Paru en 1980, sous forme « carton » chez la défunte société Avalon Hill, le jeu a été réédité en 2020 par One Small Step. Il a alors bénéficié d’une évolution graphique, d’une augmentation du théâtre d’opération avec l’apparition de la péninsule italienne et de l’Égypte, ainsi que de quelques changements de règles. La version informatisée d’aujourd’hui s’inspire clairement de cette dernière bouture et cela à tous niveaux, surtout graphique.
Tout d’abord, ce n’est pas le premier « War & Peace » informatique. En 2002, Microïd nous proposait une version temps réel, un peu « Total War » et n’a pas eu le succès escompté. Toutefois, contrairement à aujourd’hui, il n’avait rien à voir avec le jeu sur carte.
Avalon Digital nous propose le portage informatique du titre. Alors, la première question à se poser est : un jeu considéré comme bon à cette époque l’est-il encore aujourd’hui ?
Pour répondre, il faut déjà être d’accord sur la qualité du produit de départ, vous pouvez faire vieillir un mauvais vin, il n’en deviendra pas pour autant bon et un bon peut se madériser. A l’époque, si le Wargame commençait à se développer, au niveau Napoléonien, on n’avait que de l’opérationnel, les batailles, rien d’autre. Alors, simuler toute la période impériale, rappelons que la version initiale commençait en 1805, était déjà un indéniable plus.
Aujourd’hui, nous avons déjà pléthore de titres comme Crown of Glory, Empire in Arms, Wars of Napoleon (voir cet article) et même Victory and Glory – Napoleon (voir ce test), qui surfent sur la même vague. Autre point positif, War & Peace proposait des règles assez simples avec quelques ajustements nationaux comme la Garde Impériale.
C’est toujours vrai, ainsi pour être ravitaillé, il suffit de se trouver à trois hexagones d’une source ou d’une unité ravitaillée. On notera que cette condition de la version initiale s’est, à un moment donné, transformée en trois points de mouvement. Par contre, la gestion des renforts, la « monnaie » à rendre entre les combats sans oublier la place nécessaire était un inconvénient certain. Heureusement, la fée informatique est là et les tours se résument au déplacement et au combat. Enfin, si on veut.
Cet article nécessite un abonnement pour être lu dans son intégralité. Connectez-vous depuis la page Mon compte, ou consultez nos offres d’abonnement pour adhérer à notre gazette.
Pour en apprendre plus sur War and Peace, voyez le site officiel et cette page sur Steam. Depuis sa sortie le jeu a bénéficié de nombreuses petites mises à jour (voyez les changelogs dans le forum sur Steam). Si vous ne connaissez pas ce classique du wargame, voyez aussi notre article Présentation de War and Peace (1ère édition).
Salut Jacques,
C’est toujours un plaisir de te lire : belle plume, profonde culture des wargames, bonne culture générale, esprit critique mais juste. Et un zeste d’humour ce qui ne gâche rien :)
J’ai pris le jeu notamment pour les mécanismes logistiques, mais j’attends que les soucis d’interface et autres soient lissés.
Petite remarque de détail : à deux reprises tu utilises le verbe « incrémenter » ; je pense que tu veux dire « implémenter ».
J’aime bien aussi le titre de l’article :)
Salut Tony,
Merci pour ton commentaire, tu as en effet raison « implémenter » est le bon terme. je dois reconnaitre qu’il avait disparu de mon vocabulaire, un mélange de lacunes naturelles et de sénilité précoce…
Je t’ai fait la remarque juste comme ça… Car vu le niveau de tes articles, impossible de parler de sénilité précoce !!!