et avec quelques finesses (support des unités, désorganisation, déploiement de tirailleurs, formation des carrés…).

La prise d’une capitale met la nation « hors-jeu » pour un an, elle est dans l’impossibilité de déclarer la guerre à la France, mais elle peut se réarmer…

Quant au menu diplomatique il est lui assez simple. On obtient des points d’influence qui permettent d’augmenter le niveau diplomatique. Plus ce dernier est élevé, moins la nation est encline à rentrer en guerre ou à se révolter.

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Le soleil d’Austerlitz ? Ah non, de Wagram !
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La guerre continue avec une Armée Prussienne « envahissante », des Anglais au Danemark et une révolte en Irlande pour occuper les Anglais.
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L’écran diplomatique. Comme pour le reste du jeu, des mécanismes simples et efficaces.
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Des choix Cornéliens…
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L’Autriche vaincue, les bords grisés illustrent son statut d’ « ami » neutre.
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Tout comme pour la révolte en Irlande, le jeu d’une autre carte évènement : la formation du Royaume d’Italie.
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Merkel n’avait qu’à bien se tenir ! Ah non, je me suis trompé d’époque !
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… il y en a d’autres.

Liens utiles :  fiche sur Steam ; fiche chez Matrix. Ce jeu PC est l’adaptation d’un jeu de plateau financé avec succès via Kickstarter fin 2015.

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Infographie présentant différentes cartes événements.

 

Points positifs et négatifs

  • Gameplay façon jeu de plateau facile à aborder.
  • Tours de jeu rapides.
  • Pas de version française.
  • Un seul camp et jouable en solo uniquement
Notes
Multimédia
85 %
Interface
85 %
Gameplay
90 %
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test-de-victory-and-glory-napoleon<b>Graphismes</b> : le jeu est joli, fluide, rien d’extraordinaire, pas d’effets spéciaux à la Star Wars, mais on s’y attendait.<br /> <b>Interface</b> : prise en main aisée, les mécanismes se lisent bien à l'écran, un bon manuel et des vidéos tutoriels viennent aider le débutant. Lorsqu'on joue certaines cartes évènement, il vaut mieux sélectionner l’Armée concernée avant de la jouer.<br /> <b>Gameplay</b> : le jeu reste un jeu, plus ludique qu'une simulation. Les cartes évènements mettent du piment et évitent le côté répétitif. <br /><br /> Alors, verdict, Waterloo ou Austerlitz ? Et bien Victory & Glory - Napoleon s'avère un très bon jeu de stratégie qui à la manière d'un jeu de plateau permet une simple mais belle simulation des guerres napoléoniennes. On rentre très vite dans une partie et on en sort que très difficilement (syndrome du « allez encore un tour »). On ne peut que regretter l’absence de jeu contre un adversaire humain, et bien entendu l’absence de version française. Une excellente surprise.

5 Commentaires

    • Après 3 parties (1805,1805 &1800) au niveau normal, le jeu semble trop facile dès qu’on a compris le mécanisme. Je pense qu’au plus haut niveau, ça doit commencer à bien titiller. C’est un jeu style « domino », si on se rate, les effets s’enchaînent et on peut vite se trouver dépassé. Donc, pour répondre clairement, l’IA en mode normal semble limitée, mais le jeu est quand même super sympathique, surtout la première fois.

      • Faudrait voir et confirmer en niveau plus difficile alors, pour un jeu qui n’a pas de multiplayer le niveau de l’IA est primordial.

  1. desolé pour vous mais l’IA se fait ramasser (comme dh’ab) aussi bien au niveau strategique (ca c’est normal et habituel) mais aussi au niveau tactique (la maniere de jouer en bataille). coté naval, aucun interet ; en tant que francais, on ne peut rien faire. coté troupe, impossible d’envahir la russie avec les cartes d’attrition jouées par l’IA. je n’ai pas essayé l’espagne mais le scenario de 1800 donne encore plus de temps pour conquerir et aneantir vos ennemis.
    en resumé ; oui facile de jouer mais cela n’apporte pas grand interet ; trop simplet MAis cela empeche les bugstrs (trop) nombreux que l’on peut voir avec « won » par exemple (bien bien plus complexe mais sorti tellement prematurement).
    « beer and bretzel » ; joli, facile sans prise de tete mais cela revient a jouer aux echecs au niveau 1 contre un PC alors que vous savez deja jouer aux echecs ….
    A donner a vos enfants de 10-15 ans qui veulent s’amuser ; pour ceux qui savent jouer, passez votre chemin.

    • Attendons un patch qui donne le multiplayer ou améliore singulièrement l’IA. Merci pour cet avertissement.

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