Depuis sa sortie l’été dernier, Battlesector a prouvé être un digne successeur de Sanctus Reach. Soit un très bon jeu pour jouer de jolies batailles d’escarmouches dans l’univers de Warhammer 40000. Les développeurs de Black Lab ont eu la bonne idée d’ajouter à cela, gratuitement qui plus est, une couche stratégique optionnelle pour qui voudrait un peu plus, stratégiquement, sans toutefois devoir s’y consacrer un peu trop, ludiquement. Car si chez Games Workshop la guerre est éternelle, pour les joueurs, le temps de jeu lui ne l’est pas. Alors, ni trop, ni pas assez ? En fait là n’est pas le propos, Warhammer 40000 – Battlesector est encore relativement jeune, il n’y a que trois factions, mais il mûrit bien. Regardez.
Une partie en mode Planetary Supremacy commence tout d’abord par une première bataille, à l’issue de laquelle votre camp établira sa base. Et donc où vous contrôlerez une première case du plateau.
Comme vous le voyez, le plateau de jeu est petit. Au total il fait 19 cases, c’est donc une vision disons très symbolique d’une guerre à l’échelle planétaire.
Il faut probablement comprendre que ce mode de jeu est en fait encore à l’état embryonnaire. Battlesector étant amené à continuer d’étoffer ses rangs avec de nouvelles factions, on ne sait toutefois quand, on imagine que ce mode de jeu optionnel mais néanmoins bienvenu et sympathique évoluera lui aussi.
Pour plus d’informations sur Warhammer 40,000: Battlesector, voyez cette page sur Steam, ou celle-ci chez Slitherine. Il n’est pas nécessaire d’acheter le DLC Necrons pour jouer contre les Nécrons dans ce mode de jeu (cela l’est pour y jouer avec les Nécrons).
Le gameplay du mode Planetary Supremacy est simple. Chaque case permet de gagner 100 ou 200 points d’armées, pour donc progressivement agrandir son armée.
Quatre cases ont toutefois des bonus spéciaux. Les quatre bannières en haut de l’écran permettant de faire apparaître en surbrillance ces cases spéciales, sans pour autant dévoiler les bonus qu’elles apporteront.
A chaque tour de jeu vous avez deux actions. Renforcer son armée coûtera une action, avancer sur une case voisine aussi. Rien de compliqué.
Si la représentation à l’échelle stratégique est belle et simple, le jeu devient plus amusant dès lors que l’on rentre dans la partie « tactique », avec donc la composition de son armée.
Cela dit, comme on ne sait absolument pas de quoi sont composées les troupes adverses (on voit juste un étendard ennemi), la seule logique qui vaille est comme souvent d’avoir un ensemble d’unités équilibré.
C’est à dire avoir des unités pour le corps à corps qui seront couvertes par des unités d’attaque à distance, etc. Que vous préfériez une unité de Marines d’assaut ou de Terminators, c’est alors question de goût.
On remarquera que le nombre d’unités de chaque type est plus ou moins limité. Par exemple vous ne pouvez prendre au maximum que deux lieutenants.
On notera aussi que si le jeu privilégie indéniablement les combats au corps à corps, les unités les plus utiles restent celles qui peuvent tirer le plus loin possible. D’autant plus face aux Nécrons, qui ont souvent une grande portée de tirs pour leurs nombreuses troupes.
L’IA ne se gênant pas pour noyer sous le feu des tirs une unité précise qui attire son attention, c’est ainsi qu’au cours de ces essais j’ai perdu bêtement un Dreadnought. Personnellement, si j’avais été l’IA, je me serais occupé d’éliminer d’abord les Hellblasters des Blood Angels, qui m’ont en tant qu’unité de soutien beaucoup aidé dans ces batailles. En effet, ils font des dégâts très corrects, leur incinérateur plasmique perçant bien les armures adverses, et conséquemment, ils facilitent le travail des unités d’assaut. Bref, nous n’allons pas parler ici des caractéristiques et choix tactiques possibles dans Battlesector.
L’intérêt de ce mode de jeu optionnel est surtout d’offrir un enrobage stratégique agréable à l’oeil et rapide à prendre en main, pour replonger dans les belles et amusantes batailles tactiques du jeu. On va rapidement à l’essentiel, batailler, mais on doit quand même réfléchir un minimum à la situation d’ensemble.
Par exemple dans cette partie, j’ai rapidement opté pour éliminer les Tyranides sur mon flanc gauche. J’ai vu qu’ils ont certes gagné des territoires et donc des points d’armées, mais qu’ils ont dû subir des pertes. Lorsque une IA attaque une case, une bataille a lieu avec les unités « neutres » qui y sont (souvent des Nécrons semble-t-il). Les Tyranides ayant dû prendre quelques mauvais coups, j’avais tout intérêt à les attaquer pour gagner, du terrain, évidemment, mais surtout de l’expérience.
Car c’est un autre aspect amusant du jeu, vous conservez vos unités au fil de cette campagne, et elles s’aguerrissent peu à peu, avec divers bonus mineurs. Au fil de l’expérience ces bonus peuvent faire pencher en votre faveur la balance.
Les Nécrons étant plus contrariant à éliminer, du fait de leurs attaques à distance, que les Tyranides, autant se les garder pour le dessert !
Pour conclure rapidement ce survol, sachez qu’après chaque bataille vous avez diverses statistiques récapitulant les résultats des combats. Et que dans certains cas, si vous attaquez en surnombre, l’IA peut décider de se replier avant le combat. Ce qui permet alors de gagner facilement une case. Il y a aussi un système de temps de rechargement pour les points de réquisition, ce qui concrètement signifie que quand vous achetez une unité plus ou moins spéciale, il y aura un délai plus ou moins court avant de pouvoir racheter la même unité (soit par exemple pour renforcer l’effectif concerné, soit pour compenser une perte au combat).
Le mode Planetary Supremacy est un très bon ajout à Battlesector. Il offre une sorte de campagne façon bac à sable apportant un peu plus de profondeur au jeu. Comme ce mode a été ajouté gratuitement via un patch et reste complètement optionnel à jouer, il plaira probablement à ceux voulant approcher le jeu différemment, plus librement que via une campagne scriptée ou des escarmouches isolées.
Reste à voir comment ce mode comme le reste du jeu évoluera à l’avenir. Les augures semblent optimistes.
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