Avec les nombreuses productions anglo-saxonnes, on était habitué à voir traiter le front Ouest en priorité. Rien d’étonnant donc qu’un studio croate ait en 2011 commencé par le front de l’Est pour Unity of Command. On a ainsi pu suivre dans le premier volet les campagnes allemandes et soviétiques pour Stalingrad ainsi que l’offensive finale russe. Depuis cet hiver le deuxième volet propose de jouer du coté des alliés occidentaux. Après un précédent survol, voir cet AAR, et onze patchs en trois mois, le jeu ayant bien mûri il était temps d’y revenir.
Ordre de bataille
Le premier changement qui saute aux yeux est le graphisme, en plus du style c’est la définition d’écran. Si vous étiez munis de moniteurs avec de hautes définitions, Unity of Command nécessitait de jouer avec des loupes ! Ce n’est presque plus le cas ici. Presque, car il manque encore une option pour redimensionner l’interface, ce qui devrait être ajouté dans quelques semaines, et n’est pas un détail, certains textes pouvant être difficiles à lire car trop petits. Cela dit, le jeu reste dans le même esprit que son prédécesseur avec une imagerie un peu enfantine, on peut toutefois revenir aux classiques symboles OTAN.
Mais tout n’est pas dans l’image et on vous propose un tutoriel pour apprendre les bases du jeu et découvrir les changements dans la gestion du ravitaillement et des Quartiers Généraux.
Si le mode campagne est l’attrait principal du jeu, on peut aussi se contenter d’essayer un des trois scénarios indépendants ou des trente scénarios tirés des différentes campagnes.
Le jeu en ligne est inexistant, et il vous faudra vous contenter de jouer en chaise tournante (hotseat) si vous voulez un adversaire humain. Autre point noir, aucune version française n’est disponible.
Cet article nécessite un abonnement pour être lu dans son intégralité. Connectez-vous depuis la page Mon compte, ou consultez nos offres d’abonnement pour adhérer à notre gazette.
Points positifs et négatifs
- Nombreux scénarios (y compris via des patchs).
- Graphismes soignés.
- Améliorations régulières (mais nécessaires).
- Prix modique mais bon rapport qualité / prix.
- Absence de version française
- Pas de mode multijoueur.
- Historicité relative.
J’ajouterai pour ce coté « puzzle », ou disons casse-tête vidéoludique, du gameplay, pas systématique mais très marqué quand même, que l’objectif du jeu peut se résumer comme on le voit dans la campagne qui incite nettement à cela, à ne chercher qu’à faire le score le plus élevé.
On appréciera plus ou moins selon les goûts.
C’est bien ce que je craignais, ce côté puzzle. Mais c’est souvent le cas avec ce type de jeu au tour par tour.
Merci Jacques pour ta review. J’ai acheté ce jeu… j’y ai un peu joué. Donc UC2 n’est pas considéré comme un « vrai » wargame au sens classique, en raison de son côté puzzle. Pour ma culture générale, quels sont les wargames 39-45 de référence ?
De manière générale un wargame stricto sensu est un jeu simulant, souvent dans le détail, une guerre, un conflit, une bataille. Soit au niveau tactique, soit opérationnel, etc.
UoC 2 est un chouette jeu de stratégie, de réflexion, toutefois il ne cherche pas à simuler précisément, mais bien plus ludiquement. On gagne en amusement ce que l’on perd en précision.
Entendu, merci Bertrand pour ces précisions.